John Maynard Keynes
Lettre type : John Maynard Keynes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar alooa31 • 4 Février 2014 • Lettre type • 411 Mots (2 Pages) • 750 Vues
John Maynard Keynes, qui a révolutionné l’économie, au point que ses différents courants se définissent aujourd’hui par rapport à sa pensée, est un pur produit de Cambridge. Il a fréquenté l’élite intellectuelle de cette ville universitaire dès son plus jeune âge. Passionné par la politique, il a pris position sur les dossiers chauds de son temps, notamment en tant que journaliste, mais aussi en tant qu’acteur de la vie économique et politique. Il quitte momentanément l’enseignement à Cambridge pour travailler au Trésor britannique qu’il représente à la conférence de la Paix à Versailles. Formellement opposé aux réparations de guerre que le traité de 1919 impose aux Allemands, il les dénonce dans son pamphlet Les conséquences économiques de la paix (1919). Il démissionne alors du Trésor britannique et revient à Cambridge.
C’est dans le contexte de la crise économique des années 30 qu’il rédige son oeuvre fondamentale : La théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie (1936). Mais c’est pendant la guerre, sous le gouvernement de Winston Churchill, que Keynes atteint le sommet de son influence. Ainsi, en 1944, à la conférence de Bretton Woods qui crée le Fonds monétaire international (FMI), il est l’un des principaux architectes du système monétaire international de l’après-guerre.
Sa pensée
S’il fallait résumer la pensée de celui qui a le plus marqué la réflexion économique du XXe siècle, ce pourrait être : « Oui, le marché engendre du chômage involontaire. » Dans son grand oeuvre – La théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie –, Keynes avance deux types d’explication possibles pour rendre compte de cette tendance du capitalisme à fonctionner en deçà de ses potentialités :
– une explication radicale, fondée sur l’incertitude du futur, qui pousse les hommes d’affaires à faire montre de prudence et, du coup, à investir moins qu’ils ne le devraient ;
– une explication plus traditionnelle, fondée sur le fait que toute insuffisance initiale de la demande tend à engendrer un cercle vicieux : moins de demande, donc moins de débouchés, donc moins de production, donc moins de salaires, donc moins de demande…
Alors que la deuxième analyse débouche sur une politique économique visant à regonfler la demande défaillante, la première passe par des institutions et des règles capables de réduire l’incertitude de l’avenir. Ces deux lectures de Keynes débouchent donc sur deux rôles assez différents de l’Etat : c’est toute l’ambiguïté d’un personnage brillant, capable de suivre plusieurs idées à la fois sans jamais trancher entre elles. Et c’est ce qui en fait aussi la richesse.
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