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JOBERT Arthur. 1998. « L'aménagement En Politique. Ou Ce Que Le Syndrome NIMBY Nous Dit De L'intérêt général », Politix, Vol. 11, n°42, P. 67-92.

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Par   •  24 Septembre 2013  •  1 202 Mots (5 Pages)  •  1 136 Vues

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Article particulièrement intéressant en ce qu’il permet d’éclairer le lors des élus locaux lorsqu’il est question d’aménagement du territoire. Pour Jobert, afin que ce conflit d’aménagement du territoire puisse de développer au détriment des aménageurs, il a fallu que « se « découple » en quelque sorte les intérêts des élus locaux et les intérêts des grands aménageurs. » (P.78). Lors des entretiens ayant été faits avec les aménageurs, Jobert constate nombreux se sente « lâché » par les élus. Selon lui, cette « idée d’un « lâchage » des aménageurs par les élus signifie simplement que les élus sont de moins en moins prompts à défendre des projets qui ne seraient par les leurs et au contraire de plus en plus enclins à s’y opposer s’ils perçoivent leur électorat comme hésitant. » (p. 78). Il est donc difficile pour les aménageurs de voir les élus comme des alliés, car s’ils peuvent soutenir le projet aujourd’hui, ils peuvent le freiné demain… Cette vision de l’élu dont l’action est guidée par les intérêts électoraux est bien visible dans l’article de Boncœur (2007) : « la raison essentielle du rôle mineur, et en tout cas non décisif, joué par les élus nationaux et locaux, tient au fait que la création du parc ne répond pas à un besoin ressentit par les populations de la région ou riveraine du territoire du futur parc, y compris et surtout par les îliens. » (Boncœur, 2007 : 87). Par ailleurs, on peut se demander si le fait de ne pas soutenir un projet d’aménagement fait simplement en sorte d’évacuer les élus du processus ou si cela est nuisible pour la mise en place du projet ? Tel que Jobert le souligne en conclusion, « les conflits d’intérêts et de légitimité ne peuvent actuellement se résoudre qu’au cas par cas dans une co-construction de l’intérêt général. » (p. 92), soit en impliquant aménageurs, élus et citoyens. Ainsi la mobilisation de ces trois types d’acteur serait nécessaire et influente dans le débat.

Depuis la fin des années quatre-vingt, les grands projets d’aménagement suscitent de plus en plus de controverses. Ces controverses témoignent d’un changement non négligeable dans le champ de l’aménagement : « la légitimité technico-économique qui investissait les aménageurs de la transcendance de l’intérêt général et par conséquent, renvoyait à leur particularisme tout autre intérêt, est en effet de plus en plus contestée. » (p. 69). Les projets d’aménagement suscitent donc aujourd’hui, plus souvent qu’autrement, des oppositions. Tel que l’auteur le souligne, « [t]out projet de quelque importance est donc confronté à un ou des « publics » constitués généralement d’associations et d’élus locaux. » (p.69). Ces confrontations ont débouché sur des ralentissements de projets, « surcoûts » importants, voire mise en échec de certains projets.

Ces confrontations avec les aménageurs sont peu perceptibles de l’extérieur, car elles sont circonscrites à un endroit et un moment donné. Ce faisant, elles sont considérées comme étant des « affaires locales » donc associées à des « affaires mineures ». Dans le présent article, Jobert tentera de démontrer que derrière ces confrontations hétéroclites se trouve un phénomène politique. Afin d’y arriver, il débutera en contrecarrant l’hypothèse NIMBY utilisée pour répondre aux changements survenus dans le champ de l’aménagement du territoire. Pour lui, dire que la levée du bouclier apparaissant au niveau local correspond à une montée de l’égoïsme individuel est réductrice et sert essentiellement « à disqualifier l’émergence de « nouveaux » intérêts concurrençant le conception de l’intérêt général porté par les aménageurs. » (p. 71).

Ainsi, en dépassant la vision exécutoire du phénomène NIMBY, on constate la politisation locale

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