Finance Et Stratégie De Globalisation
Rapports de Stage : Finance Et Stratégie De Globalisation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar theneighbor • 19 Juillet 2012 • 5 016 Mots (21 Pages) • 1 151 Vues
Finance et stratégie de globalisation
Contexte :
Evolution du capitalisme français et européen vers un modèle à forte orientation actionnariale et financière (modèle anglo-saxon):
- Poids des investisseurs institutionnels sur les marchés (les zinzins) : fonds de pensions (peu développés en France), compagnies d’assurances, toutes les entités qui pratiquent la gestion de l’épargne collective.
- Exigences vis-à-vis des firmes cotées en matière de création de valeur (taux de rentabilité). Ces investisseurs peuvent avoir une force de frappe considérable même en ne possédant que 5 à 10% du capital d’une multinationale.
Le ROI (retour sur investissement) : est un ratio permettant de calculer la rentabilité des capitaux. Maintenant les investisseurs se basent plus sur le ROE. Les investisseurs vont comparer ces ratios dans le temps (20% il y a un an, 12% aujourd’hui ?) et aussi avec les autres entreprises du même secteur. Les dirigeants du groupe doivent connaître le taux de rentabilité attendu par les actionnaires pour éviter toute mauvaise surprise. Le taux de rentabilité attendu est un modèle utilisé par tous les acteurs du marché se base en partie sur le taux d’intérêt des Etats (taux sans risque français). Si l’investisseur veut prendre des risques, il va prendre des actions, il y a un degré de risque pour chaque action = calcul du coefficient bêta (en dessous de 1, pas risqué). Corrélation entre le niveau de rentabilité et le risque. Il peut y avoir des taux requis de profits très élevé même dans les entreprises du CAC40. Si l’entreprise détruit de la valeur, les investisseurs fuient le cours de cette entreprise (ROE-profits attendus < 0). Les investisseurs font du benchmark (connaître le leader du secteur) pour prendre tel ou tel investissement en action, si une entreprise A réalise un ROE supérieur au taux de profit attendu mais qu’une entreprise B fait encore mieux, alors l’entreprise B sera privilégiée et l’entreprise A ne sera pas évaluée à sa juste valeur.
- Logique de rentabilité à court terme : les contraintes financières vont amener le PDG à faire des choix qui ne sont pas durables mais conformes à ce qu’attendent les marchés.
Le CAC 40 soigne ses actionnaires : les Echos 05/01/2012
Les grandes sociétés cotées verseront 37 milliards de dividendes au titre de 2011. Un montant comparable aux charges de la dette payée par le France chaque année (environ 45-50 milliards d’euros).
Le rendement du CAC40 (dividendes par action / cours) est très attractif : 4,45%, ce n’est pas ce que touchent les actionnaires, les actionnaires touchent en plus le gain en capital pour trouver le taux requis par les investisseurs.
Les plus gros profits du CAC40 distribués aux actionnaires en 2011 :
Total : 5,38 Mds d’euros
France Télécom : 3,71 Mds d’euros
Sanofi : 3,48 Mds d’euros
GDF SUEZ : 3,38 Mds d’euros
EDF : 2,13 Mds d’euros
BNP Paribas : 1,98 Mds d’euros.
Les rachats d’actions ont doublé en 2011 : les Echos 05/01/2012
Conséquence : le nombre d’actions diminuent car on rachète des titres avec notre propre trésorerie. De manière arithmétique le bénéfice par action va augmenter. Or il s’agit d’un critère important pour les investisseurs.
Les rachats nets des entreprises du SBF120 ont plus que doublé l’an dernier à 7,5 milliards d’euros (+124%). Les rachats de titres permettent de faire remonter mécaniquement le bénéfice par action. Ils traduisent le fait que les entreprises n’utilisent pas le cash pour financer de nouveaux investissements.
Mouvement de financiarisation
Idée : dans le monde il circule 1000 fois plus d’argent que d’actifs sous-jacents (les flux financiers représentent 1000 fois les flux de marchandises).
La sophistication des instruments financiers (pratiques financières à hauts risques).
Exemple : ventes à découvert (on vend un titre que l’on ne possède pas, on s’engage à vendre le titre dans un délai d’un mois), dérivés. Risque : par exemple pour Volkswagen, les investisseurs ont pariés sur une baisse, l’entreprise a fusionné avec un autre donc forte hausse du court et peu d’actions à s’échanger.
Les bonus des gérants encouragent les risquent excessifs : « face je gagne, pile la banque perd ».
Financiarisation :
Tendance à faire des marchés des dispositifs d’évaluation et d’échange de tous les actifs (des entreprises, des ménages, de l’Etat). De plus en plus les entreprises, les Etats, pouvoirs publics font appel à des agences d’évaluation (pour donner une meilleure visibilité aux investisseurs). Aujourd’hui il y a des firmes ou des multinationales qui ont des meilleurs taux d’intérêts (ex : Nestlé emprunte moins cher que l’Etat français ou allemand).
Evaluation des actifs par les marchés.
Le processus se traduit par (4D) la :
- Désintermédiation (recours au marché financier), on passe de moins en moins par les banques pour financer les entreprises. Les marchés supplantent les banques.
- Déréglementation (libre circulation des capitaux). La création de la zone euro a permis une meilleure circulation des capitaux au sein de la zone.
- Décloisonnement (les acteurs peuvent intervenir sur tous les marchés). Il n’y a plus de barrières entre Alternext et Euronext, cela permet de faciliter le passage de l’investisseur, on favorise donc l’investissement financier.
- Désétatisation (perte de pouvoir des Etats vis-à-vis des firmes mondiales, des institutions de normalisation et d’évaluation,…).
Remarque : financiarisation du social
La protection sociale recourt de plus en plus à des instruments financiers commercialisés par les banques (capitalisation) aux dépens de la répartition. La retraite par capitalisation a disparu du programme des politiques français.
Globalisation : intégration des économies et des sociétés dans le monde (par les échanges commerciaux, financiers, technologiques et culturels).
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