Fiche de lecture Outsiders
Fiche de lecture : Fiche de lecture Outsiders. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Linoa Lamour • 19 Octobre 2015 • Fiche de lecture • 2 782 Mots (12 Pages) • 1 300 Vues
Outsiders : ma fiche de lecture
Préface
Publication en 1963. Sociologie de la déviance.
Aux USA, « déviant » : comportement qui transgresse des normes acceptées par tel groupe social ou par telle institution.
Techniques d’enquête : travail de terrain, observation participante.
- Le double sens de « outsiders »
Un individu peut être considéré comme « étranger » au groupe dont il ne respecte pas les normes sociales en vigueur.
Le transgresseur peut estimer que ses juges sont « étrangers » à son univers : il n’accepte pas la norme avec laquelle on le juge et donc la légitimité de ces juges.
Les normes peuvent être édictées formellement par la loi (police pour leur respect), ou elles peuvent représenter des accords informels (sanctions informelles).
La tâche de faire respecter les normes peut incomber à un corps spécialisé, ou peut être la tâche de chacun.
Définitions de la déviance
→ Statistique : est déviant ce qui s’écarte par trop de la moyenne.
Cette définition de la déviance est trop éloignée de l’idée de transgression qui est à l’origine de l’étude scientifique des déviants.
→ Analogie médicale : déviance comme quelque chose d’essentiellement pathologique, qui relève la présence d’un « mal ».
Or, il est difficile de trouver une définition satisfaisante pour tous du comportement sain.
→ Analogie médicale : déviance comme maladie mentale.
Cette définition accepte le jugement profane sur ce qui est déviant et en situe la source à l’intérieur de l’individu, ce qui empêche de voir le jugement lui-même comme une composante décisive du phénomène.
→ Fonctionnelle : déviance comme processus qui tend à réduire la stabilité de la société et à en diminuer les chances de survie.
Cette conception néglige l’aspect politique de la déviance et limite la compréhension du phénomène.
→ Déviance comme défaut d’obéissance aux normes du groupe.
Mais un seul individu fait partie de différents groupes qui ont des normes différentes.
La déviance et les réactions des autres
Les groupes sociaux créent la déviance en instituant des normes dont la transgression constitue la déviance.
Becker s’intéresse au processus au terme duquel les déviants sont considérés comme étrangers au groupe, ainsi qu’à leurs réactions à ce jugement.
Face à un acte donné, la tendance des autres à répondre en terme de déviance peut varier dans une large mesure :
→ Variation dans le temps : campagne contre différents types de déviance.
→ Catégories respectives de celui qui commet l’acte déviant et de celui qui s’estime lésé par cet acte.
→ Fonction des conséquences (grossesse illégitime).
La déviance est le produit d’un processus qui implique la réponse des autres individus à ces conduites.
Le caractère déviant ou non d’un acte donné dépend en partie de la nature de l’acte (cad de ce qu’il transgresse ou non une norme) et en partie de ce que les autres en font.
La déviance est une propriété non du comportement lui-même, mais de l’interaction entre la personne qui commet l’acte et celles qui réagissent à cet acte.
Qui impose les normes ?
Les normes sociales sont créées par des groupes sociaux spécifiques. Les contradictions et les conflits entre les normes des divers groupes entraînent des désaccords sur le type de comportement qui convient dans telle ou telle situation.
Un individu peut estimer qu’il est jugé selon des normes qu’il n’a pas contribué à élaborer et qu’il n’accepte pas, mais qui lui sont imposées de force pas des « étrangers ».
Les différences entre la capacité d’établir les normes et de les appliquer à d’autres gens sont essentiellement des différences de pouvoir (légal et extra légal).
- Types de déviance. Un modèle séquentiel
→Comportement conforme : celui qui respecte la norme et que les autres perçoivent ainsi.
→ Comportement pleinement déviant : celui qui enfreint la norme et qui est perçu comme tel.
→ Comportement accusé à tort : les autres croient que la personne a commis une action irrégulière alors qu’en fait il n’en est rien.
→ Comportement de la déviance secrète : un acte irrégulier est bel et bien commis, mais il n’est perçu par personne comme une transgression des normes et n’entraîne aucune réaction.
Modèles synchroniques et modèles séquentiels de la déviance
Il faut un modèle qui prenne en compte le fait que les modes de comportement se développent selon une séquence ordonnée. L’explication de chaque phase constitue un élément de l’explication du comportement final.
Le concept de carrière désigne les facteurs dont dépend la mobilité d’une position à une autre, cad aussi bien les faits objectifs relevant de la structure sociale que les changements dans les perspectives, les motivations et les désirs des individus.
Les carrières déviantes
1ère étape : commettre une transgression, cad un acte non conforme à un système particulier de normes.
La plupart des gens connaissent fréquemment des tentations déviantes. Ils restent toutefois sensibles aux codes conventionnels de la conduite et, pour pouvoir se livrer à un premier acte déviant, ils doivent composer avec cette sensibilité.
Les délinquants, selon Matza et Sykes, éprouvent de fortes tentations de respecter la loi et composent avec celle-ci en employant des techniques de neutralisation, cad des « justifications » de la déviance qu’ils estiment valables, à la différence de la justice et de la société globale.
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