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Faut-il tendre vers une démondialisation ?

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Par   •  24 Décembre 2020  •  Fiche  •  827 Mots (4 Pages)  •  688 Vues

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Faut-il tendre vers une démondialisation ?

Introduction

  • La crise de 2008 a entrainé une chute du commerce international et une baisse des IDE. Pour des économistes comme Jacques SAPIR, cette crise est révélatrice des effets néfastes de la mondialisation.
  • Alors que les inégalités et le chômage ont fortement augmenté depuis les années 2000, l’idée d’une démondialisation rassemble de plus en plus d’adeptes (I).  
  • Ce terme a été introduit dans le langage courant en 2002 par le sociologue philippin Walden Bello, pour défendre une décentralisation du pouvoir dans la gouvernance du commerce international.
  • Repris par plusieurs économistes, ce terme désigne aujourd’hui une limitation du libre-échange, la relocalisation de la production et des emplois et le retour du protectionnisme.
  • Toutefois, il ne faut pas faire de la mondialisation le bouc émissaire des problèmes des économies développées (II).

I – la mondialisation semble avoir des effets néfastes sur l’emploi des pays industrialisés

        1. Chômage et délocalisations

  • Daniel Cohen : « la peur du commerce a changé de camp ». Les pays développés sont incapables de soutenir la compétitivité prix imposée par les PED, avec pour conséquences une délocalisation de l’industrie et une croissance du chômage.
  • En France, le taux de chômage, autour de 8% dans les années 2000, est aujourd’hui > 10% et l’Indice de Gini (qui mesure l’évolution des inégalités) est passé de 0,28 en 1998 à 0,29 aujourd’hui.
  • Par ailleurs, selon l’Insee, les délocalisations auraient été responsables de 36 000 destructions d’emplois/an entre 2002 et 2007.

        2. Précarité et inégalités

  • Robert Reich : les travailleurs peu qualifiés des économies développées sont les grands perdants de la mondialisation. Ils sont en concurrence directe avec les travailleurs peu qualifiés des pays à bas salaires.  
  • Les travailleurs hautement qualifiés sont protégés par leur capital humain (ingénieurs, cadres sup) ou par des réglementation nationales (avocats, médecins).
  • Les inégalités internes se creusent dans la plupart des pays : entre 2015 et 2013, le Coefficient de Gini (qui mesure l’évolution des inégalités) est passé de 40,6 à 41,1 aux USA et de 30,8 à 33,1 en France.

Si la mondialisation semble être à l’origine de nombreux maux pour ses détracteurs, pour ses partisans comme Paul Krugman, « la mondialisation n’est pas coupable ».

II – Il ne faut pas faire de la mondialisation un bouc émissaire

        1. L’impact de la mondialisation est limité

  • Les retours d’entreprises dans les pays développés sont de + en + nombreux : Atol, Rossignol. Les raisons principales sont la qualité, les coûts de transports, la réactivité.

  • La mondialisation est source de croissance et donc d’emplois : c’est le principe de la loi d’OKUN. Il existe une relation linéaire empirique entre le taux de croissance du PIB et le taux de chômage : celui-ci augmente en dessous d’un certain seuil de croissance, et il diminue au-dessus de ce seuil.
  • Les pays fermés (avec droits de douanes) connaissent des taux de croissance annuels moyens largement inférieurs aux pays ouverts : les pays industrialisés ouverts sont à + 2,3 %, les PED ouverts à + 4,6 %, tandis que les pays fermés à + 0,7 %.
  • Enfin le niveau moyen des droits de douanes a diminué de 40 % à 8 % entre 1947 et 1994, alors que le PIB réel mondial a été multiplié par cinq.

 

        2. Responsabilité du progrès technique

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