Faut-il préférer l’inflation ou la désinflation pour favoriser la croissance et lutter contre le chômage?
Documents Gratuits : Faut-il préférer l’inflation ou la désinflation pour favoriser la croissance et lutter contre le chômage?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ariian3 • 15 Mars 2013 • 2 060 Mots (9 Pages) • 2 292 Vues
TD4 :Faut-il préférer l’inflation ou la désinflation pour favoriser la croissance et lutter contre le chômage?
À partir du début du XXème siècle, l'économie mondiale est entrée, selon la formule de J.Rueff (1896-1978) dans «l'âge de l'inflation».
L'inflation est l'augmentation durable et cumulative du niveau général des prix. L'explication de ce phénomène est controversée, mais ses conséquences sont généralement considérées comme défavorables.
Mais la déflation, c’est-à-dire la baisse cumulative du niveau général des prix, qui a notamment caractérisé la crise des années 1930, a des conséquences non moins négatives. Elle s'accompagne d'une chute de la production, de faillites de banques et d'entreprise et d'un fort accroissement du chômage.
Pour tenter d'échapper au dilemme inflation/déflation, les politiques économiques ont cherché à obtenir, à partir des années 1980, un processus de désinflation, c’est-à-dire le ralentissement du rythme de la hausse des prix. La décrue de l'inflation obtenue, les autorités monétaires s'efforcent de maintenir la stabilité des prix ou plus exactement une hausse modérée des prix (inférieure à 2% par an au sein de l'UE).
La croissance économique est l'augmentation des richesses produite par une nation, augmentation régulière et continue d'une année à l'autre (François Perroux), elle est mesurée par le PIB, est étroitement lié à ces phénomènes d'inflation, de désinflation ou de déflation. La hausse ou la baisse du chômage, qui représente l'ensemble des personnes âgées de 15 ans et plus, privées d'emploi et en cherchant un, dépend de ces conjonctures.
Le chômage est une des difficultés majeures du monde actuel et les politiques économiques cherchent à y porter remède. Les choix sont multiples et ils se cristallisent à travers les évolutions générales des prix : La croissance et des faibles taux de chômage sont il favorisés par l'inflation ou par la désinflation ? Faut il relancer l'économie ou l'assainir ?
C’est cette question que nous nous poserons.
Nous verrons que l’inflation a d’abord entraîné l’économie, provoquant une baisse du chômage mais qu’elle a eu aussi de forts inconvénients, qui lui ont fait préférer la désinflation. Nous en analyserons les effets pour finir sur une réflexion concernant des choix possibles entre inflation et désinflation.
I - On préfère l'inflation pour favoriser la croissance et lutter contre le chômage
L’inflation peut avoir des effets positifs (A), en revanche l’histoire économique nous conduit à analyser ces limites (B).
A. L’inflation a des effets bénéfiques à court terme…
Il est vrai qu’a priori l’inflation a plusieurs effets bénéfiques notamment sur la croissance et l’emploi.
Tout d’abord, l’inflation a pour cause directe l’augmentation des prix. Du fait que les prix augmentent, les salaires augmentent et donc par conséquent la consommation augmente. Il existe une demande forte et l'épargne est moindre, ce qui est le symbole d’une croissance économique. Du fait que la demande soit forte, cela crée de l’emploi et ainsi l’inflation permet indirectement de lutter contre le chômage en créant de l’emploi.
L’inflation a des effets bénéfiques sur l’activité. Le chiffre d’affaire des entreprises augmente ; l’effet positif sur l’emploi et les salaires fait grimper la demande, stimulant encore un peu plus la croissance.
Le phénomène inflationniste s’avère favorable aux emprunteurs car la valeur réelle de leur dette diminue quand les prix augmentent. L’inflation peut également favoriser l’investissement des entreprises car l’endettement est moins coûteux. Les entreprises empruntent, puis elles investissent, augmente leur chiffre d'affaire et peuvent embaucher. C’est un cercle vertueux à court terme. L’inflation améliore la rentabilité financière des entreprises. Elles ont recours au financement externe c’est-à-dire l’emprunt et intervient l’effet de levier. L'effet de levier permet, grâce à l'emprunt, d'acquérir des actifs avec un minimum de fonds propres, ce qui correspond à se constituer un capital grâce à l'endettement. Donc l’inflation ajoutée à ce mécanisme offre aux entreprises de réels avantages économiques.
Phillips établit une relation entre chômage et inflation. Celle-ci est appelée « la courbe de Phillips ». Concrètement, il existe une relation inverse entre taux de chômage et inflation. Quand le taux de chômage diminue, l'inflation augmente et inversement. L'interprétation de cette courbe est source de débats entre les analyses keynésiennes et les analyses néo-classique.
Autre point important, des économistes ont mis en évidence un taux de chômage qui n'augmente pas l'inflation (taux de chômage naturel) : le NAIRU. Celui-ci est utilisé dans l'élaboration des politiques monétaires.
L’inflation n’est pas une menace immédiate, au contraire elle a des effets positifs sur la croissance et le chômage mais elle représente un risque significatif à moyen terme.
B. … Mais à moyen-long terme elle présente des risques.
Après une période d'inflation faible et continue, pendant la période des Trente Glorieuses, la crise des années 1970 précipite un début de déséquilibre monétaire international (Les Etats-Unis augmentent leur production de billets) et une économie d'endettement, il s'agit désormais d'une inflation par la monnaie et le crédit, c'est à dire que la monnaie est en trop grande quantité par rapport à la quantité de biens dans le circuit économique.
Du fait de la hausse des prix provoquée par l'inflation, la valeur réelle du patrimoine des individus diminue, les ménages perdent de leur pouvoir d'achat, à court terme, ils consommeront moins, puis, à cause de la hausse des prix des biens, ils diminueront la part de leur revenu à épargner.
De plus, cette inflation galopante et le début du chômage de masse constituent ce qu'on appelle la
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