En vous servant d’exemples tirés du cours ou de l’actualité, vous expliquerez sociologiquement quelles sont les différences entre le savoir et la connaissance
Note de Recherches : En vous servant d’exemples tirés du cours ou de l’actualité, vous expliquerez sociologiquement quelles sont les différences entre le savoir et la connaissance. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar tania0308 • 20 Novembre 2012 • 1 073 Mots (5 Pages) • 1 258 Vues
Construction de l’objet sociologique
Dissertation
Sujet : « En vous servant d’exemples tirés du cours ou de l’actualité, vous expliquerez sociologiquement quelles sont les différences entre le savoir et la connaissance. »
La connaissance et le savoir sont deux choses différentes : les connaissances sont des savoirs que l'on s'est appropriés, elles relèvent de l'individu. Le savoir est défini habituellement comme un ensemble de connaissances ou d'aptitudes reproductibles, acquises par l'étude ou l'expérience.
Dans le passage des savoirs aux connaissances il y a tout un processus de transformation qui appartient à chacun. Un savoir aboutit rarement aux mêmes connaissances pour chacun. C’est à travers ce processus que nous allons définir d’une part le savoir, d’autre part la connaissance, puis nous dégagerons les dissemblances entre ces deux notions.
Les savoirs sont des données, des concepts, des procédures ou des méthodes qui existent hors de tout sujet connaissant et qui sont généralement codifiés dans des ouvrages de référence, manuels, cahiers de procédures, encyclopédies, dictionnaires. On pourrait dire que le savoir est extérieur à la personne. Le savoir est présent dans des disciplines, l’art ; nous pouvons prendre exemple sur l’idée de Bruno Latour (sociologue, philosophe, anthropologue), il dit que les arts oratoires permettent d'articuler, au sens d'articuler nettement bien sûr, mais aussi au sens où ils multiplient les éléments, les articles distincts dont l'assemblage donne à chacun de nos mouvements de plus grands degrés de liberté. Sans les arts, au sens large, nous ne pourrions pas articuler. Nous serions obtus. Mais ces capacités d'articulation ne sont pas une mauvaise façon de définir aussi les savoirs et les sciences : chaque discipline savante apprend à articuler à sa façon le monde, à en multiplier les éléments, à en différencier les attaches, à en faciliter l'expression et la représentation. Sans les sciences, nous serions muets sur le monde. En ce sens le savoir est dominant, celui-ci domine le monde, et il permet d’engendrer des conséquences sur nous les individus. La science moderne tend à maîtriser le monde, les sociologues disent que la science transforme le monde, qu’elle fait advenir un monde qui leur donne raison. La science est là pour rendre compte de tout ce que l’on ne voit pas. D’autre part, Bruno Latour ajoute que le savoir s’est transformé dans le sens où il est devenu le savoir-faire. La connaissance qui jusqu’ici dominait les pratiques est aujourd’hui un sous-ensemble de celles-ci. Le développement des institutions scientifiques, les révolutions en psychologie, la naissance de l’anthropologie cognitive, celle plus récente de l’ethnométhodologie, y sont évidemment pour beaucoup, mais c’est sûrement l’usage courant de l’ordinateur qui a contribué à cette matérialisation de la pensée. Une machine qui calcule, qui écrit, qui lit, qui visualise, qui combine, cela donne des idées aux matérialistes. La pensée se trouve non seulement incarnée mais produite et calculée. Ce que la théorie de l’information avait commencé, la pratique de l’informatique l’achève: l’information devient un élément du monde physique.
Par ailleurs, la connaissance est d'un autre ordre, elle relève de l'Être et du singulier. Mais toute connaissance n’est pas forcément scientifique : ex. la connaissance ordinaire, connaissance que l’on tire du monde par sa fréquentation. Une connaissance ne se transfert
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