En quoi les nouveaux indicateurs mesurent-ils mieux le bien-être que le PIB ?
Commentaires Composés : En quoi les nouveaux indicateurs mesurent-ils mieux le bien-être que le PIB ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar rmarina3 • 2 Janvier 2014 • 1 748 Mots (7 Pages) • 1 358 Vues
En quoi les nouveaux indicateurs mesurent-ils mieux le bien-être que le PIB ?
Dès 1968, Robert Kennedy soulignait que « le PIB mesure tout, sauf ce qui fait que la vie vaut d’être vécue ». En2007, peu de temps après son élection à la Présidence de la République Nicolas Sarkozy installe une
commission présidée par Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie en 2001, et composée d'économistes et de spécialistes desciences sociales. L’objectif de cette enquête est de trouver des indicateurs afin de mesurer le progrès social etle bien-être des individus. Le rapport remis à Nicolas Sarkozy en septembre ouvre alors le débat sur unenouvelle mesure des performances économiques. Si le PIB n'est pas contesté par la commission, celle-cirecommande de l'accompagner de nouveaux indicateurs, renseignant sur le progrès social et le bien-être desindividus que l’on peut définir comme les
moyens dont on a besoin pour vivre bien (tel que : l’argent pour satisfaire les besoins matériels, la santé, du temps pour les loisirs et les relations affectives saines, etc.)
.Les limitesdu PIB en tant qu’indicateur de bien-être imposent de recourir à d’autres indicateurs, qu’ils soient monétairesou synthétiques.
I.Les limites du PIB en tant qu’indicateur de bien-être
Le PIB est un indicateur purement quantitatif qui a été construit dans une période où la seule préoccupation était de produire plus et pas mieux. Vivre mieux signifiait avoir toujours plus. Or cela se révèle faux aujourd’hui.
A.Le PIB, un indicateur purement quantitatif …
1.Un indicateur monétaire …
Le PIB représente la richesse monétaire créée une année donnée dans un territoire donné. Il se définit comme la valeur des biens et services produits dans une économie et qui sont disponibles pour les emplois finals. Au sens strict, ilcorrespond à la somme des valeurs des biens et services issus de la production d’unités résidant à l’intérieur d’unterritoire, et qui sont disponibles pour des emplois finals (éventuellement les évoquer rapidement : consommation,investissement, exportation, etc.). Il a donc une expression monétaire.
2. …Que l’on peut calculer de 3 manière
Il existe trois façons de le mesurer, qui correspondent à trois manières de décrire l’activité économique. La premièreest de se placer du côté de la production (Production) : il est égal alors à la somme des valeurs ajoutées brutes desdifférents secteurs institutionnels ou des différentes branches d’activités. La deuxième est l’optique Dépense :onobserve comment ont été utilisés ces produits (Dépense) : il est égal à la somme de ce qui a été consommé, investi,stocké et exportés, moins les importations. La dernière optique est celle du revenu : on évalue les revenus distribuéslors de la production. Le PIB est ainsi égal à la somme de la rémunération des salariés, impôts sur la production et lesimportations nets des subventions, excédent brut d’exploitation et revenu mixte brut.
B.…Créé dans un contexte donné
Le PIB est l’agrégat principal de la comptabilité nationale. Il a donc été établi lors de la création de la Comptabiliténationale après la seconde guerre mondiale. La logique de la comptabilité nationale est double car elle répond auxexigences de l’époque.
1.Une conception macroéconomique …
Le premier aspect de la comptabilité nationale est d’adopter une vision macro-économique en présentant différentsagrégats. En effet, après la seconde guerre mondiale, les idées keynésiennes sont dominantes : la crise de 1929 a misen évidence les limites de l’analyse micro-économique développée par les auteurs libéraux.
2.…Dans un contexte de pauvreté
La deuxième caractéristique du PIB est de donner une définition monétaire et quantitative de la richesse. En effet,dans les années 50, la population connaît des conditions de vie difficiles du fait des conséquences de la guerre :
logements en faible nombre et de mauvaise qualité, rationnement de la nourriture, …Dans ces conditions, l’objectif dela population est d’avoir plus de biens et de richesses pour satisfaire des besoins essentiels. Ainsi, l’analogie entrerichesse matérielle et bonheur va apparaître.
C.Qui n’est plus adapté aujourd’hui
Or la croissance des 30 Glorieuses va rendre caduque cette idée.
1.L’augmentation du PIB n’est plus considérée comme source de bien-être
L’augmentation du PIB entraîne une augmentation du niveau de vie qui permet à la population de satisfaire ses besoins essentiels. Inglehart note alors un changement de valeurs : de matérialistes, elles deviennent immatérielles. La population recherche l’égalité, la santé, l’éducation. Or , une augmentation du PIB ne se traduit pas toujours par uneréduction des inégalités (doc 2B) : les Etats-Unis, classés 3° pour le PIB/hab est à la 31° place pour les inégalités.L’Australie et l’Irlande sont dans la même situation. C’est le cas contraire pour la Suède : elle est classée 10° en termede PIB/hab, mais à la 6° place pour les inégalités.
2.L’augmentation du PIB peut aussi générer moins de bien-être
Ainsi, l’augmentation du PIB ne se traduit pas toujours par une amélioration de la situation de la population, voire peut même générer une détérioration du bien-être. Ainsi, une partie de de ce qui est
compté
comme richesse monétairecorrespond à des activités destructrices de composantes de bien-être (ex : la construction d’un aéroport à la place d’un parc naturel) ou juste à des réparations de dégâts causés par des activités destructrices (les activités de dépollutionsont comptabilisées comme créatrices de richesse). (ex : la construction d’un aéroport à la place d’un parc naturel) ou juste à des réparations de dégâts causés par des activités destructrices (les activités de dépollution sont comptabiliséescomme créatrices de richesse). C’est ce qu’on appelle les coûts défensifs.Ainsi, les Etats
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