Efficacité Et Rôle Dans Le Développement Financier
Analyse sectorielle : Efficacité Et Rôle Dans Le Développement Financier. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar gerel • 10 Mars 2015 • Analyse sectorielle • 1 371 Mots (6 Pages) • 706 Vues
INTRODUCTION
Dans le passé, deux opinions divergentes se sont affrontées sur
l’importance du système financier dans la croissance économique.
Certains économistes comme Goldsmith (1969) et McKinnon (1973)
ont défendu l’idée selon laquelle le développement financier avait un
impact positif sur la croissance, en démontrant les liens étroits qui
pouvaient exister entre ces deux concepts dans certains pays. Leur
argument était que les services fournis par les intermédiaires
financiers, tels que la mobilisation de l’épargne, l’évaluation des
projets, la gestion des risques, et la facilitation des transactions sont
essentielles à l’innovation technologique et au développement
économique. Toutefois, d’autres économistes comme Robinson (1952)
et Lucas (1988) ont soutenu que cette relation de causalité n’était pas
aussi sûre. Pour ces derniers, le développement financier résulte du
développement économique. Comme le disent Gurley et Shaw (1955),
il est vrai que le développement est associé à des questions
d’endettement dans le système économique d’une part et à
l’accumulation des actifs financiers d’autre part. Il est aussi
accompagné par l’institutionnalisation de l’investissement et de
l’épargne qui diversifient les canaux pour les flux de fonds prêtables
et augmentent ainsi la diversité des engagements financiers.
Cependant, on ne peut pas non plus occulter le rôle des systèmes
financiers dans le financement du développement. C’est ce point que
défend Levine (1997) dans « Financial development and economic
growth : views and agenda ». Celui-ci soutient que le fonctionnement
des systèmes financiers est fondamentalement lié à la croissance
économique. Les pays dotés de grandes banques et de marchés
financiers actifs croissent dans le long terme plus rapidement, même
lorsque l’on contrôle les autres facteurs sous-jacents à la croissance
économique. Les systèmes financiers représentent une caractéristique
fondamentale du processus de développement économique.
L’importance des coûts d’acquisition d’information et de transaction
suscite la création d’institutions et de marchés financiers. On peut
donc penser que ces derniers apparaissent pour améliorer les
problèmes créés par les frictions informationnelles et
transactionnelles. En ce sens, les institutions et marchés financiers
facilitent l’allocation des ressources à travers le temps et l’espace dans
un environnement incertain, et donc la croissance économique. En
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effet, cinq fonctions basiques peuvent être associées aux systèmes
financiers et pourraient expliquer le fait que le développement
financier favorise la croissance. Ce sont :
La facilitation de la couverture, de la diversification et de la
gestion des risques,
L’allocation des ressources,
Le contrôle des agents dans la gestion des compagnies,
La mobilisation de l’épargne,
La facilitation de l’échange des biens et services,
Ces fonctions se révèlent également des canaux de transmission des
effets positifs du développement financier au développement
économique. Cette déduction s’explique de manière spécifique dans
les différents cas. Pour ce qui est du premier point, en présence
d’informations spécifiques et de coûts de transaction, les marchés
financiers peuvent faciliter la couverture et la gestion des risques.
Dans le cas du risque de liquidité par exemple, celui-ci apparaît du fait
de l’incertitude dans la conversion des actifs financiers en valeur
liquide. L’asymétrie d’information et les coûts de transaction peuvent
inhiber la liquidité et intensifier ce risque. Or si le système financier
ne fournit pas cette liquidité aux investissements de long terme,
certains projets d’investissement à rendement élevé sont susceptibles
de ne pas voir le jour. Par ailleurs, il peut être très coûteux pour des
individus d’observer des chocs. De ce fait les marchés financiers, en
facilitant les échanges entre les participants diminuent le risque de
liquidité. Plus spécifiquement, les banques offrent des dépôts liquides
aux épargnants et proposent une combinaison d’investissements à
rendement bas pour satisfaire les demandes de dépôts et des
investissements à rendements élevés, mais illiquides. En fournissant
des dépôts de court terme et en choisissant
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