Economie du risque et de l'assurance.
Cours : Economie du risque et de l'assurance.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kone25 • 28 Avril 2016 • Cours • 12 009 Mots (49 Pages) • 1 319 Vues
Economie du risque et de l'assurance
L’assurance a été créée pour répondre à un besoin de protection fondamental de l’Homme.
En effet, l’assurance est l’un des instruments qui est mis en place pour mettre en œuvre des politiques publiques de protection des individus.
Ce besoin de protection a augmenté dans le temps bien que les progrès en termes de sécurité apportés par l’évolution se soient nettement améliorés au cours des deux derniers siècles: progrès de la médecine, moins de guerre, systèmes de sécurité renforcés …
D’une autre façon, nous pouvons dire que plus le niveau de sécurité allait en s’accroissant, plus les gens demandaient un besoin de protection et moins ils toléraient les choses qui allaient à l’encontre de leurs intérêts.
Cette demande concerne la protection des biens tels que :
- les valeurs (le patrimoine, l’épargne…)
- les biens (mobiliers, maison, voiture…)
- les œuvres d’arts et collection
- les évènements (concerts, festivals…)
Le champ des protections possible est presque infini et à chaque fois l’assurance a quelque chose à proposer.
Cependant, les assureurs ne sont pas les seuls à offrir de la protection. En effet, l’Etat joue également un rôle (au travers de la police, de l’armée, de laSécurité Sociale …). L’assurance s’inscrit donc parmi les institutions qui protègent les citoyens en offrant une protection financière. Les institutions chargées de la sécurité sont donc aussi bien publiques que privées.
La protection n’est pas le monopole de l’Etat.
- Qu’est ce que l’assureur ?
D’un point de vue juridique, l’assureur est celui sur qui porte le risque : la société d’assurance est engagée sur un risque.
Nous parlons d’assureur en tant que :
• Fonction sociale. L’assureur a un rôle social à jouer dans la société contemporaine
• Institution c’est-à-dire, une organisation qui produit et pratique de l’assurance,
• Technique ou ensemble de techniques mathématiques et financières qui permet aux
institutions de remplir la fonction d’assurance (ex: l’actuariat qui est une technique qui sert à tarifer la cotisation en fonction des chances de réalisation du risque.)
Les institutions d’assurance sont extrêmement diverses. En effet, si l’on définit l’assurance comme une protection financière, une indemnisation (ou une prestation) en nature mais ayant une valeur financière versée en cas de réalisation du risque, la Sécurité Sociale est également assimilée au statut d’assureur.
En effet, en cas de maladie, la Sécurité Social verse une prestation (part obligatoire de la prise en charge) => elle joue un rôle public dans la protection. Ces différentes institutions d’assurance vont coordonner des métiers variés. En effet, le bon fonctionnement d’une société requiert des qualifications diverses : des gestionnaires, des coordinateurs, des actuaires… Chacun à son niveau de fonctions et de responsabilités, contribue au bon déroulement de l’exercice de la fonction sociale que représente l’assurance. Pour pouvoir exercer ces métiers variés, les techniques vont également être variées.
- L’éthique professionnelle de l’assurance
Pour perdurer, l’assurance se doit d’avoir une bonne éthique professionnelle sans quoi elle ne pourrait fonctionner.
L’économie du secteur est basée sur la confiance : sans éthique, cette confiance et les conditions quipermettent de la mettre en place, ne sont pas remplies. C’est alors le dispositif économiqueglobal de l’assurance qui s’en trouve compromis.
Le dispositif économique de l’assurancecomprend les personnes qui font confiance à une institution financière, qui lui payent des cotisations pour couvrir un risque qu’elles vont potentiellement subir.
En effet le marché de l’assurance fonctionne quand les gens souscrivent une assurance, en ayant confiance dans le fait qu’en cas de sinistre, ils pourront être indemnisés. S’ils ne peuvent plus faire confiance aux institutions, le marché de l’assurance s’effondrera.
Le marché assurantiel n’existe que dans un climat de confiance.
Demande sociale de protection → Les institutions d’assurance répondent à cette demande sociale de protection. → Pour couvrir ce risque ces institutions vont mobiliser des techniques mathématiques et financières.
- L’assurance est une représentation imparfaite du monde.
- Pourquoi est-ce une représentation du monde ? Parce que l’assurance est un contrat, souscrire une assurance = signature d’un contrat entre l’assureur et l’assuré.
Le contrat va être une représentation du monde puisqu’il va représenter une situation donnée mais il va la représenter de manière juridique. Cette représentation sera donc obligatoirement restreinte.
Cet écart entre la réalité et la représentation juridique va se retrouver en cas de réalisation du risque.
L’assurance est donc un ensemble de techniques à lafois financières et finalement juridique(On va essayer de transcrire le réel dans des contrats qui vont prévoir des indemnisations avec des montants financiers précis).
La tendance de fond des assureurs est de se rapprocher de la réalité et donc des problèmes réellement rencontrés par les assurés.
Comme le niveau de protection qui augmente, plus l’assureur apporte de service plus les assurés sont exigent. Ce premier, recherche donc à ce que les prestations soient au moins égale à la perte rencontrée.
L'origine de l'assurance
Dès la plus haute antiquité, les hommes se sont réunis pour venir en aide à ceux qui étaient frappés par le sort. Les Sumériens pratiquaient un systeme d'assistance mutuelle en cas de perte des marchandises transportées par caravane.
On trouve également trace d'une telle pratique dans le code Hammurabi, plus ancienne collection de lois connue, gravé sur poerre et datant du 18eme siecle av JC.
A Athènes, existaient des associations permettant le versement de secours dans certains cas comme le décès.
Chez les Romains, on trouve également des associations intervenant lors de la survenance de certains évènements. Citons l'association des légionnaires qui prévoyait une bourse en cas de départ lointain aux colonies.
Mais ces formes d'assistance mutuelle ne sont pas véritablement à l'origine de l'assurance.
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