Economie-droit CNED Devoir 1 Communication: : L’industrie et le marché automobile français en 2009 et 2010

PREMIERE PARTIE : ECONOMIE GENERALE

Thème 1 du cours : la coordination des décisions économiques par l’échange

Sujet : L’industrie et le marché automobile français en 2009 et 2010.

Question 1 : Pour quelles raisons, les constructeurs automobiles ont-ils réduit leur capacité de production en 2008 et 2009 ?

D’après le document qui nous est présenté, on constate que les constructeurs automobiles ont réduit leur capacité de production en 2008 et 2009. En effet, plusieurs facteurs sont responsables de cette baisse d’activité, le premier étant la crise économique et mondiale survenue en mai 2008 imposant une baisse de 4% (en 2008) puis de 23% (en 2009) de la production mondiale dans ce secteur. On peut également constater une baisse importante des ventes pour les véhicules utilitaires légers (- 19%) et une chute importante des ventes concernant les véhicules industriels de 38%) malgré une hausse de 10% des voitures particulières en 2009. Cette baisse de la demande est également visible en Europe de l’est (zone géographique dans laquelle les constructeurs automobiles sont présents) ou le secteur s’est « effondré entrainant la baisse de débouchés hors Europe Occidentale après plusieurs années de vive croissance.

On ne peut pas non plus imputer à cette réduction de la production son coût. En effet, comme le montre en 2009 l’état des lieux de « la compétitivité de l’industrie française par rapport à celle d’autres pays de la zone euro » réalisé par les Etats généraux de l’industrie, le coût important de production du aux charges sociales sur les salaires élevées, la dérive des coûts salariaux depuis 2000 ainsi que la fiscalité liée à la production sont aussi des facteurs qui ont favorisé cette baisse de capacité de production.

De plus, dans une économie de marché, contrainte à la loi de l’offre et la demande, devant la réduction de la demande des usagers, les constructeurs automobiles n’ont pu que réduire leurs volumes de production. En effet, un maintien du volume de production devant une demande en diminution serait inutile et aurait un coût relativement important. Outre cela, le maintien de ce volume de production sans prise en compte des aspirations des consommateurs pourrait fragiliser la pérennité des entreprises de l’automobile et pourrait avoir pour conséquence des licenciements collectifs et fermetures d’usines.

Question 2 : Comment évolue la demande de véhicules industriels en France en 2009 et au premier semestre 2010 ? Quels éléments sont susceptibles d’expliquer cette évolution ?

De 2009 à 2010, on peut constater une chute vertigineuse des ventes de véhicules industriels. En effet, leurs ventes diminuent de 38% en 2009 et de 24% au premier semestre 2010 contrairement aux voitures particulières qui bénéficient d’une hausse de 10%. On peut notamment expliquer cette évolution par la réduction de l’utilisation des véhicules industriels par les entreprises, mais aussi par l’impact de la crise financière sur celles -ci.

Question 3 : Expliquez la phrase suivante : « Cependant, le problème de la compétitivité en France, pays où ils produisent le plus et où ils se fournissent beaucoup, constitue un frein au développement, sur lequel devraient porter d’importants et rapides efforts. »

La compétitivité d’une entreprise se mesure par la différence de prix de revient relativement à la concurrence extérieure. Les constructeurs français produisent et s’approvisionnent en France où le prix de revient d’un véhicule est élevé en raison des charges salariales élevées, de la dérive sur les coûts salariaux et de la part importante de la fiscalité liée à la production.

La concurrence est donc sévère avec les autres constructeurs de la zone euro et pour garder le marché, mais aussi avec les PED (Pays en Développement) qui ont un impact important dans le secteur de l’automobile. En effet, la production mondiale s’est géographiquement déplacée vers ces pays (notamment en Chine), la part de production des zones émergentes représentant en 2010 46% de la production mondiale dans le secteur automobile.

Question 4 : Quelle externalité négative, liée à la commercialisation de véhicules automobiles, justifie l’intervention de l’Etat ?

Face à la demande en perte de vitesse, les constructeurs automobiles n’ont eu d’autre choix que de réduire leurs capacités de production. Cela eu pour effet un repli important des activités dans ce secteur qui a obligé l’Etat, afin de conserver une compétitivité de plan mondial, à intervenir auprès des constructeurs par la multiplication d’aides. Parmi celle-ci nous pouvons citer les prêts directs, l’instauration de la prime à la casse et de mesures concernant le chômage partiel. Ce rapport montre bien l’importance de l’intervention de l’Etat dans une économie de marché quant à sa gestion rapide de la problématique en période de crise économique.

Question 5 : Appréciez le degré d’ouverture du secteur automobile français ainsi que son évolution.

On remarque que le degré d’ouverture du marché nationale de l’automobile augmente chaque année. Nous avons à faire à une concurrence de plus en plus forte avec les grandes industries automobiles des pays composants la triade (Etats-Unis, Union Européenne et Japon) comme General Motors, Volkswagen ou encore Toyota car en un peu moins d’un siècle, la voiture est devenu un bien mondialisé obéissant aux lois du libre-échange et au commerce intra-branches.

La logique de délocalisation de la production française dans les pays émergents où le marché est en plein essor et où la main d’œuvre est bon marché, augmente logiquement le degré d’ouverture de ce secteur.

Question 6 : Sur quels fondements des théories de l’échange international repose la commercialisation des véhicules et des composants automobile au niveau mondial ?

Le secteur automobile répond pleinement à la conception du libre-échange dans une économie de marché. En effet, les biens n’ont pas de contraintes physiques si ce n’est la contrainte liée à la demande. Ce secteur s’approche plus particulière des théories fondées sur la demande de différence. En effet, elle correspond pleinement à l’explication qu’en fait Bernard Lassudrie-Duchêne. L’automobile, part la diversité de ses produits, permet au consommateur d’avoir la possibilité de bénéficier de biens multiples

...