Croissance et développement en Afrique

Croissance et développement en Afrique

1. Le niveau de vie en Angola s'est-il amélioré entre 2001 et 2008 ?

Même si, les conditions de vie et l’accès à l’eau potable restent très précaires avec environ 4 millions de personnes n’ayant pas de logements corrects, et bien que le pouvoir d’achat diminue, on constate toutefois que le niveau de vie a augmenté de façon continue de 2001 à 2008 si on se base sur le PIB par habitant qui est passé de 9% à 19%. De plus, le taux de chômage est passé de 39,8% en 2002 à 25,2% en 2006. Ces indicateurs révèlent que cette augmentation est due à une expansion de l’emploi (principalement dans le secteur pétrolier), conduisant les salaires à être valorisés, réduisant ainsi l’insécurité alimentaire et la malnutrition en Angola.

1. Peut-on pour autant affirmer sans réserve qu’un processus de développement économique s’est enclenché ?

Les conditions de vie dans la ville de Luanda restent très précaires à cause des prix élevés (68% de la population en 2001 vit sous le seuil de pauvreté), et d’un accès restreint aux services de base tels que l’accès à l’eau potable ou à l’assainissement. Les habitants restent donc globalement pauvres, sans titre de propriété, et dans des logements souvent inadaptés.

On note également un déséquilibre important entre la capitale et le reste du pays : l’économique et ses opportunités se concentrent surtout dans la ville de Luanda, signe d’une économie scindée.

De plus, malgré une valorisation des salaires, le pouvoir d’achat recule pendant que les inégalités augmentent. Pour cause, les salaires restent insuffisants par rapport au rythme de l’inflation.

Cette inflation est notamment due à l’économie de l’Angola qui est particulièrement dépendante de l’exploitation et de l’exportation de matière premières : pétrole et minerais (59%), comme illustré sur le document 10. On constate ainsi de fortes disproportions du taux de croissance du PIB dans le document 8. En effet, d’une année à l’autre, ce taux de croissance s’effondre et ne suit pas une courbe ascendante stable. En cause, l’effondrement des cours du pétrole qui se répercutent sur le taux de croissance du PIB (-10% en 2008 par rapport à 2007), laissant ainsi cette économique fragile face aux fluctuations de l’économie mondiale.

Nous ne pouvons donc pas affirmer qu’un processus de développement économique s’est définitivement enclenché en Angola.

1. Quels indicateurs de base permettent d’évaluer le développement en Afrique ? Pourquoi ?

L’Afrique subsaharienne étant confrontée à de nombreux problèmes de développement économique, les indicateurs reposent sur : l’espérance de vie et l’accès à l’eau potable, car se sont les deux indicateurs de pauvreté. A partir du document 11, nous pouvons ainsi constater que l’espérance de vie (40 ans en 2007) et l’accès à l’eau potable (22% en 2004) en Angola sont très faibles.

Puis, il y a le calcul de l’Indicateur du Développement Humain (IDH) qui se base sur 3 éléments : l’espérance de vie à la naissance, le niveau d’éducation, ainsi que le PIB réel par habitant. Cet indicateur permet de montrer une fracture importante entre les pays du Nord et du Sud, et plus encore en Afrique subsaharienne, où l’IDH a la concentration la plus faible au monde, révélant ainsi de fortes inégalités.

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