Crise Des Valeurs
Recherche de Documents : Crise Des Valeurs. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mzd974 • 17 Septembre 2014 • 3 614 Mots (15 Pages) • 936 Vues
Toutes les enquêtes montrent l’inquiétude des citoyens des pays développés face à un environnement qui change très (trop ?) vite. En moins de vingt ans, la mondialisation a bouleversé modes de vie et de pensée, repères familiaux et professionnels, chamboulé la hiérarchie des valeurs. En France, la crise des valeurs est très forte.
Avant de nous interroger sur cette crise, il est utile de rappeler les sens des mots « crise » et « valeur ».
Le Larousse définit la crise comme une « phase difficile traversée par un groupe social ».
Le Trésor de la langue française définit la crise de plusieurs manières :
- « Situation de trouble dans laquelle se trouve la société ou un groupe social et laissant craindre ou espérer un changement profond.
- Situation où les principes sur lesquels repose une activité sont remis en cause ».
Le terme « crise » trouve son origine dans le grec "krisis" qui signifie décision ou jugement. La crise représente une phase décisive d'une évolution, le moment où la trajectoire d'une évolution change de cours. La crise est ainsi le temps d'une décision inéluctable et mécanique provoquée par l'Histoire, par les déterminants de la vie politique, sociale, économique et culturelle.
Définissons à présent le terme « valeur ».
Le Larousse propose : « ce qui est posé comme vrai, beau, bien, selon des critères personnels ou sociaux, et sert de référence, de principe moral ».
Autrement dit, les valeurs sont, d’un point de vue sociologique, ce qui est considéré comme bien et mal à un moment donné et les normes sont les comportements attendus par la société.
Une des manifestations de cette crise des valeurs est le primat de l’ego sur le collectif. C’est-à-dire le repliement sur la sphère privée immédiate (« moi, personnellement, je »). Ce qui engendre des phénomènes d’individualisme.
Comment se manifeste la montée de l’individualisme dans la société française ?
C’est que nous allons voir en analysant la perte des repères au niveau social et économique dans un premier temps, puis au niveau moral dans un second temps.
I. Perte des repères au niveau social et économique
A. Fin de la structure familiale
La famille est un facteur de socialisation. La socialisation est un moment important de la construction de l’identité d’un individu. Ce processus détermine en partie nos façons de faire, de penser.
La famille est la première structure à insuffler des valeurs à un individu. La famille dans laquelle est élevé un individu influe donc beaucoup sur le comportement futur de ce dernier. Dans la plupart des cas, il reproduit ce qu’il a appris pendant ses jeunes années au sein de sa famille.
De plus, les premières personnes qu’un enfant rencontre sont les membres de sa famille proche (parents, frères ou sœurs). Les individus sont attachés à ces origines. La famille est le repère principal de chacun d’entre nous. Elle nous dit d’où et de qui l’on vient. L’homme a besoin de savoir d’où il vient pour savoir où il va.
Cependant, depuis un quart de siècle, la structure de la famille s‘est beaucoup modifiée, entrainant avec elle de nouveaux modes de vie et de nouvelles valeurs.
On distingue la famille traditionnelle et la famille moderne. La famille traditionnelle est composée des deux parents mariés et des enfants. La mère souvent au foyer et le père subvenant aux besoins de toute la famille. C’est la forme de la famille qu’ont connue nos parents et nos grands-parents.
Cette forme familiale est une structure très rassurante, car très stable et très conventionnée.
Mais aujourd’hui il n’y a plus du tout une seule structure familiale.
On trouve des familles recomposées, des familles monoparentales, homosexuelles.
Comment expliquer cette modification ?
Tout d'abord, le rapport des Français avec le mariage est bien différent de celui du début du XXe siècle. Les gens se marient en effet de moins en moins et de plus en plus tard, car les étudiants sont plus nombreux et leurs études durent de plus en plus longtemps. On construit son avenir professionnel avant son avenir familial. On pense à nous-mêmes avant d’imaginer sa vie avec les autres.
De plus, l’intérêt pour la religion ayant diminué, les gens ne voient plus l’obligation de se marier. On est ensemble parce que l’on s’aime, puis on se sépare quand on ne s’aime plus. Avant, quand une femme tombait enceinte, elle était obligée de se marier avec le père de l’enfant sous l’influence de la société et de la famille
La législation devenant plus souple, les couples divorcent très facilement. Notamment, le PACS est devenu une alternative au mariage, plus simple et moins contraignante. Les individus veulent se sentir libres, sans attache.
Par ailleurs, les revendications des droits parentaux des couples homosexuels ont bouleversé la conception de la famille, qui auparavant comprenait un papa et une maman. Maintenant l’enfant peut avoir deux papas.
Le nombre de familles monoparentales a beaucoup augmenté depuis 25 ans surtout composés de femmes seules dues à leur émancipation. Elles travaillent, vivent et élèvent leurs enfants seules.
Les familles transmettent de nouvelles valeurs basées sur les mêmes qu’il y a 50 ans, mais la part de liberté est mise de plus en plus en avant.
Cette déstructuration est un facteur diminuant l’intérêt pour l’homogamie. L’intérêt pour la généalogie de nos jours démontre ce besoin qu’ont les gens de chercher à connaître leur filiation. On vit de plus en plus loin des autres bien que les moyens de communication facilitent les échanges. Les familles chinoises vivent encore toutes ensemble sous le même toit. Les grands-parents jusqu’aux petits-enfants partagent le même logement. En France, aujourd’hui les familles sont éparpillées entre les quatre coins du globe.
D'autre part, la position sociale d’un individu dépend davantage de son métier que de sa parenté. Nous allons donc voir les mutations des valeurs au travail et plus
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