Comptabilité générale

Les écritures d'amortissements, de provisions, de reclassements, de régularisations ayant permis d'ajuster à leur valeur réelle certains éléments de l'actif et du passif et de retraiter les produits et les charges, il est possible de déterminer le résultat.

Une fois passées (et reportées au grand livre) les écritures correspondantes, on peut dresser la balance d'inventaire ou balance après inventaire, dans laquelle:

- les comptes de bilan sont rectifiés et comprennent, outre les différents comptes de régularisation, le compte 131 Résultat net: Bénéfice ou 139 Résultat net: Perte,

- les comptes des classes 6,7 et 8 sont soldés.

La balance récapitule sur un même document tous les comptes ouverts durant l'exercice; les totaux des débits et crédits qui y figurent doivent, bien sûr, être égaux à ceux du journal.

À partir de cette balance, peuvent être établis les états financiers annuels; le SYSCOA en prévoit quatre:

- le compte de résultat ;

- le bilan;

- le tableau financier des emplois et des ressources (TAFIRE) ;

- l'état annexé;

qui doivent être présentés selon le modèle qu 'il propose.

Toutefois les entreprises dont, au cours de l'exercice considéré ou de l'exercice précédent, le chiffre d'affaires, le cas échéant l’effectif du personnel, n'aurait pas franchi certains seuils voient leurs obligations réduites : elles peuvent notamment ne pas établir le TAFIRE et se contenter de remplir les documents propres au système allégé ou au système minimal de trésorerie’ (cf. chapitre 4).

De plus, dans le Système normal est obligatoire l'établissement d'un état fournissant des informations additionnelles, dénommé « État supplémentaire statistique ».

Après avoir exposé la façon dont est obtenu le résultat et dressé le compte correspondant, on s'arrêtera sur les autres documents de synthèse proposés par le Plan comptable.

1. La détermination et la présentation du résultat

Pour le calcul et la présentation du résultat, trois catégories d'activités sont distinguées: activités d'exploitation, activités financières (qui ensemble constituent les activités ordi¬naires), activités H.A.O; il a paru en effet important d établir des distinctions en fonc¬tion de l'origine du résultat: les activités d'exploitation, financières, HAO, ne sont pas également liées au « métier » de base de l’entreprise, ni ne sont récurrentes (c'est-à-dire susceptibles de se reproduire d'une année sur l'autre) au même degré. De plus, le résultat d'exploitation est lui-même décomposé en un certain nombre de grandeurs, de façon à faciliter l’analyse et à éclairer les décisions de gestion, notam¬ment celles relatives à l'investissement et au financement; au total, il est établi neuf soldes significatifs de gestion dans le système normal, quatre dans le système allégé (cf. chapitre 4).

Concrètement, les charges et les produits ayant été inscrits, tout au long de l’exercice, dans les comptes de gestion des classes 6,7 et 8, les soldes significatifs de gestion sont déterminés « en cascade » à l'issue de celui-ci. Ils peuvent être obtenus de deux manières :

- si l'on utilise la méthode comptable, on passe des écritures dites de regroupement (ou de reclassement) : elles permettent de virer les soldes des comptes de gestion dans les comptes divisionnaires concernés du compte 13 Résultat net de l’exercice (de 132 Marge brute h 138 Résultat hors activités ordinaires), et de solder, par virements successifs, ces comptes eux-mêmes: à la suite de ces écritures, tous les comptes des classes 6,7 et 8 ainsi que les sous-comptes du compte 73 sont soldés à l'exception d'un seul, le compte 131 Résultat net: bénéfice ou 139 Résultat net: perte;

- le Plan comptable autorise cependant l’emploi d'une méthode abrégée: tous les soldes des comptes de gestion sont directement virés au compte 131 ou 239; le compte de résultat est traité comme un tableau et les soldes significatifs de gestion sont déterminés par le calcul

Avant de présenter le compte de résultat tel que le propose le Plan comptable, on reviendra sur les soldes significatifs de gestion (brièvement évoqués au chapitre 2), qu’il a choisi de retenir, en se référant à ce qui a été prévu pour le système normal : on s'interrogera sur l'intérêt de chacun d’eux en termes d'information de gestion, sur son calcul arithmétique, sur sa détermination selon la méthode comptable et sur la « forme » du compte divisionnaire du compte 73 que celle-ci permet d’obtenir.

1.1. Les soldes significatifs de gestion

1.1.1. La marge brute sur marchandises

a) Définition

Mesurée par la différence entre les ventes et le coût d’achat des marchandises (biens revendus dans l’état où ils ont été achetés), la marge brute sur marchandises (qui correspond à ce que l'on appelle aussi la marge commerciale) permet d'apprécier les performances de l’entreprise commerciale: le rapport entre la marge et les ventes, dit taux de marge brute ou taux de marque, donne une première idée de celles-ci et autorise des comparaisons riches d'enseignements entre entreprises d'un même secteur d’activités.

b) Calcul arithmétique

Pour obtenir cette grandeur par le calcul, il suffit d'effectuer l'opération suivante:

4- Ventes de marchandises - Achats

+ ou - Variations des stocks de marchandises.

c) Méthode comptable

Si l’on emploie la méthode comptable, un jeu d'écritures permet de virer au débit et au crédit du compte 1321 Marge brute sur marchandises les soldes des comptes 601,6031,701 :

1321 Marge brute sur marchandises 601 Achat de marchandises

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