Comparaison des intermédiaires et des marchés financiers en Allemagne et aux Etats-Unis
Documents Gratuits : Comparaison des intermédiaires et des marchés financiers en Allemagne et aux Etats-Unis. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar pauleta34 • 6 Avril 2014 • 1 378 Mots (6 Pages) • 860 Vues
Cet article est une comparaison des intermédiaires et des marchés financiers en Allemagne et aux Etats-Unis qui contribue à l’élaboration d’une nouvelle théorie de l’intermédiation financière. Le but est de de proposer un cadre théorique à la comparaison des systèmes financiers à partir de ces deux cas différents et de mieux comprendre et expliquer le travail des instruments financiers, leur fonctionnement et leur rôle dans l’économie dans une vision dynamique.
Les évolutions françaises et allemandes s'inscrivent dans des traditions historiques fort différentes, car dans la période de l'entre-deux-guerres mondiales, la France était déjà une économie où le
financement par actions était prépondérant, ce qui n'était pas le cas de l'Allemagne, mais le
rôle des actionnaires y était beaucoup plus réduit que ce qu'il tend à être aujourd'hui.
La présence des intermédiaires financiers sur les nouveaux segments du marché du capital, marchés à terme,marchés d'options est prépondérante. Ces travaux s'appuient sur les développements récents de la théorie de l'intermédiation financière intégrant la théorie des contrats incomplets, mais n'ont pas encore abouti à la construction d'un modèle théorique intégrant l'action desintermédiaires financiers sur les marchés.
Alors même que la taille des marchés s'accroît, que le volume global du financement total s'élève, les ¾ du financement de l'économie sont intermédiés. L'intermédiation de marché concerne à la fois les marchés traditionnels et les nouveaux segments des marchés du capital.
Les taux d’intermédiation financière au sens étroit sont beaucoup moins fluctuants en
Allemagne qu’en France et restent toujours positifs .A la différence de ce qui se passe en
France, l’intermédiation financière a conservé sa forme traditionnelle même si l’intermédiation de marché a augmenté depuis le début des années 90. Les relations entre intermédiaires financiers et marchés s'inscrivent dans le cadre de systèmes financiers marqués par l'histoire politique, économique et sociale dont résultent des structures financières spécifiques.
A la différence du système financier français, le système financier allemand se
caractérise par une faible concentration des banques universelles .
Le système financier français est marqué par la forte concentration des banques y
compris dans le secteur mutualiste et coopératif.
La mesure des taux d'intermédiation financière au sens large a montré que si les
marchés sont dynamiques les intermédiaires financiers, et particulièrement les banques y sont
fortement présents.
Deux aspects de la collecte de l'épargne sont mis en relief dans l'analyse comparative d'Allen et Santomero : les services rendus par les intermédiaires financiers aux épargnants et dans cette perspective la qualité de service résultant de la densité des réseaux, et le partage du risque résultant pour les épargnants de leur intervention.
La préférence des ménages pour les placements auprès des intermédiaires financiers s'explique à la fois par le partage du risque relevant de la diversification des placements financiers à l'actif des intermédiaires financiers. Des rendements stables sont ainsi assurés aux placements des ménages, ce que ne peuvent faire les marchés qui rémunèrent les placements en un moment du temps.
Les intermédiaires financiers français multiplient les instruments financiers. Les banques ont répondu à la demande de diversification des placements .
Ils observent également que l'Allemagne a beaucoup plus de guichets bancaires par tête que n'en ont les États-Unis et ils montrent que les politiques de taux conduites en France peuvent conduire à une surcapacité en guichets.
En France, si l'accélération du mouvement de concentration est manifeste dans les
années récentes et plus particulièrement en 1998-1999, le nombre de guichets diminue
lentement.
La comparaison conduite par Allen et Santomero met l’accent sur le financement des
entreprises, sans doute parce que c’est à ce niveau que se situent les différences les plus fortes
entre l’Allemagne et les Etats-Unis. Il en va de même entre l’Allemagne et la France.
La comparaison des structures de financement des entreprises s’apprécie à partir des
dotations en fonds propres et des structures d’endettement.
Aussi, la dotation en fonds propres, caractéristique essentielle du mode de
financement des entreprises, est mesurée par des ratios fonds propres/total du bilan, en
moyenne pondérée.
De façon générale on peut constater que le niveau de capitalisation des entreprises
dépend très largement du rôle qu’accorde la loi sur le règlement judiciaire aux garanties des
prêts.
En France les années 90 ont été marquées par une évolution importante du
comportement financier des entreprises. D’une part elles ont accumulé une capacité de
financement, en d’autres termes la possibilité d’autofinancer leur investissement sur leurs
fonds propres. D’autre part, les entreprises françaises se sont dans le même temps
engagées dans un processus de désendettement pour alléger la charge financière de leur dette
que
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