Cinéma : un modèle économique à repenser ?
Recherche de Documents : Cinéma : un modèle économique à repenser ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sardine • 18 Novembre 2014 • 2 141 Mots (9 Pages) • 933 Vues
Cinéma : un modèle économique à repenser ?
Introduction
I. La fréquentation des salles de cinéma
I.1. Une fréquentation fluctuante depuis 1940
I.2. Des alternatives aux salles de cinéma
II. La compétitivité du cinéma français
II.1. La compétitivité en France
II.2. La compétitivité à l’étranger
III. L’avenir du cinéma en France
III.1. Le cinéma dans un monde médiatisé
III.2. L’avenir des salles de cinéma
Conclusion
Introduction
Invention française de la fin du XIXème siècle, le cinéma a connu bien des innovations jusqu’à aujourd’hui. Du cinéma en couleur au cinéma en trois dimensions, elles ont été facteurs de sa popularité. Néanmoins, l’innovation a aussi permis l’accès au septième art par d’autres sources que la salle de cinéma même : télévision, plateformes de visionnage en ligne ou encore plateformes de téléchargement essaient de s’approprier le cinéma. Cela explique pourquoi il est aujourd’hui marchandé, mais explique aussi les corrélations évidentes entre le budget investi dans un long-métrage et son succès à sa sortie. Dans ce contexte, ce sont les grandes productions qui sont favorisées, l’exemple le plus connu et le plus flagrant étant les sociétés de production hollywoodiennes. On peut aujourd’hui parler de véritable modèle économique à propos de ce qui, originellement, est un art.
En économie, un modèle est une représentation simplifiée de la réalité économique ou d’une partie de celle-ci, par exemple la croissance, le commerce international ou encore, dans notre cas, le cinéma. Mais il faut définir ce que l’on entend par « cinéma ». Il peut s’agir d’art, art du spectacle relatif à la conception et à la réalisation de films, ou bien encore du lieu en lui-même : la salle de cinéma.
Nous tacherons ici de dresser un portrait, le plus fidèle possible, du cinéma français, pays réputé où le septième art a su trouver des ancrages culturels solides, dans un monde ou cet art se monnaye constamment. Nous nous demanderons donc : Quelle est la place du cinéma français dans le monde du septième art ?
Nous étudierons tout d’abord la fréquentation des salles de cinéma sur les soixante dernières années, puis nous tacherons dans un second temps de dresser un portrait de la compétitivité du cinéma français, en France et à l’étranger et enfin, nous verrons quel avenir se dessine pour le cinéma en France.
I. La fréquentation des salles de cinéma
I.1) Une fréquentation fluctuante depuis 1940
Entre 1940 et 1950, la France a connu un pic de fréquentation des salles. Cependant après 1969, la fréquentation chute de 55 %. Cette chute pourrait être expliquée par la démocratisation de la télévision et la multiplication de nouveaux moyens pour accéder aux films. Pourtant entre 1992 et 2011, on observe une remontée de 87% des entrées en salles, alors que ces nouveaux moyens sont très présents. La télévision ne semble pas marginaliser l’expérience du visionnage d’un film en salle. On peut expliquer cette remontée par la progression des investissements et du nombre de films produits, qui connaissent une vigoureuse augmentation depuis 1993. Les investissements ont en effet été multipliés par deux. Cela entraîne un risque de surchauffe : cette abondance de l’offre empêche les spectateurs de l’appréhender dans son ensemble.
Même si l’on observe des contrastes dans les différents pays d’Europe, la sortie en salle reste ce qui fonde l’identité d’un film, mais risque de se cantonner à un rôle promotionnel et de valorisation des autres supports.
I.2) Des alternatives aux salles de cinéma
Ces autres supports constituent des alternatives aux salles de cinéma. En effet, on a pu observer dans les années 1960 une nette diminution de la fréquentation des salles (cf I.1) que l’on peut expliquer par la montée en puissance de la télévision. Aussi, dans les années 1980, on observe une multiplication des nouveaux moyens d’accès aux œuvres cinématographiques, tels que les chaines de télévision. Entre les années 1992 et 2011, le nombre d’écran (télévisions, tablettes, smartphones…) est passé de 116 millions à 217 millions, soit quasiment une multiplication par deux. En plus de ces moyens de distribution, on assiste à l’essor de nouveaux procédés de diffusion, tels que le téléchargement ou le streaming.
L’économie de la filière cinématographique ne dépend désormais plus seulement des recettes réalisées sur les films sortis en salle, mais de plus en plus de la télévision.
On remarque que le budget des ménages en programmes audiovisuels a beaucoup augmenté depuis 1985. Il est passé de 2 milliards d’euros à 7,9 milliards d’euros en 2013. Ainsi, les ménages ont de plus en plus d’abonnements à des chaines payantes, comme Canal+.
Malgré ces alternatives, ce n’est pas la fréquentation des salles de cinéma qui est le plus affectée, mais plutôt l’intégrité et l’identité du cinéma.
II. La compétitivité du cinéma français
II.1) La compétitivité en France
La domination du cinéma américain chasse dans beaucoup de pays les productions nationales, on les retranche à une toute petite portion des parts de marchés. Le bon accueil des films et la domination culturelle et linguistique du cinéma américain témoignent de sa réussite. Dans les années 2000, il occupait en moyenne 75% des parts de marché européen.
En occident, la France est une exception avec la résistance de son cinéma national à la pression du cinéma Américain. Jusqu’en 1980, la part du cinéma américain dans le marché français a régressé, alors que le cinéma français gardait plus de la moitié des parts du marché.
Entre 1980 et 2001, les parts de marché du cinéma français ont diminué jusqu’à
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