Approche Institutionnelle De La Monnaie
Mémoire : Approche Institutionnelle De La Monnaie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar fannyrobinet1 • 16 Mai 2013 • 4 897 Mots (20 Pages) • 5 233 Vues
L’environnement théorique de la monnaie
Deux types de théories en économie. La monnaie a un statut paradoxal en économie car elle se trouve partout, est l’objet de nombreux débats et semble important dans les économies effectives, cependant, théoriquement elle a peu d’importance, elle est reléguée à quelque chose de secondaire. Dans la théorie orthodoxe, elle n’a pas réellement de statut. Il existe plusieurs approches théoriques de la monnaie car il existe des doctrines différentes en économie.
Deux types d’approche en économie :
L’approche normative : dans ce type d’approche, on dit que l’économie est une science humaine dont l’objet est l’étude des moyens par lesquels des ressources rares sont utilisées pour satisfaire des fins concurrentes. Cette définition met en avant l’économie comme la science qui étudie les arbitrages des individus pour maximiser leurs ressources. Dans cette définition, on privilégie surtout l’échange et on voit que les individus vont échanger des biens pour essayer de maximiser leur utilité. La présence d’une norme idéale se traduit par l’autorégulation des marchés.
L’approche positive en générale / institutionnelle. L’économie est la science qui étudie la production, la répartition et la consommation. On intègre le fait qu’il existe une multitude de façons de produire. C’est une définition qui s’intéresse aux institutions : ensemble de lois, de règles qui expliquent que la société est organisée d’une façon plus que d’une autre. On s’intéresse aux flux qu’il peut y avoir entre production et consommation (aspect quantitatif). Aspect qualitatif : la façon dont se répartissent les flux.
Premier type de démarche (normative) :
Il existe une utilité, une valeur. La valeur dépend de l’utilité marginale des biens. A partir de là, les agents vont échanger les biens pour maximiser l’utilité.
Dans cette démarche, il y a deux piliers :
Le pilier A : la théorie de la valeur est séminale c'est-à-dire que toutes les marchandises possèdent une valeur.
Le pilier B : les agents veulent échanger pour faire des gains (mobile de « gain ») c'est-à-dire maximiser un profit ou une utilité. Puisque tout a une valeur, les agents comparent tous les biens et produisent ou consomment tout ce qui permet de maximiser leur gain. Dans ce contexte, la société évolue vers toujours plus d’échanges.
Dans ce contexte, la monnaie n’est qu’un instrument qui facilite les mécanismes d’échanges. Dans l’approche instrumentale, les gens échangent des valeurs pour maximiser le profit et se rendent compte qu’en inventant la monnaie, ils pourront faire encore plus de profits.
Deuxième type de démarche (effectif) :
L’approche institutionnelle. Il n’y a que des phénomènes sociaux et pas de principes naturels. S’il y a des institutions, c’est parce que l’on vit en société et que pour vivre en société il faut des lois et des règles. Il n’y a pas de théorie de la valeur chez les institutionnalistes. En revanche, dans ces théories, il va y avoir des institutions. Il y a cette fois-ci pleins de piliers qui expliquent cette approche. Ces piliers sont des institutions (la loi, les coutumes, la monnaie…). Dans ce types d’approches, c’est parce qu’il y a des institutions que la société va pouvoir être organisée comme elle est organisée. Si on a une société avec une forte division sociale du travail, c’est qu’on a des règles qui permettent cela (la monnaie fait partie de ces règles).
Dans chaque société, la monnaie a des rôles différents. Polanyi : le mobile de gain qu’on dit naturel chez les classiques et néoclassiques est une construction sociale selon l’auteur car, dans une société où il y a une forte division sociale du travail, on produit une quantité de travail et on la vend et elle vient au profit de la société. Tout de suite on compare ce qu’on donne comme travail à la société et le travail que l’on peut extraire de la société. Le pouvoir d’achat dépend de ce qu’on donne individuellement à la société et ce qu’on reçoit sous forme de marchandises. Moins je donne, plus j’obtiens : plus j’y gagne.
Dans la société Athénienne : pas de logique de gain, le fait d’être citoyen garantissait l’approvisionnement en nourriture. Si on était riche, c’est parce qu’on était proche du pouvoir.
Quelque soit le type de sociétés, elles avaient chez les institutionnalistes, toutes des monnaies.
La monnaie permet d’acheter, de vendre, de faire du profit dans les sociétés marchandes contemporaines. Dans les sociétés anciennes, la monnaie permettait par exemple d’acheter des esclaves ou autre, il n’y avait pas de calcul de profit.
Synthèse :
Approche normative / instrumentale / néoclassique : présence d’une norme idéale (l’autorégulation qui permet de faire des profits maximum). La monnaie est un instrument qui permet de tendre vers la norme idéale.
Approche effective / institutionnelle / hétérodoxe : On observe les différentes économies et on essaie de comprendre comment elles fonctionnent. A partir des observations, on va essayer de théoriser, de comprendre le rôle de la monnaie pour expliquer le fonctionnement des sociétés. Les sociétés anciennes fonctionnent différemment. La monnaie est une institution qui permet une organisation x ou y. A chaque type de société, des monnaies différentes.
Définition et genèse de la monnaie :
Approche instrumentale de la monnaie : la monnaie est un instrument qui facilite les échanges de biens et de services marchands (cadre normatif).
Approche institutionnelle de la monnaie : la monnaie est une institution nécessaire au « fonctionnement des sociétés » (cadre effectif).
La monnaie au sein de l’approche instrumentale :
Une économie de troc : économie où les gens veulent échanger pour faire des profits. C’est une économie où il est possible d’avoir une division sociale du travail. Cependant, dans cet économie, il n’y a pas de monnaie, il est donc difficile d’échanger. On va alors inventer un instrument pour faciliter les échanges et faire plus de profit : la monnaie. Une économie monétaire : les valeurs s’échangent ainsi plus facilement.
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