Analyse de la société IPPI

• En février, l'IPPI est resté au même niveau par rapport à janvier, après avoir progressé durant trois mois consécutifs.

• Le dollar canadien s’est déprécié de 1,3 % en février par rapport au dollar américain. Certains producteurs canadiens qui exportent leurs produits aux États-Unis sont généralement payés en prix fixés en dollars américains. Si le taux de change utilisé pour convertir ces prix était demeuré inchangé, l’IPPI aurait baissé de 0,3 % au lieu de demeurer sans changement.

• En février, les prix des véhicules automobiles et autre matériel de transport ont augmenté de 0,9 %, principalement sous l'effet de la variation du taux de change.

• À l'exclusion des prix du pétrole et du charbon, l'IPPI a poursuivi une légère tendance à la hausse, ayant augmenté de 0,2 % en février.

• L'IPPI a diminué de 0,6 % en février par rapport au même mois un an plus tôt. La variation d'une année à l'autre de l'indice a connu des baisses successives depuis mars 2009.

• Depuis 12 mois, l'IPPI a été entraîné à la baisse principalement par les prix des véhicules automobiles et autre matériel de transport (-9,8 %).

• Par contre, la hausse des prix des produits du pétrole et du charbon (+25,4 %) et celle des prix des produits métalliques de première transformation (+8,8 %) ont atténué la baisse d'une année à l'autre de l'IPPI.

• De février 2009 à février 2010, les prix des produits excluant le pétrole et le charbon ont diminué de 2,9 %, soit une baisse d'une année à l'autre légèrement plus forte que celle de janvier.

• Depuis février 2009, le dollar canadien a gagné 17,8 % de sa valeur par rapport à la devise américaine et, si l'effet direct du taux de change avait été exclu, l'IPPI aurait augmenté de 3,3 % plutôt que de baisser de 0,6 %.

• L'IPMB a augmenté de 0,4 % en février après avoir enregistré une hausse de 3,4 % en janvier.

• En février, l'IPMB a été entraîné à la hausse principalement par l'augmentation des prix des combustibles minéraux et plus particulièrement par celui du pétrole brut (+2,1 %), et dans une moindre mesure par les matières ferreuses, et les animaux et substances animales.

• Sans les combustibles minéraux, l’IPMB a affiché une baisse de 1,1 %.

• De février 2009 à février 2010, les prix des matières brutes ont augmenté de 27,8 % en raison de la forte croissance des prix des combustibles minéraux (+58,0 %) et des métaux non ferreux (+34,0 %).

Analyse

IPPI : Le taux de change a permis d’éviter un recul

En février, l’Indice des prix des produits industriels (IPPI) est resté au même niveau par rapport à janvier, après trois hausses mensuelles consécutives. Le mouvement de l’IPPI s’inscrit toujours dans une tendance à la hausse amorcée depuis le creux atteint en octobre 2009.

En février, les prix des véhicules automobiles et autre matériel de transport ont augmenté de 0,9 %, sous l’effet de la dépréciation de 1,3 % du dollar canadien par rapport au dollar américain. D’autres produits, plus sensibles aux mouvements du taux de change, ont exercé une pression à la hausse sur l’IPPI, notamment le bois d’oeuvre et autres produits du bois (+1,7 %) et la pâte de bois et produits du papier (+1,0 %).

Certains producteurs canadiens qui exportent leurs produits aux États-Unis sont généralement payés en prix fixés en dollars américains. Par conséquent, la faiblesse relative du dollar canadien par rapport au dollar américain, a eu pour effet d’augmenter leurs prix équivalents en dollars canadiens. Si le taux de change utilisé pour convertir ces prix était demeuré inchangé, l’IPPI aurait baissé de 0,3 % au lieu de demeurer sans changement.

D’autres hausses de moindre importance ont été apportées par le bois d’oeuvre et autres produits du bois, les produits chimiques et ainsi que la pâte de bois et produits du papier.

Le bois d’oeuvre et autres produits du bois ont augmenté de 1,7 % en février et c’est plus que l’effet apporté par le taux de change. C’est le gain mensuel en pourcentage le plus important depuis août 2008 (+2,8 %). L’indice progresse dans un mouvement de tendance à la hausse, qui a débuté en novembre 2009.

Plus précisément, le prix du bois de sciages et bois d’oeuvre a bondi de 3,4 % et le niveau de cet indice se compare à ce qu’il atteignait en mars 2009. La contribution la plus importante a été apportée par le bois d’oeuvre de résineux. Les prix ont été poussés à la hausse par la demande saisonnière plus vigoureuse au printemps 2010, alors que l’industrie a connu des restructurations importantes du côté de l’offre.

La pâte de bois et produits du papier ont progressé de 1,0 % en février. La pâte de bois a contribué le plus au mouvement à la hausse en augmentant de 2,4 %. Depuis juillet 2009 l’indice de la pâte de bois suit une tendance à la hausse et se situe à 7,4 % plus haut que le creux de juin 2009.

En février, le prix de la pâte de bois a été entraîné à la hausse par un excès de la demande sur l’offre pour plusieurs raisons. La demande a augmenté particulièrement de la part des pays d’Europe et des États-Unis. Les stocks de fibre de bois ont été plus bas suite, entre autres, à un hiver plus humide dans le sud des États-Unis. La réduction de l’offre de la pâte de bois a été accentuée à la fin du mois de février due au tremblement de terre au Chili.

Les produits chimiques ont augmenté de 0,9 % en février, la chimie organique (+2,8 %) et les résines synthétiques (+1,4 %) ont le plus contribué à la hausse de l’indice.

L’effet de la dépréciation du dollar canadien par rapport au dollar américain a été annulé par les baisses des prix des produits métalliques de première transformation (-2,1 %) et de ceux des produits du pétrole et du charbon (-1,2 %).

Les prix des produits métalliques de première transformation ont montré des baisses pour la plupart des sous groupes principaux, à l’exception des produits du nickel qui sont les seuls à augmenter. Le groupe des autres produits de métaux non ferreux a contribué le plus avec une baisse de 6,3 %, dont en particulier les profilés semi-ouvrés de métaux précieux (-12,0 %) et des profilés d’affinage de zinc (-8,7 %).

Les prix des métaux ont été entraînés à la baisse par une diminution de la demande en provenance surtout de l’Asie et des niveaux de stocks élevés.

...