Étude des conséquences du conflit entre identité héritée et identité acquise
Mémoires Gratuits : Étude des conséquences du conflit entre identité héritée et identité acquise. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lilyane23 • 24 Novembre 2011 • 1 777 Mots (8 Pages) • 2 619 Vues
GAULEJAC Vincent de La névrose de classe Trajectoire sociale et conflits d’identité Hommes et groupes éditeurs 1987 306 pages
Étude des conséquences du conflit entre identité héritée et identité acquise.
p. 41 « l’habitus est un programme auto-correctible, qui peut générer de nouvelles pratiques adaptées à la fois au système de dispositions antérieures et aux nouvelles conditions d’existence, son adaptabilité est inscrite dans ses conditions de production : certains milieux génèrent des habitus rigides (milieux conservateurs ou " décadents " qui ont du mal à reproduire les conditions de reproduction) alors que d’autres au contraire ont une capacité très grande à produire des habitus qui vont " dans le sens de l’histoire ". »
« Les agents sociaux que le sociologue classe sont producteurs non seulement d’actes classables mais aussi d’actes de classement qui sont eux-mêmes classés. »P.Bourdieu La Distinction Ed. de Minuit, Paris, 1979 p.544.
p.43. « S’il (Bourdieu) montre en quoi le poids du passé inscrit chaque individu dans la logique de la reproduction sociale,, il ne permet pas de saisir le travail de réécriture que le sujet effectue, afin de transformer la façon dont l’histoire agit sur lui ».
Le poids de l’histoire « tend à réduire le possible au probable » (Bourdieu)
p.45 : « cette capacité de distanciation de l’individu dans le rapport à son histoire, le travail qu’il effectue pour en modifier le sens, pour tenter d’en devenir le sujet, la possibilité d’abandonner des habitus impropres et d’en acquérir d’autres pour faire face à des situations nouvelles, constitue la fonction d’historicité. »
p.49 « On voit ici apparaître le lien entre l’historicité comme concept sociologique qui désigne l’ensemble des processus par lesquels une société produit son histoire, et comme concept psychologique qui rend compte de la capacité de l’homme à produire des médiations symboliques dans son rapport avec lui-même et au monde ».
Alain Touraine « Pour la sociologie » Seuil, Coll. Points, Paris 1974 p. 37 : « cette distance de soi à soi et de cette emprise de soi sur soi ne peuvent pas être séparées d’une division de la société en classes. La société comme communauté ne peut gérer cet arrachement, et cette emprise n’est pas celle du tout sur lui-même. D’où l’opposition entre une classe dirigeante qui gère l’historicité, mais aussi qui se l’approprie, et une classe populaire qui se défend contre cette domination et qui en appelle aussi à l’historicité contre les intérêts privés qui la confisquent ».
p. 51 : « … L’individu est d’abord un produit de l’histoire sociale, inscrit dans un ordre déjà constitué, et que cette histoire détermine la façon dont il va se positionner en tant qu’agent d’historicité ».
NOTE : POURQUOI PAS PLUTÔT COMME ACTEUR DE L’HISTOIRE ?
p.56 : « Du côté des parents sont à l’œuvre deux logiques, dont l’une pousse à la reproduction et l’autre à la différenciation ».
2 Problèmes :
- La pesanteur idéologique des parents : l’impossibilité pour les enfants de réaliser les aspirations des parents du fait des changements socio-économiques ;
- Les conflits de projets entre la mère et le père.
« C’est parce que les rapports structurels ne tirent pas tous dans le même sens, qu’en leur point de rencontre, émerge quelque chose qui est de l’ordre de la liberté, et que la praxis concrète est plus que la somme de ses déterminations structurelles. » Daniel Bertaux
« Comme l’a montré C.Lévi-strauss à propos des sociétés primitives, les individus sont liés entre eux entre eux (…) En fonction de leur rang dans le village, leur parenté, leur âge, leur sexe. (…) Les inconnus doivent être rangés dans une catégorie et, en conséquence, interrogés sur leur généalogie pour être reconnus. C’est la raison pour laquelle le Blanc, inclassable, est souvent considéré, lorsqu’il apparaît, non pas comme un homme, mais comme un fantôme. »
(C.Lévi-strauss, Les structures élémentaires de la parenté, PUF, Paris, 1949).
« Si les horizons sont fermés, si le passé ni l’avenir ne sont visés comme différents, c’est d’abord que les hommes rendent impossible une distance entre eux ou une expérience de l’altérité, qu’ils ont obnubilée par leurs apparentements et leur enracinement social. »
C.Lefort les formes de l’histoire, NRF Gallimard Paris 1978 p.45
« Le développement de la mobilité sociale est corrélatif de ce développement de l’individualisme. À la stabilité de l’ordre holiste qui organise la proximité, se substitue le mouvement des sociétés modernes qui confronte l’individu à la possibilité d’une distance par rapport à une position héritée, et donc à des conflits d’identité lorsque sa trajectoire le conduit à changer de rang. » p.67
« Les individus qui occupent des places différenciées sont traversés par des conflits d’habitus, qui peuvent se traduire soit par une tentative de reproduire les habitus anciens dans des situations nouvelles, ce qui est la thèse de Bourdieu, soit par l’apprentissage de l’ambivalence, la recherche de médiations différentes, l’invention de nouvelles pratiques, que René Barbier appelle la dissidence ». p.78
« … l’écart entre les positions objectives et les positions subjectives que ces déplacements produisent, introduit une distance entre la place et le rapport à la place. C’est dans cette distance que l’individu est amené à faire un travail d’ajustement/désajustement, de déterritorialisation/reterritorialisation, d’identification/ désidentification…. » p.79
« …nous avons constaté qu’un certain nombre de ruptures affectives étaient produites par des trajectoires écartelées, la guerre conjugale étant l’une des formes d’expression des antagonismes sociaux. »p.84
« Ce "travail de deuil" recouvre le travail psychologique et social de dé-liaison que nécessite un changement de classe :
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