Étude de la situation d’une usine de câblage électrique établie depuis quelques années.

Étude de cas

« LES NOUVEAUX QUOTAS DE RENDEMENT »

Résumé des faits :

Nous allons étudier la situation d’une usine de câblage électrique établie depuis quelques années. Cette dernière sous-traite le câblage d’appareils électroniques pour ses clients et nous allons voir plus en profondeur son engagement envers un client majeur, soit Atlantique Électronique. L’entreprise est composée de différents groupes de travail comme la production, l’ingénierie et les superviseurs. Il y a un superviseur, Gaston, qui s’occupe des employés de production et qui relève du directeur d’usine. Les travailleurs affectés à la production ont comme principale tâche le câblage de machines électroniques.

L’entreprise semble avoir des difficultés financières et une grande partie de sa survie dépend d’un nouveau contrat avec une compagnie du nom d’Atlantique Électronique. Cette compagnie de câblage essuie déjà de grosses pertes et le directeur d’usine pense que les coûts y sont déjà trop élevés.

L’usine doit augmenter ses quotas de rendement afin de pouvoir satisfaire leur engagement envers Atlantique Électronique. La situation financière de cette compagnie est précaire et rencontrer les exigences de ce nouveau contrat est vital pour la survie de la compagnie. Les employés de production affectés au câblage des machines de Atlantique Électronique doivent augmenter leur cadence jusqu’à huit machines à l’heure afin de respecter les délais de livraison promis.

Il y a cinq ans, les employés n’avaient qu’à faire trois câblages à l’heure afin de respecter les carnets de commande mais cette production doit être considérablement augmentée afin de satisfaire les exigences d’Atlantique Électronique et l’équipe de supervision ne semble pas être en mesure de trouver des solutions afin d’obtenir ces objectifs. Il semble y avoir un manque de motivation au niveau des employés de production et certains d’entre eux ont peur que l’atteinte des objectifs nuise à l’équipe de production et pensent même que des postes pourraient être abolis si la cadence est augmentée.

On peut également constater que le lien entre le département d’ingénierie et le département de production est déficient car les méthodes de production pensées par l’ingénierie ne sont pas appliquées et il ne semble pas y avoir vraiment de suivi à savoir si ces méthodes sont réalisables et efficaces.

Identification du problème

Il existe un conflit de fond entre les objectifs à atteindre et les moyens d’y parvenir. Le problème majeur est relié directement au département de production et plus précisément au niveau des employés effectuant le câblage des machines pour Atlantique Électronique. Ces derniers n’ont pas l’intention de rencontrer les objectifs établis par les nouveaux quotas de rendement car ils se croient sous-payés et ont peur que l’atteinte de ces nouveaux quotas de rendement se traduise par des pertes d’emplois.

Il ne semble pas exister de moyens de motivation autant pécuniers que personnels qui inciteraient les employés de production à atteindre les nouveaux quotas de rendement établis, ceux-ci étant obligatoires afin de répondre à la demande d’Atlantique Électronique. On peut constater également un grave problème de communication car il n’y a pas de partage de l’information ni de rétroaction entre les différents groupes formels de l’entreprise, les trois nous concernant directement étant la production, la supervision et l’ingénierie.

Identification des causes du problème

- Le premier problème qui semble être flagrant est le manque de motivation des employés de production à atteindre les nouveaux quotas de rendement. Il ne semble pas y avoir de processus de gestion du rendement pour mesurer les résultats et les activités qui, au moyen d’une rétroaction, pourrait orienter les méthodes de travail et trouver des solutions afin de motiver les employés affectés au câblage des machines pour les rendre plus productifs.

- Les employés de production ne forment pas un groupe efficace car leur rendement ne permet pas de satisfaire aux exigences du contrat avec Atlantique Électronique. Les travailleurs ne semblent pas satisfaits professionnellement et certains vont même jusqu’à affirmer que la seule chose qui les motivent à rester dans leur emploi actuel sont les parties de cartes de la pause du midi.

- Il n’y a aucune consolidation d’équipe. La consolidation étant une série de tâches ayant pour but de recueillir l’information sur le fonctionnement de l’équipe de production, l’analyser et apporter des solutions pour accroître les chances de réaliser l’atteinte des quotas nécessaires à la réalisation du contrat avec Atlantique Électronique.

- Le superviseur, Gaston, ne semble pas avoir la capacité d’amener les employées de production à atteindre les nouveaux objectifs fixés. Ces derniers ne semblent pas accepter son autorité et il ne semble pas réussir à influencer ses employés positivement afin de faire de la ligne de montage un succès. On peut y voir ici un manque de leadership car il ne réussit pas à partager sa vision et il ne facilite pas l’adaptation nécessaire pour que les efforts individuels et collectifs de ses employés soient concentrés vers l’objectif à atteindre.

- Le processus décisionnel est déficient car aucun plan d’action n’est clairement défini afin de régler le problème de production. Même si le problème est très bien défini, le superviseur de production ne dispose pas de l’information nécessaire pour adopter une solution qui semble acceptable et opportune dans les circonstances.

- Il existe également un problème de communication entre les divers employés et départements de l’entreprise. Comme exemple, les employés de production croient que le fait d’augmenter la cadence se traduira par des pertes d’emplois tandis qu’au niveau de la supervision, on pense que de ne pas pouvoir augmenter la cadence fera en sorte de ne pas pouvoir remplir un contrat vital pour l’entreprise et cela se transformera en perte d’emplois. Les deux entités ont une vision différente de l’avenir et le fait qu’elles ne communiquent pas bien entre elles font que chacune a son idée de ce que la production actuelle et celle visée auront comme effet dans le futur.

- La dernière chose

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