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Économie du Maroc

Analyse sectorielle : Économie du Maroc. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  24 Octobre 2014  •  Analyse sectorielle  •  977 Mots (4 Pages)  •  613 Vues

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Malgré les efforts déployés, le Maroc peine à relever le défi de la compétitivité. L’un des facteurs les plus importants demeure la réglementation de change. Au moment de la crise financière, la valeur du Dirham est restée à l’abri des fluctuations des marchés, mais à quel prix ?

Le déficit commercial (23% du PIB) se creuse et le taux de couverture des importations par les exportations demeure à des niveaux inquiétants. Une rhétorique puisqu’il s’agit d’une sempiternelle question qui, au fil du temps, a pris la forme d’une affirmation étant donné l’évidence des faits. Toutefois, une question surgit à l’occasion de chaque creusement du déficit : la politique de change adoptée n’est-elle pas en partie responsable de cette perte de vitesse de la compétitivité du tissu économique national ?

Au départ, l’ouverture de l’économie marocaine avait pour leitmotiv d’induire un élargissement des marchés, un développement des échanges et une création de valeur ajoutée. C’est dans cette optique que le Maroc avait signé plusieurs accords de libre-échange avec de nombreux pays qui, malgré le ton rassurant des responsables, n’arrivent pas à atteindre les objectifs fixés au préalable. En vue de mener à bien cette libéralisation, le Maroc n’a pas lésiné sur les moyens. Les responsables marocains ont mis en place un climat d’investissement favorable.

Réglementation de change : une lourde contrainte

Les barrières douanières ont été progressivement supprimées et des réformes judicieuses ont été entamées. Des efforts qui, au demeurant, n’ont pas pu réduire le déficit commercial. Les avis restent partagés sur les raisons de la faiblesse de nos exportations.

Les fervents défenseurs d’une politique de change plus souple sont unanimes que cette dernière, telle qu’elle est menée actuellement, se révèle sans effet significatif sur les performances commerciales à l’export. Mais ils sont conscients que cette politique a contribué à maintenir un cadre macroéconomique avec un rythme d’inflation soutenu et ce, dans un contexte de tourmente financière. En effet, l’option prise pour un régime de change fixe, avec un rattachement de la monnaie nationale à un panier de devises qui vise prioritairement la stabilité du Dirham et l’atténuation des fluctuations des marchés de change sur la monnaie nationale ne favorise pas pour autant le volet export. Comme démontré par les analystes de l’Observatoire de conjoncture, la stabilité relative de la cotation du Dirham sur les dix dernières années ressort à travers l’évolution des taux de change bilatéraux, par rapport au Dollar US et à l’Euro. Sur la période 2000-2012, la comparaison des cotations enregistrées fait apparaître une appréciation de l’Euro par rapport au Dollar de près de 35%, avec un Euro échangé à 0,86 Dollar en 2000 contre 1,32 Dollar en 2012. Du coup, du fait du poids de l’Euro dans le panier de cotation, le Dirham a vu sa valeur s’apprécier de 22% par rapport au Dollar durant la même période.

L’évolution divergente des deux monnaies de référence au plan international s’est soldée par une dépréciation du Dirham par rapport à l'Euro de près de 11% en une décennie. Une dépréciation qui, faut-il le noter, n’est pas exempte d’incidences sur notre balance commerciale.

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