USA : Sens de l'autocritique
Fiche : USA : Sens de l'autocritique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Vince2402P • 21 Mars 2016 • Fiche • 982 Mots (4 Pages) • 979 Vues
Le Sens de l’autocritique
Certaines personnalités américaines ont délivré au cours du temps des critiques de leur propre société, preuve que pas tous les américains adhèrent à la magnificence des Etats-Unis.
Charlie Chaplin
Cinéaste et acteur renommé de la première moitié du 20ème siècle, Chaplin, préoccupé par la situation de son pays, dans lequel il constate une très forte hausse du chômage et de la pauvreté, (alors que le capitalisme bat son plein à travers les nouveaux modèles industriels) décide en 1931 de tourner un nouveau film, un peu plus orienté politique que les précédents.
Il s’agira du film « Les Temps Modernes » sorti en 1936. Dès les premières minutes du film, Charlie Chaplin affiche clairement son intention de faire de son film une satire de la société américaine et non pas seulement une nouvelle aventure de « Charlot ». Le personnage incarné par Chaplin est ici un ouvrier d’usine, qu’il veut montrer comme une partie de la chaîne de production à laquelle on a retiré son humanité.
Chaplin montre sur un plan au début du film des hommes allant au travail comme un vulgaire troupeau de moutons. Le mouton étant d’une intelligence limitée et agissant par mimétisme, Chaplin veut démontrer ici le conditionnement aveugle des ouvriers de l’époque. On peut également citer un passage où le patron de l’usine surveille ses employés même quand ils vont aux toilettes, ce qui souligne ici l’insensibilité du patronat et du modèle tayloriste envers les problèmes des ouvriers, et ne visant qu’à augmenter la productivité. Cette productivité doit être atteinte à tout prix, même jusqu’à faire manger les ouvriers à l’aide d’une machine, tout en les forçant à continuer le travail à la chaîne.
Chaplin veut à travers son film démontrer que la société de consommation à des limites à ne pas franchir, et qu’il existe une lueur d’espoir, à travers les manifestations des ouvriers, et l’humour toujours présent, qui permet de prendre du recul sur la situation des ouvriers.
Benjamin Barber
Benjamin Barber est un politologue et écrivain américain. Il est plus particulièrement connu pour son livre « Jihad contre McWorld » publié en 1996, dans lequel il soulève l’idée de promouvoir la démocratie afin de lutter contre les effets négatifs de la mondialisation et de l’intégrisme. Selon lui, la démocratie est mise en danger par le nationalisme, l’intégrisme, mais également par la mondialisation. Pour Barber, le « McWorld » fait référence à McDonald’s ou encore Macintosh, qui font penser à l’uniformisation mondiale diffusant le modèle de vie américain partout, à travers d’autres symboles tels que Coca-Cola, Levi’s, KFC, Nike, MTV, etc… Il considère que c’est la société américaine qui se vend, et exporte ses symboles à travers le monde entier. Barber pense que la mondialisation de la culture américaine réduit les gens à une identité de consommateur et non plus de citoyen, et ainsi porte atteinte à la démocratie puisque sans citoyens, celle-ci n’existe plus. Il explique également que la société fonctionnait grâce à l’emploi de mots, provenant de textes religieux, de Lois, ou de la Constitution, qui amènent au débat, au raisonnement et au consensus, alors que le « McWorld » apporte des images passagères qui ramènent à la superficialité de la société.
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