Déterminants Des Investissements Extérieurs Au Maroc
Commentaires Composés : Déterminants Des Investissements Extérieurs Au Maroc. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 16 Janvier 2014 • 4 756 Mots (20 Pages) • 1 220 Vues
INTRODUCTION GENERALE
Avec la globalisation1(*) de l'économie, l'investissement direct étranger (IDE) joue un rôle vital dans la croissance des pays d'accueil. Il contribue de manière sensible à l'accroissement de la capacité productive et à la création d'emplois. Il présente aussi l'avantage d'accroître les recettes fiscales et d'économiser des devises. De même les investissements directs, à la différence des emprunts à l'extérieur sous forme, par exemple, de crédits bancaires commerciaux ne sont pas générateurs de dette. Les investissements directs étrangers doivent être considérés comme une forme de financement de la balance des paiements qui, par nature, restreignent l'accroissement de l'endettement extérieur.
Aussi, un IDE (la société financière internationale2(*), 2004) peut représenter non seulement un fonds, mais aussi un lien fonctionnel entre l'entreprise et son partenaire étranger à condition que ce dernier possède des technologies ou un accès au marché que ne détient pas le pays hôte.
De même, l'IDE procure certains avantages supplémentaires qui ont pour effet :
§ D'améliorer la compétitivité3(*) et stimuler la productivité du capital ;
§ La participation étrangère à la direction d'une entreprise peut exposer celle-ci à de meilleures techniques de gestion ;
§ Les propriétaires de technologie ont souvent peu enclins à en faire profiter leurs partenaires à moins de pouvoir exercer un certain contrôle sur la gestion de l'entreprise : En effet, l'investisseur peut être intéressé par les produits de l'entreprise, avoir un plus large accès aux marchés d'exportation ou être mieux à même de commercialiser sa production.
Le vif intérêt que l'on porte aujourd'hui aux investissements directs étrangers suscite de nombreuses polémiques et de multiples apostrophes autour, d'une part de la modicité des flux des IDE vers les pays en voie de développement, et paradoxalement l'hémorragie des capitaux étrangers vers les pays développés, d'autre part, en témoigne les constats suivants :
§ Ce sont essentiellement les pays de la triade4(*) qui sont à l'origine de cette prouesse sans précédent des IDE , mais aussi comme les principaux récepteurs : D.L. Hummels et R.M.Stern, dans l'article " Evolving paterns of North american merchandise trade and foreign direct investment ", publié en 1994 dans The world economy montrent que les pays développés réalisent, à partir des années quatre-vingt, 95% de l'IDE mondial et en reçoivent plus de 80% ; la forte croissance des flux s'est faite au profit des pays de la triade.
La part de l'Amérique du Nord et de l'Europe de l'Ouest a atteint prés de 82% du stock mondial5(*). Ainsi, les Etats Unis et l'Union Européenne sont les deux zones de prédilection des IDE ;
§ Cette polarisation de l'IDE entre pays riches s'accompagne d'un accroissement de l'importance de l'IDE croisé. En effet, la part des flux d'IDE émanant des 6 grands pays industrialisés vers les mêmes pays a augmenté de 70% en 1988, alors que la part des PVD qui représentait plus de 25% des flux entrants d'IDE au début des années quatre-vingt, est tombé à 15% à la fin des années quatre-vingt;
§ Les années quatre-vingt dix sont bien jalonnées par une marginalisation des pays en voie de développement (PVD) ; une très grande part de l'IDE destiné à ces pays s'oriente vers les nouvelles économies industrialisées d'Asie du Sud-Est, la Chine s'adjuge, à elle seule, un montant annuel moyen de 45 Milliards de dollars. l'Afrique ne détient qu'une minuscule part se situant à moins de 2% de l'IDE international.
Au regard de ce pullulement des flux des IDE vers les pays développés et face à cette timidité de l'orientation des capitaux vers les pays en développement, une interrogation nous apostrophe : Quels sont les motifs qui impulsent les promoteurs étrangers à investir massivement dans les économies capitalistes développées et modestement dans les économies en voie de développement ?
Certes, avant toute décision d'investissement à l'étranger, des calculs en termes de rentabilité des projets, d'atouts, de potentialités, de stratégies, de déterminants d'implantation dans des pays hôtes s'imposent aux investisseurs étrangers.
Pendant longtemps, l'étude des déterminants des IDE a fait l'objet d'un débat théorique très animé et a fait coulé énormément d'encre sous la plume des théoriciens de l'économie internationale.
Cependant, les études théoriques qui se sont penchées sur les déterminants des IDE se sont focalisées essentiellement sur la réalité des pays développés.
La rivalité acharnée et féroce entre les pays en développement (PED) et les panoplies de mesures d'encouragement échafaudées par ces économies pour capter les firmes multinationales (FMN) rendent aujourd'hui ce désintérêt pour l'étude des déterminants des IDE dans les pays en voie de développement complètement injustifié.
En effet, à cette époque de tarissement des ressources financières d'endettement, les PED voient dans les capitaux étrangers une ressource financière à même :
· De restructurer les différents secteurs de l'économie nationale ;
· D'accroître leur productivité ;
· Et de les insérer positivement dans l'économie globale par le développement de leurs échanges extérieurs de biens et de services6(*).
Dans le dessein d'attirer ces ressources, les PED réforment leurs politiques économiques en assignant une place importante aux mesures d'encouragement des investisseurs étrangers. Une concurrence acharnée est engagée entre eux. Chaque pays cherche à accorder plus d'avantages et de garanties que les autres.
Le Maroc a tablé depuis le début de l'indépendance sur la contribution des IDE au développement industriel du pays et lui a accordé de notables avantages et garanties. L'encouragement et les incitations à l'investissement, notamment étranger, sont une constante de la politique industrielle.
Comme
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