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Les conséquences des guerres

Dissertation : Les conséquences des guerres. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  6 Juillet 2019  •  Dissertation  •  1 595 Mots (7 Pages)  •  990 Vues

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Deuxième partie : Prospérité et dépression

VI. Les conséquences économiques de la guerre

  • Les conséquences économiques de la paix : Après le traité de Versailles qu’il considère comme le début des guerres du XXème siècle et non la fin de celles du XIXème, Clémenceau veut casser une fois pour toutes le dynamisme allemand. L’Allemagne ayant creusé un écart avec la France avec sa production industrielle, qui a été multiplié par cinq, son dynamisme économique et son développement est en pleine expansion. Selon Heinrich Winkler, l’Allemagne devait devenir la puissance mondiale dirigeante. Mais le traité de Versailles met une fin à l’illusion allemande et l’oblige à presque tout donner aux Alliés.
  • La république se meurt : La République de Weimar naît en novembre 1918. Les conditions de naissance et de développement de cette démocratie étaient difficiles selon Christian Baechler, ce qui explique son échec. Alors que le pays achève sa reconstruction industrielle en 1922, que le chômage baisse à 1,5%, tout bascule une première fois après que les troupes franco-belges décident d’occuper la Ruhr le 11 janvier 1923 pour forcer les Allemands à payer leurs dettes de guerre. Pour lutter l’Allemagne imprime des planches de billets pour réduire les déficits publics, ce qui déclenche l’hyper-inflation et qui vient, par la suite, ruiner le pays entier. La stabilité des prix sera retrouvée en avril 1924 grâce au plan Dawes. Après la crise de 1929, ce sont les classes moyennes protestantes, déçues par le libéralisme et le conservatisme, qui votent pour le parti nazi, et notamment les fonctionnaires et les rentiers-pensionnés. Cette crise conduira Hitler à la chancellerie en janvier 1933 alors qu’il semble que cette nomination n’avait rien d’inéluctable.

VII. La grande crise et ses leçons

  • 1929 : La crise de 1929 est le point le plus noir jamais atteint par le capitalisme mondial. Partie de Wall Street, la crise touche la planète entière. Cette crise est encore crainte dans le monde, en effet lors de la crise des subprimes en 2007, le président de la Banque centrale américaine, Ben Bernanke, a tout fait pour éviter qu’elle ne se répète. Juste avant le Krach, l’économie Américaine était déjà entrée en crise. Le jeudi 24 octobre 1929, 13 millions de titres sont vendus contre 4 millions en moyenne en temps normal. La production industrielle se voit réduite de moitié entre 1929 et 1932 et le chômage touche le quart de la population active. De 1930 à 1933 la moitié des banques américaines disparaissent. Le commerce mondial s’effondre entre 1929 et 1933, les importations mondiales passent de 3 milliards à 1 milliard, ce qui fait que toute la planète est touchée par cette crise. Cela engendre une crise des matières premières et du système monétaire international. L’Allemagne qui vivait grâce aux crédits internationaux est très impactée par cette crise. Tout au long de cette période les autorités monétaires vont chercher à rassurer les déposants et les spéculateurs pour maintenir aussi longtemps que possible la convertibilité de leurs monnaies en or. Mais ce système est nocif puisque dès qu’un pays abandonne ce système, la croissance repart et les capitaux affluent.
  • La théorie générale de Keynes : Aucun gouvernement ne comprend la véritable nature de la crise de 1929. La plupart restent convaincus qu’il faut d’abord rétablir la confiance et maintenir l’équilibre des finances publiques afin de garantir la convertibilité or de leur monnaie, cependant, ils aggravent la dépression. Pour Keynes, lorsque la consommation et l’investissement baissent, les entreprises licencient. De plus il pense qu’il faut absolument consommer même si on a peu de revenu pour que les entreprises produisent et qu’elles embauchent. Mais l’idée selon laquelle le capitalisme laissé à lui-même est profondément instable, et que pourtant il peut être régulé par une politique économique habile, va enthousiasmer les gouvernements.

VIII. L’âge d’or et sa crise

  • Les Trente Glorieuses : En 30 ans la productivité agricole est douze fois plus élevée dans le village Duelle. Les personnes peuvent beaucoup plus consommé. On achète plus de produits alimentaires, des télévisions, des machines à laver, des automobiles. On construit de nouvelles maisons, les gens vivent de plus en plus longtemps et mieux, le taux de mortalité chez les enfants est divisé par deux… En 30 ans la France est passée de l’agriculture à l’industrie et de l’industrie aux services. C’est la croissance économique moderne. Cependant, avec cette croissance, seuls les emplois où l’homme est indispensable resteront solvables. Pour survivre il faut donc, soit être un utilisateur du progrès technique, soit travailler dans un secteur où la mécanisation est impossible. Cette tertiarisation favorise les extrêmes : les emplois intensifs en technologie et ceux qui ne le sont pas du tout.
  • Trente ans après : Malheureusement cette très forte croissance ne pouvait durer éternellement, en effet la parenthèse se ferme du fait de la fin du rattrapage américain. La croissance était fondée sur la volonté de la France à vouloir imiter le leader mondial, mais cela ne peut pas continuer indéfiniment.

IX. La fin des solidarités

  • Le siècle de l’Etat providence : Inventé, suite aux bouleversements des Trente Glorieuses, par Bismarck en 1883 avec les premières lois sociales à destination des ouvriers, l’Etat providence se généralise avec le rapport Beveridge, rendu public en 1942. Le rôle de l’Etat s’accroit massivement au XXème siècle. Mais les dépenses engendrées par les mesures sociales subies par les gouvernements, obligent les Etats à augmenter la fiscalité. Mais dès l’origine l’Etat providence est en crise et les droits à l’éducation, à la santé et à la retraite ont toujours débordés les plans gouvernementaux.
  • Le dilemme des générations : Pour reprendre une formule d’économiste, « la difficulté de s’aimer d’une génération à une autre vient de ce qu’il n’y a jamais coïncidence des besoins ». Le système de retraite par répartition où les inactifs reçoivent les cotisations des actifs est particulièrement attractif dans une économie en croissance, « chaque génération donne aux générations précédentes ce qu’elles recevront des générations suivantes ». En fait, l’Etat providence crée une chaine de solidarité financière qui s’affaiblit lorsque la croissance ralentit. Il semble donc, aujourd’hui, que c’est la croissance forte qui a permis la hausse des dépenses publiques et pas l’inverse. Les gouvernements doivent donc choisir entre différents postes : santé ou éducation, armée ou retraites, chaque choix au profit d’un poste affecte négativement l’autre. La contrainte budgétaire a brisé le rêve d’une solidarité perpétuelle entre les générations.
  • La quête impossible du bonheur : La société moderne est addicte à la croissance. En effet le bonheur des modernes n’est pas proportionnel au niveau de richesse atteint, il dépend de son accroissement, quel que soit le point de départ de celle-ci. La consommation crée une dépendance, les augmentations de revenu rendent les gens heureux puisqu’ils préfèrent l’aspect financier plutôt que celui de la famille ou de la santé. De plus, l’envie joue aussi son rôle dans le bonheur des gens, en effet on aime se voir mieux réussir que d’autres. De plus, tous les jeunes enfants ont les mêmes rêves (voitures, maisons, jardin…), mais par la suite c’est seulement les riches qui peuvent les réaliser, alors que les pauvres sont frustrés, de ce fait les riches sont plus heureux… Le besoin inépuisable de se comparer aux autres nous rendra donc heureux pendant un certain temps et forcément triste puisqu’il y aura toujours plus riche que nous.

X. La guerre et la paix

  • Les cycles de Kondratiev : Les guerres sont-elles engendrées par l’ennui ou le malheur, par les crises ou la prospérité ? Les deux conflits du XXème siècle donnent deux réponses différentes, en effet la Première Guerre mondiale vient dans un climat de prospérité alors que la Seconde est engendrée par la crise de 1929. Kondratiev observe que l’activité économique a une périodicité de cinquante ans : vingt-cinq ans de croissance puis vingt-cinq de crise. Pour lui les guerres sont plus fréquentes lors des périodes d’expansion, alors qu’en périodes de récession c’est plutôt la paix qui règne. Avec les ruées vers l’or de 1848 la société s’agite, alors qu’avec la « grande dépression » de 1873 tout se calme. De plus cette période creuse dure vingt-cinq ans comme le disait Kondratiev. Les cycles de Kondratiev se poursuivent et à chaque période se passe les mêmes phénomènes. Qu’elle est l’origine de cette corrélation entre guerre et prospérité ? Et pourquoi la Seconde Guerre mondiale l’invalide-t-elle ?
  • Economie et politique : Les dépenses militaires créent des débouchés nouveaux pour les entreprises selon une analyse keynésienne. Mais les guerres tirent de la croissance économique. Alors que la paix déclenche la récession en privant l’économie des dépenses d’armement et par ce fait ralentit la croissance. C’est donc la croissance qui pousse à la guerre et pas l’inverse. Il existe des guerres avec des motifs économiques qui interviennent dans les périodes de récession et d’expansion. Mais les guerres économiques se produisent le plus souvent dans les phases de récession quand il faut que les Etats protègent leurs marchés. Il semble aussi que le bonheur collectif est désiré par les individus en période de croissance, mais lorsque l’expansion économique est faible le collectif devient un luxe et diminue fortement, les gens privilégient les biens privés pour leur famille et c’est chacun pour soi, alors que c’est justement le moment où on a le plus besoin du collectif. Pour finir, la Seconde Guerre mondiale suite à la montée en puissance d’Hitler, s’est produite pendant une période de récession car la France et l’Angleterre touchés par la crise économique ne voulaient pas entrer en guerre, l’Allemagne en a donc profité pour gagner en puissance plus facilement et revenir sur le traité de Versailles qui l’a humilié.

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