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Compte-Rendu Présence africaine avant « Présence Africaine ». La subjectivation politique noire en France dans l’entre-deux-guerres

Étude de cas : Compte-Rendu Présence africaine avant « Présence Africaine ». La subjectivation politique noire en France dans l’entre-deux-guerres. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  6 Avril 2021  •  Étude de cas  •  1 537 Mots (7 Pages)  •  560 Vues

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Présence africaine avant “Présence Africaine”. La subjectivation politique noire en France dans l’entre-deux-guerres

Pap Ndiaye

L’article, Présence africaine avant “Présence Africaine”. La subjectivation politique noire en France dans l’entre-deux-guerres, est écrit par Pap Ndiaye, historien spécialiste d’histoire sociale des Etats Unis et des minorités.

C’est dans un contexte de républicanisme inflexible qui témoignent d’une forme d’hostilité envers la race noire, qu’émerge un mouvement d’Internationalisme noir pour faire valoir leurs droits. Dans cet article, l’auteur va faire l’historicité de ces revendications pour nous faire comprendre l'avancée de cette lutte qu’est le panafricanisme. On peut le définir comme étant, un mouvement promouvant l'émancipation des personnes noires et l’amélioration de leurs conditions de manière solidaire à travers le monde.

L’auteur défend la thèse selon laquelle le panafricanisme va connaître une dimension transnationale sans frontière sociale. Émergant lors de l’entre-deux guerres, il va nettement prendre forme au côté du parti communiste. Pourtant à plus long terme confrontés aux motivations l’un de l’autre, ils seront animés par des tensions.

L’article nous amène à nous demander ; comment, les échanges intellectuels, politiques et sociaux ont permis, depuis l’entre deux guerre, l’amélioration de la condition Noire au travers du panafricanisme, de l’internalisme Noir et le mouvement de la négritude ? Pour répondre à ce questionnement, dans un premier temps nous verrons que le panafricanisme est au service d’un éveil des consciences et d’une volonté de réforme de la condition noire. Puis nous établirons qu’il y a eu une cohabitation puis une confrontation du mouvement communiste et du militantisme noire.

Le panafricanisme au service d’un éveil des consciences et d’une volonté de réforme de la condition noire

Il faut attendre la première guerre mondiale pour voir s’étendre la population noire (majoritairement d’Afrique Occidentale Française) en Europe. Alors qu’auparavant elle se cantonnait à une bourgeoisie antillaise. On voit au lendemain de la guerre, des anciens soldats s’installer définitivement et principalement à la capitale ou en zone portuaire en France. Comme Maurice Delafosse l’avait avancé, cette installation était corrélée à l’espoir d’une vie meilleure (sur le plan personnelles, professionnelle ou politique). Pourtant en réalité leur espoir n’était qu’illusions. En effet, d’une part, les ouvriers arrivés clandestinement ou exportés, sont destinés à des travaux difficiles ou ils sont perçus comme une main d'œuvre malléable. D’autre part, les soldats vont se retrouver marginalisés de la société et vont être encadrés par des européens.

C’est dans ce contexte que le panafricanisme va émerger. On va assister à des conférences “panafricaines”. Dans ces discussions encadrées par des figures emblématiques tel que Delafosse, Diagne, G.du Bois, les thème abordées sont relatifs aux empires, l’esclavage, ou l'autodétermination des peuples. Les conférences de Londres (1900), de Paris (1919), ont conduit à des espoirs politiques pour la garantie d’équité entre chacune des nations africaines représentées ou de leurs ressortissants. Cependant à ce stade les échos en sont minimes, la France nie ces revendications, et met en avant que la condition noire en France est satisfaisante.

En 1921, à Londres, Bruxelles, Paris une vision internationaliste de la question noire émerge. Il s’agit d’améliorer le sort de la race noir sur tous les point au rang international (politiques, intellectuelles, morale). Il ne s’agit pas à ce stade de remettre en cause l’esclavage, mais de le rendre plus humanitaire, ce qui tranquillise la France. Mais plutôt de parvenir à l’égalité des droits dans l’Empire et l’atténuation du rapport citoyens/ sujets.  Le militantisme africain va prendre forme aux travers de créations de journaux plaidant une colonisation plus juste (action coloniale), ou une demande de citoyenneté (R.Maran).

Cet internationalisme noir ce fait à des degrés différents et en dépit des différences idéologiques. Ses échanges intenses, littéraires (traduction des sœurs paulette Nardal, dépêche africaine), idéologiques ont engendré une “diaspora noire” négociant, confrontant et conscientisant les rapports race/nègre. Finalement, le constat en est qu’une colonisation réformée pourrait permettre de promouvoir “la race noire” (culturellement au travers de leurs rituels, arts, civilisations). Ainsi, une lutte contre le racisme et pour l’assimilationnisme politique malgré les différences culturelles est entreprise. Par ailleurs, l’internationalisme noir est parvenu a constitué une identité noire, un réveil des consciences chez certains qui n’était pas bien considéré dans leur pays ressortissants (antillais). Ce mouvement représente une lutte en cour puisque l’image des Noirs d’Afrique se retrouve encore dévalorisée, comme lors de l’exposition coloniale.

De la cohabitation, à la confrontation du mouvement communiste au militantisme noire

Dans cette partie, Pap Ndiaye souligne le fait que le mouvement communiste, se saisit précocement des questions coloniales. A cette époque les dirigeants de la Troisième internationale considéraient l’Afrique comme n’étant structurellement pas prête à la révolution il était donc nécessaire qu’elle bénéficie d’un soutien de la part de ses « camarades européens ». Les Noirs devaient donc attendre un signal des Européens pour leur libération, ce qui a suscité diverses tensions entre les militants noirs et le Parti communiste.

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