La régionnalisation avancée au Maroc

Fiche de lecture

Titre de l’article : théorie de développement territorial

Auteur(s) : André TORRE
Revue : Géographie, Économie, Société                             Numéro : 17
Année : 2015                                                                        Nombre de pages : 16 (273-288)
Langue originale : Français

 Bref résumé :

Avant de mettre en œuvre des politiques, ou de conseiller les décideurs et acteurs des dynamiques locales, il est utile de fonder la légitimité de ce concept, de définir plus précisément sa signification et ses implications, ainsi que d’apporter une pierre à l’édifice théorique en construction.

Méthodologie d’article :

Après avoir décrit le cheminement ayant conduit des approches du développement
régional au concernement pour la dimension territoriale, nous jetons les fondements théoriques de la notion de développement territorial, liée à celle d’innovation territoriale, avant de terminer par une description du processus de développement territorial et des bifurcations et ruptures de trajectoires naissant des innovations coopératives ou conflictuelles.

Résumé de l’article

Le développement s’est réveillé avec les pays émergents (les pays sous développés, en voie de développement) alors que les pays de Nord se sont tournés vers des questions de compétitivité des firmes ou de production et de diffusion des connaissances. La question des mutations rapides des espaces et des institutions contribuent à la naissance de nouveaux modèles explicatifs des dynamiques territoriales, alors même se creusent les disparités socio-spatiales. Ces mutations interrogent le développement territorial. Le big Bang territorial se réalisera grâce au détriment des zones périphériques reculées ou éloignées des métropoles moins accessible à la puissance régionale.

Le désengagement de l’Etat  risque de multiplier les territoires en souffrance  de certains services. Les régions ont pour vocation le traitement de la question de l’isolement, l’éloignement voire  de la ségrégation, mais également l’animation de la vie et la survie des territoires. Le développement territorial impose sa présence d’où la nécessité de fonder sa légitimité et de le définir pour mieux saisir sa signification est ses implications ainsi que d’apporter une pierre à l’édifice théorique en construction.

Le passage du développement régional au développement territorial  passe par des processus de décentralisation qui ont permis de mettre en place des techniques et d’outils permettant  d’élaborer une heuristique de développement par un processus d’essais et d’erreur. Il s’agit tout d’abord des processus initiés par les pouvoirs locaux ou déconcentrés  et puis portées par les actions de praticiens de développement des territoires aux partenariats avec des acteurs productifs locaux ou les habitants (diffuser l’idéologie développementaliste et ses recettes successives)

L’approche de développement territoriale repose sur une vision pragmatique des découpages géographiques et considère la région comme une unité d’observation économique légitimée par ses caractéristiques politiques ou institutionnelles.

La convergence des taux de croissance et des niveaux des richesses des régions, la possibilité d’élimination à terme des disparités interrégionales ont connu un succès mais relatif et limité à des prescriptions de nature normative (incapacité de rendre compte des déséquilibres de croissance constate donc la réalité)

.Le développement ne peut pas survenir partout, au même moment et avec la même intensité mais repose plutôt sur la polarisation spatiale des activités.

Les particularités des synthèses échec /réussite locaux engendrent des processus de développement déséquilibrés

La nouvelle économie développe une théorie complète de localisation des processus et des activités des flux entre ces localisations et des évolutions du paysage économique. Il s’agit de reprendre l’objet des sciences régionales avec le niveau d’abstraction et de rigueur de l’économie

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