Analyse de la négritude

Le mouvement de la négritude est un concept littéraire créé par les écrivains engagés Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor et Léon Gontran Damas. Ce mouvement est fondé en réponse à l’oppression des pays colonisés, à ce mépris et cette dévalorisation de l’homme et de la culture noire, ancrés dans les esprits et conditionnés dans la tête des enfants dès l’école. Le terme de

« négritude » apparait pour la première fois dans les pages de la revue engagée L’Etudiant Noir, en 1934. D’une approche linguistique, le mot « négritude », qui vient du mot « nègre », qui désignait les personnes de couleur noire d’une façon aujourd’hui considérée comme péjorative désigne la spécificité des traditions noires, mais ses créateurs le voient tout deux d’un angle différent. Pour Césaire, le terme signifie l’acceptation, la reconnaissance et la fierté d’être Noir. Selon lui, le mot est un symbole de révolte. Tandis que Senghor définit plus la négritude comme une culture, comme il le dit dans cette phrase « la négritude est l’ensemble des valeurs culturelles de l’Afrique Noire. » La négritude est un concept pour ouvrir et changer le regard blanc sur la civilisation noire, faire découvrir les traditions de ce peuple que les Blancs oppriment et dénigrent sans vraiment les connaître. Ce déni se base sur l’infériorité prétendue des personnes et des peuples noirs par rapport à la culture blanche. La vraie raison de ce mépris repose entièrement sur le fait que les colonisateurs, premiers à observer des populations différentes de celles déjà connues au cours de leurs voyages, n’ont pas accepté cette différence et ont eu peur de découvrir quelque chose qui ne ressemblait pas aux coutumes occidentales. C’est pour refouler cette peur de l’inconnu qu’ils ont attisé et cultivé cette haine envers ces peuples aux traditions différentes des leurs. Le mouvement de la négritude a été créé pour faire disparaître cette haine qui repose sur des idées discriminatoires infondées.

...