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L’Afrique de l’Ouest, un territoire pouvant encore éviter la catastrophe ?

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Par   •  9 Octobre 2022  •  Étude de cas  •  578 Mots (3 Pages)  •  265 Vues

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L’Afrique de l’Ouest, un territoire pouvant encore éviter la catastrophe ?

I- Le réchauffement climatique, inexistant selon les populations

Pour beaucoup d’africains, la lutte contre le réchauffement de la planète ne relève guère de la responsabilité de leur continent, qui n’a émis qu’environ 4 % des gaz à effet de serre depuis 1850.

Réticents à assumer des contraintes dont-ils ne considèrent pas être à l’origine, nombre de citoyens prennent ces enjeux à la légère, comme le souligne la place infime qu’occupent ces questions dans les programmes politiques actuels.

II- Des acteurs qui prennent les devants

Seulement, la situation n’est pas aussi insignifiante que ça.

Effectivement, selon des travaux sur les migrations climatiques en Afrique de l’Ouest, publiés par la Banque mondiale en 2021, jusqu’à 32 millions de personnes, sur près de 400 millions d’habitants, pourraient être contraintes de quitter leur foyer d’ici à 2050.

Le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC, crée en 1988 sous ordre du G7) prévoit, selon les scénarios plus ou moins pessimistes, des hausses comprises entre 1,9 °C et 5,9 °C à la fin du siècle.

Puis, cette organisation, a tenté de sensibiliser les gens avec une vidéo, soulignant le fait que la Terre se meurt, publiée le jour de la Terre (22 avril 2022).

Elle a, de plus, utilisé des mots forts, en assurant qu’il ne restait plus que 3 ans à l’humanité pour inverser la courbe des émissions de gaz à effet de serre sinon des villes ou pays entiers pourraient disparaître.

Par exemple, dans cette Afrique, souffrant d’ores et déjà d’importants problèmes (sécheresses récurrentes, déficit d’eau), le plus inquiétant reste actuellement la montée du niveau des océans, liée à l’énorme dégradation et érosion des côtes (soit près de 60 % des littoraux béninois, ivoiriens, sénégalais, togolais ou nigériens).

Or, c’est dans ces zones que s’agrège une partie croissante de la population (environ un tiers) et 42% des économies locales, selon la Banque mondiale.

Pour être plus précis, sur les côtes d’Afrique de l’Ouest, la mer avance à raison de 1 à 5 mètres par an et certains quartiers de villes côtières risquent de se retrouver sous les eaux dans quelques années (notamment à Lagos et à Cotonou). Ainsi, les pays d’Afrique, qui ne se préoccupaient pas du réchauffement climatique d’abord provoqué par les pays du Nord, vont jetés sur les routes des troupeaux de migrants climatiques.

 

III- Un problème environnemental devenu un réel problème public

Pour faire face à ces nouveaux dangers, la CEDEAO (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, créée en 1975), vient d’annoncer, la mobilisation de 278 milliards d’euros, au cours des dix prochaines années, pour affronter les défis posés par le réchauffement climatique (programme fixé en accord avec l’UE, les institutions régionales et les acteurs de la société civile, grâce aux accords de Paris), notamment avec l’accès aux guichets internationaux, comme le Fond Vert, facilitant les financements.

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