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Taux D'intérêt

Analyse sectorielle : Taux D'intérêt. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  12 Mai 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 348 Mots (6 Pages)  •  737 Vues

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Le taux d’intérêt a également un impact sur l’activité de la banque. Par exemple, dans le cas où le taux serait particulièrement élevé s’accompagnant d’une surévaluation de la devise locale, cela peut constituer un frein à la croissance. Dès lors, l’investissement s’orientera vers des placements financiers au détriment d’investissements productifs. Dans cette configuration, les banques se tourneront vers des activités financières ou pour reprendre les termes de Keynes (1936, p :173), vers des activités spéculatives plutôt que de financer des investissements productifs ou d’entreprise.

Sujet majeur de préoccupations pour les trésoriers de banques, la volatilité des taux d'intérêt représente aujourd’hui une source potentielle de pertes financières pour les établissements de crédit. En effet, une instabilité des taux signifie un risque de taux pour ces établissements de crédit.

Les institutions financières sont extrêmement sensibles à toute fluctuation des taux d’intérêt et par conséquent à toute variation du prix des actifs financiers qu’elles ont pour vocation de négocier. Ce qui est vrai pour une banque l’est également pour une entreprise industrielle ou commerciale, voir un particulier.

Le risque de taux d’intérêt peut être défini comme le risque de perte ou de manque à gagner, d’une dévalorisation du patrimoine ou d’une diminution des revenus d’un agent économique du fait des fluctuations des taux d’intérêt. Pour définir correctement ce risque, le plus simple est de partir de la relation d’équilibre entre le taux d’intérêt et la valeur d’un actif financier.

Le risque de taux d’intérêt ressort donc comme un risque majeur pour toute banque, au même titre que le risque de change, de liquidité ou de non paiement. Il est même aggravé par sa faible visibilité. En effet, le trésorier d’une banque n’est pas toujours conscient de l’importance des pertes qui peuvent résulter d’une variation des taux d’intérêt. Il y est autant moins incité que ces pertes n’apparaîtront généralement pas comme telles, mais comme des frais financiers ordinaires ou des moins-values sur titres de placement. N’importe quelle banque peut donc faire l’objet de pertes lourdes et répétitives au titre du risque de taux d’intérêt sans même qu’un gestionnaire non sensibilisé en ait conscience.

La marge sur taux d’intérêt se décompose en deux éléments distincts, sources de revenus pour les banques. Le premier, assurant une neutralisation d’échéances, est le spread de taux modélisé ci-après : il rémunère le risque tarifé par les banques dans leur arbitrage entre crédits et emprunts d’Etat de durée équivalente. Le deuxième, soit l’écart entre le taux de marché de long terme et le coût des ressources, pproxime le profit engendré par la seule activité de transformation14. Dès lors, une hausse de la pente réduit le coût relatif des ressources : l’activité de crédit, notamment à long terme, devient plus rentable, incitant les banques à accroître leur offre de financement. Pour un risque et une demande de crédits inchangés, une pression à la baisse s’exerce sur le taux des crédits, réduisant ainsi le spread de taux.

Depuis quelques années, les banques et leurs autorités de contrôle consacrent beaucoup de temps et d’efforts à développer des systèmes de surveillance etde gestion du risque de taux d’intérêt2. Cette étude examine la composante du risque de taux qui résulte des effets possibles exercés par les variations des taux du marché sur les marges d’intérêt nettes des banques.

Si le risque de taux d’intérêt n’est pas géré avec prudence, de tels effets peuvent être très importants. Ainsi, la crise bancaire secondaire au Royaume-Uni dans les années 70 a été provoquée, au moins en partie, par le financement d’actifs à long terme au moyen de passifs à court terme3. De même, aux États-Unis, au début des années 80, lorsque les taux d’intérêt ont atteint des sommets historiques et que la courbe des rendements s’est inversée, les institutions d’épargne ont vu leurs marges d’intérêt nettes s’effondrer car elles avaient financé des crédits hypothécaires à long terme et à taux fixe par des dépôts d’épargne. Ces établissements ont alors enregistré des revenus d’intérêts nets négatifs pendant deux ans, après des marges de près de 1,5 % en moyenne durant la décennie précédente4.

En revanche, les résultats présentés ici laissent à penser que les banques commerciales des dix pays industriels considérés sont en général parvenues à gérer leurs expositions à la volatilité

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