Politique monétaire
Cours : Politique monétaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar thebi33 • 14 Novembre 2015 • Cours • 5 845 Mots (24 Pages) • 806 Vues
CHAPITRE 6 : LA POLITIQUE MONETAIRE
La politique monétaire est l’une des composantes de la politique économique dans un État.
Dans le cas de la zone euro, la politique monétaire reste une composante de la politique économique mais cette fois de plusieurs états.
L'abandon de l'étalon or en France se fait en 1936.
Avant, les BC jouaient un rôle modeste. Les Etats-Unis n'avaient pas de banque centrale avant 1911.
La politique monétaire joue un rôle important à partir de la fin des années 30.
- Les objectifs finals
Au point de départ, les objectifs de la politique monétaire sont les objectifs de la politique économique :
- plein emploi des facteurs
- croissance satisfaisante
- stabilité des prix
- Equilibre externe
L’économie américaine est en déséquilibre externe : Balance courante déséquilibrée ce qui n’est pas normal pour un pays riche (+ de 5 points de PIB).
Une croissance satisfaisante n’est pas une croissance trop forte : Croissance de 5% en France n’est pas possible car on n’a pas les ressources au contraire de la Chine.
Il faut une croissance sans surchauffe des facteurs de production → croissance raisonnable.
Quand on regarde les pays développés depuis les années 1970, les BC se sont progressivement recentrées sur la stabilité des prix.
Il est logique que les BC qui contrôlent la création de monnaie s’occupent de l’inflation.
Les missions des Banques Centrales 2 types de situation :
- Des Banques Centrales qui ont des missions clairement hiérarchisées → essentiellement la stabilité puis des objectifs plus subsidiaires (c’est le cas de la BCE) :
Objectif principal : Stabilité
Objectifs secondaires : La croissance, l’emploi, la stabilité économique… - Les statuts de la BC mettent sur le même plan les différents objectifs (la FED aux USA).
La BC privilégie systématiquement la stabilité des prix. Pas de grand changement avec la 1ère situation.
Pour la BCE, les prix sont stables quand le taux d’inflation est compris entre 0 et 2%.
Il est totalement exclu de ne pas s’inquiéter de la déflation (taux d’inflation inférieur à 0).
La variable est l’indice de prix à la consommation (IPCH).
- Les objectifs macroéconomiques
Le carré magique de « Caldor »→ 4 objectifs: inflation, croissance, emploi et équilibre contenu.
Lien entre monnaie et inflation mais quand? Quel horizon? Plus on se rapproche des keynésiens, plus l'horizon est loin.
Ceux qui pensent qu'aujourd'hui les banques centrales peuvent acheter les titres, créances des Etats, ont peur de l'inflation mais pas à CT car en ce moment il y a une grande préférence pour le présent et la liquidité. Ceci serait inflationniste à LT.
La plupart des grandes BC ont comme objectif l'inflation non pas unique mais prioritaire.
Tout objectif de croissance est secondaire.
La FED prévoit de s'occuper de la croissance et l'inflation. Les objectifs ne sont pas hiérarchisés.
Quand elle a des objectifs conflictuels, elle est obligée de hiérarchiser. Dans les faits, quand elle hiérarchise elle se comporte comme les autres banques, donc elle privilégie l'inflation.
La BCE a précisé ce qu'elle entend par stabilité des prix: taux d'inflation situé entre 0 et 2%.
Critique : Le plafond est un peu bas (pour le FMI surtout), on pourrait en ce moment le mettre à 3%.
0% pour éviter la déflation.
- Les objectifs macro-financiers
Dans les années 90-2007, on est dans la BC américaine → période de modération.
Elle a deux valeurs cibles dans sa politique budgétaire :
Π* : taux d'inflation idéal et y* : taux de croissance idéal
Π* est discrétionnaire contrairement à y*.
Taux de croissance naturel: plein emploi des facteurs de production.
Dans la période de modération, le taux d'inflation était d'environ 3% le plafond souhaité et un taux de croissance au voisinage du taux naturel. Cette période a duré à peu près 15 ans.
Tout allait bien, la politique monétaire convenait donc pas besoin de bouger les taux.
Sauf qu'on a assisté juste après cette période à la plus grande crise depuis un siècle et personne n'a rien vu venir.
Aujourd'hui, on ne peut plus parler d'objectifs de base, il y en a d'autres qui ont conduit à une crise.
Où étaient les problèmes? → Bulle sur les prix d'actifs immobiliers.
Problème d'un marché d'actifs, d'un dérèglement qu'on appelle objectifs macro-financiers.
Ce sont des problèmes globaux.
Une bulle peut démarrer sans lien avec la politique monétaire mais elle ne peut durer que parce que le crédit bancaire augmente.
Les banques doivent surveiller le prix des crédits bancaires.
- Les instruments de la politique monétaire
- Définition
Un instrument de politique monétaire est un levier qui est placé pleinement sous contrôle de la BC avec lequel elle va pouvoir agir sur ses objectifs.
Il faut imaginer un gouvernement qui mettrait en place sa Banque Centrale, lui donnerait ses missions et lui donne les moyens d’agir qui sont ses instruments.
Exemple d’instrument de la politique monétaire : création de monnaie centrale.
Jusque dans les années 80, les BC utilisaient des instruments de politique économique cœrcitifs, administratifs : la Banque de France a utilisé l’encadrement du crédit (elle s’adressait chaque année aux établissements de crédit en lui indiquant le plafond de ses crédits sur l’année à venir)
→ économie administrée.
Les instruments administratifs ne sont plus utilisés car ne fonctionnent pas dans une économie moderne.
- Les réserves obligatoires
Ces réserves sont calculées comme étant l’application d’un taux dans une assiette.
La BC décide du taux et de l’assiette → c’est donc bien un instrument.
Il est incitatif car, en général, l’assiette des réserves obligatoires sont plutôt des passifs bancaires qui sont en fait des passifs monétaires (dans M3). Cela incite donc les établissements de crédit à développer leurs ressources non monétaires : Ses actions (= son capital propres)…
Les réserves obligatoires font parti des facteurs de la liquidité bancaire en exerçant une influence sur les établissements de crédit.
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