Phèdre, Racine
Étude de cas : Phèdre, Racine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar moimoi34200 • 23 Mars 2020 • Étude de cas • 879 Mots (4 Pages) • 505 Vues
En 1677, le dramaturge Racine, met en scène la dualité du personnage principal face à l’amour.
Passionnée, aliénée, divisée, Phèdre est un personnage ambigu, fascinant dans sa complexité. Par elle, Racine nous livre de subtiles variations autour des notions de culpabilité et de responsabilité. Il nous a d’ailleurs prévenu dans la préface : "Phèdre n’est ni tout à fait coupable, ni tout à fait innocente". Qui est réellement Phèdre ? Le procès est éternellement recommencé. Cette tragédie raconte la déchéance d’un être souffrant d’un mal qui le tue et sans lequel il ne peut vivre. C’est de la part de Phèdre une pathétique tentative de lucidité, un essai poignant de retrouver l’unité d`une personnalité, d’ordonner les forces qui la composent, mais le personnage est victime du divorce entre sa raison et sa volonté.
Racine définit Phèdre comme « ni innocente, ni coupable » de son destin. Dans quelle mesure, Phèdre est innocente, mais aussi coupable ? Nous allons dans un premier temps démontrer sa culpabilité, pour dans un second temps prouver son innocence.
Phèdre, héroïne de la tragédie, apparait dans la première partie comme malheureuse (voir même mourante), soumise la cruauté de la déesse de l’amour : Vénus. Seule avec sa confidente Oenone, elle s’apprête à avouer son désespoir. Dans cette scène d’aveu, la confidente questionne sur le mal être de sa maitresse : elle écoute Phèdre lui décrire une passion maudite pour Hippolyte (acte 1 sc.3) Toujours dans l’acte 1, On devine sa jalousie, à l’égard de la relation entre Hippolyte qui aime Aricie, l’ennemie de son mari. Ce sentiment de jalousie démontre qu’elle est belle est bien amoureuse de son beau-fils, elle assume son amour, donc elle devient coupable. Cependant Hippolyte avoue à son confident Théramène, sa volonté de quitter Trézène, pour aller à la recherche de son père Thésée disparu.
En démontrant cela, on peut dire que Phèdre commet trois transgressions à savoir l’inceste, être amoureuse d’un homme plus jeune qu’elle et le fait de déclarer son amour à un homme. Dans le contexte de l’époque cela est impensable. Par ces motifs nous la jugeons coupable. Mais de par son existence même, Phèdre n’est-elle pas soumise à des influences ?
Phèdre subit son hérédité Phèdre, elle a de nobles origines, elle est "fille de Minos et de Pasiphaé". Par sa mère elle remonte au soleil ; par son père, elle est rattachée aux mondes infernaux. La passion que Phèdre éprouve pour Hippolyte domine toute sa vie, modifie sa personnalité en prenant des formes très variées. Le dérèglement des sens Phèdre a l’impression d’étouffer dans son palais. Elle ne peut rien supporter, ni vêtements, ni coiffure, ni la lumière du jour. C’est une femme languissante qui apparaît au début de la pièce. Lors de la première rencontre entre Phèdre et Hyppolite, la présence de son beau-fils déclenche chez la jeune femme un véritable dérèglement sensoriel
L’obsession perturbe son système nerveux, enflamme son imagination, crée l’idée fixe, les cauchemars, les hallucinations, les divagations. Elle voit Hippolyte partout. À son insu, ses offrandes et ses prières changent de destination.
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