En Quoi La Banque Et L'assurance Divergent et se ressemblent?
Mémoires Gratuits : En Quoi La Banque Et L'assurance Divergent et se ressemblent?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar arnaud.leo • 28 Mars 2012 • 1 575 Mots (7 Pages) • 2 809 Vues
Introduction.
Les origines historiques du monde de la banque et de l’assurance, ainsi que leur fonction économiques les ont longtemps maintenus dans deux sphères distinctes. Cependant après la seconde guerre mondiale ces secteurs ont suivi des voies parallèles mais assez semblables. La banque a entamé le mouvement de bancarisation du grand public, jusqu’à devenir une activité aujourd’hui qualifiée d’industrielle. L’assurance aussi est devenue grand public car obligatoire pour chacun s’agissant de la couverture de certains risques de dommage.
Et surtout la fin du XX siècle a vu le remarquable développement de l’assurance vie. Et c’est le secteur de la banque, plus que celui de l’assurance qui s’est révélé moteur de cette évolution.
Nous aborderons en première partie la complémentarité et les divergences de la banque et de l’assurance puis nous analyserons le rapprochement de ces deux domaines d’activité ainsi que leur perspectives d’évolution.
I La complémentarité et les divergences de la banque et de l’assurance.
A La complémentarité de la banque et de l’assurance.
Banquiers et assureurs ont aujourd’hui des cibles de clientèle très semblables et très larges. En effet ils sont présents dans toutes les entreprises et chez tous les particuliers. Aussi par le système de mandat, beaucoup d’assureurs commercialisent des instruments financiers et des prêts ; alors que les banquiers se sont mis massivement à proposer des produits d’assurance (appelés Incendies, accidents et risques divers – IARD).
Sur certains produit de leur activité, banquiers et assureurs sont si proches qu’ils sont directement concurrents comme par exemple, le domaine des garanties données : garantie sur marchés publics et privés ou encore garanties financières de certaines activités.
Cette complémentarité s’accentue quand on pense aux assurances décès invalidité ou aux assurances chômage qui sont toutes deux proposées lors de mise en place de prêts.
L’exemple le plus marquant de la complémentarité de ces deux domaines d’activité n’est autre que les produit préféré des français : L’assurance Vie. Issu d’une combinaison de l’assurance risque de vie et du risque de décès ce produit n’est plus perçu par le public comme un produit de couverture mais comme un produit d’épargne. C’est donc vers leur banquier que les consommateurs se sont tournés lors du développement de ce produit. Les assureurs alors spécialistes de la prise du risque calculé n’ont eu d’autre choix que de se muer, eux aussi, en conseiller patrimoniaux.
B Les divergences de la banque et de l’assurance.
La différence majeure du domaine de la banque est de l’assurance réside dans l’approche de leur client. Le banquier se doit de s’interroger de la moralité financière ainsi que de la solvabilité de son client dans la perspective d’un risque de crédit. Raison pour laquelle il se doit d’examiner la profession de son client, son patrimoine…. Et de prendre en compte le système d’évaluation qui prend en compte tout ces paramètres (le score). L’assureur lui s’attache à une étude moins personnalisé et plus statistique des risques portés sur des biens ou des personnes.
Cette différence d’approche réside dans la nature juridique d’obligation de chacun. Le banquier à une obligation contractuelle (dite commutative lorsque chacune des parties s’engage à donner ou à faire une chose qui est regardée comme l’équivalent de ce qu’on lui a donné) ; alors que l’assureur à une obligation aléatoire (CAD contrat qui consiste dans la chance de gain ou de perte pour chacune des parties d’après un événement incertain). La conséquences de l’inexécution de l’obligation contractée par le client dans le cas de la banque est source de perte directe (défaillance de remboursement de créances) alors que dans le cas de l’assurance est reste minime (non paiement de la prime engendrant suspension et résiliation du contrat, le risque aléatoire n’est donc pas concrétisé).
II Le rapprochement et les perspectives d’évolution de la banque et de l’assurance.
A Le rapprochement de la banque et de l’assurance.
Le rapprochement de la banque et de l’assurance s’effectue bel et bien dans leur cœur de métier mais également du point de vue des autorités de tutelle. L’autorité de contrôle des assurances et des mutuelles ACAM qui a fusionné (de par la loi Sécurité Financière de 2003) la commission de contrôle des assurances, des mutuelles et des institutions de prévoyance rejoint les autorités d’agrément et le contrôle de la banque depuis l’ordonnance n° 2010-76 du 21 janvier 2010. Formant ainsi l’Autorité de Contrôle Prudentiel ACP.
Le champ de compétence de l’ACP s’étend aujourd’hui à l’ensemble du secteur des assurances, de la banque, des entreprises de réassurance, mutuelles, institutions de prévoyance.
Depuis la loi de Sécurité Financière une charte a été signée entre Commission de contrôle des assurances et la Commission bancaire en vue d’échanges d’informations et de programmes de formation réciproques (le président de l’ACAM était tenu de siéger à la commission bancaire, et inversement) et la mise en place de groupe de travail permettant de solutionner les questions d’intérêt commun (au moins deux fois par an).
Enfin il a été mis en place deux comités ayant pour but de procéder à une harmonisation des textes portant sur les banques et assurances. Le Comité consultatif de la législation et de la réglementation financières qui est chargé de donner un avis sur tous les textes de portée générales dans le domaine bancaire, financier et assurance. Ainsi que le Comité consultatif du secteur financier qui à pour mission la publication d’études, d’avis et de recommandations destinés au domaine bancaire,
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