Réfection des pansements d'escarre en service de psychiatrie
TD : Réfection des pansements d'escarre en service de psychiatrie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar luberlu • 25 Mai 2016 • TD • 2 120 Mots (9 Pages) • 1 226 Vues
SOMMAIRE
I Introduction du travail......................... Page 1
II Choix de la situation.......................... Page 2
III Développement du travail................. Page 3
IV Conclusion........................................ Page 6
I Introduction du travail
Pour mon premier stage, j'ai intégré sur une durée de 5 semaine un service de psychiatrie. Grâce à un travail pluridisciplinaire, la réhabilitation psychosociale a pour but de dresser et de réaliser un projet personnalisé pour chaque patient, orienté vers des structures médico-sociales pour les patients. Le service de soin a pour mission de rendre autonomes ces patients afin qu'ils soient aptes à intégrer plus tard une structure plus proche de la société.
C'est une unité d'hospitalisation à temps plein, d'une capacité d'accueil de 18 lits. Elle accueille des patients atteints de pathologies dîtes chroniques, plus ou moins déficitaires, sur des périodes de longs termes.
La situation de stage que j'ai choisi pour ce dossier d'Hygiène et d'Infectiologie concerne un patient totalement alité qui présente des escarres au sacrum ainsi qu'à la malléole gauche, et qui malgré les soins et le dispositif de prévention d'escarre mis en place, se résorbe mais réapparaissent aussi tôt. De plus, la présence de l'escarre à la malléole gauche a permis la mise en place d'une ostéite (inflammation de l'os).
II Choix de la situation
L'ostéite présente au niveau de la malléole droite du patient m'a conduit à ce raisonnement : la présence d'une infection en profondeur de la plaie peut-être due à une mauvaise asepsie ou même à une réfection de pansement mal entreprise. Je me suis donc renseigné auprès des infirmiers pour savoir s'il existait des protocoles de réfection de pansement concernant les escarres. Ils m'ont dirigé vers les protocoles du CPN où j'ai pu trouvé un protocole traitant ce point (présent en annexe).
Avant de commencer à traiter du thème de ce travail, nous allons commencer à définir l'escarre.
L'escarre est une plaie de pression, une lésion cutanée consécutive à une hypoxie tissulaire d'origine ischémique dûe à la compression des tissus mous entre une saillie osseuse et un plan dur. On peut également différencier 4 stades de gravité à l'escarre :
Stade I : rougeur (appelée érythème) ne blanchissant pas sous la pression du doigt.
Stade II : désépidermisation, arrachement cutané touchant l'épiderme et éventuellement le derme.
Stade III : nécrose, plaie profonde avec plaque de nécrose recouvrant en général des tissus sous-jacents dévitalisés.
Stade IV : ulcère, plaie ouverte profonde avec perte de ssubstance pouvant aller jusqu'à l'os, l'articulation, les muscles ou les tendons.
De nombreux facteurs de risques favorisent l'apparition d'une escarre ; nombre de ces facteurs sont également liés au vieillissement ; en effet, Virginia Henderson, après avoir établit les 14 besoins fondamentaux de l'Homme, a décrit les conséquences du vieillissement sur ces besoins fondamentaux. Entendons nous sur la notion de vieillesse : c'est une personne âgée de 65 ans ou plus ; le vieillissement est un vieillissement cellulaire inéluctable, provoquant une dégradation des fonctions et capacités du corps. On pourra donc voir quelques besoins fondamentaux de l'homme altérés par le vieillissement et devenant des facteurs de risque à l'apparition d'escarre :
s'alimenter : on observe une malnutrition chez les personnes âgées, entraînant des carences en protéines (essentiel à la reconstruction cutanée), en vitamines, fer, calcium, sodium … ainsi qu'une déshydratation.
Respirer : dégradation de la capacité respiratoire, favorisant les infections et n'alimentant plus assez les cellules en oxygène, élément essentiel à leur survie.
Se mobiliser : dégradation de la force et du volume musculaire, des cartilages, entraînant une mobilisation réduite pouvant allée jusque l'alitement complet.
Être propre, protéger et soigner ces téguments : la perte de mobilisation peut empêcher la personne d'effectuer ses soins d'hygiène.
Éliminer : Le relâchement sphinctérien dû au vieillissement peut entraîner des incontinences urinaires accompagnées parfois d'incontinences fécales ; il y aura donc macération des tissus dû à l'humidité présente.
Le vieillissement est donc un facteur important d'apparition d'escarre. Comme toutes les plaies ouvertes, les escarres peuvent être la porte d'entrée d'infection.
III Développement du travail
La situation observée concerne la réfection de deux pansements d'escarre ; une escarre recouvrant la totalité de la surface du sacrum et de l'ischion, de stade III au centre et de stade I à sa périphérie ; une autre présenté à la malléole gauche, de stade IV.
Le soin s'est fait dans la chambre du patient, complètement alité. Cet alitement est dû à une position vicieuse de ses jambes suite à une opération chirurgicale, l'empêchant de se tenir debout. Ce patient, sensible depuis des années aux escarres, dispose de moyens de prévention d'escarre : un matelas anti-escarre à air, un coussin entre ses jambes (empêchant ainsi une compression des tissus mous des jambes entre les saillies osseuse de ses deux jambes), une position latérale aidée par un coussin changée régulièrement empêchant ainsi une aggravation de l'escarre du sacrum et de l'ischion.
Intéressons-nous maintenant au soin, en commençant par la préparation du pansement :
Nous avons commencé par une hygiène stricte des mains, conforme au protocole « hygiène des mains » présent en annexe,
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