Conséquences du vieillissement de la population

La croissance démographique désigne l'évolution du volume et de la structure des populations ; elle exerce une forte influence au niveau de la croissance économique. Le monde, tout au long de son évolution a connu de nombreuses transitions démographiques, désignant l'évolution majeure de la dynamique démographique de long terme. Actuellement la tendance de long terme semble être le vieillissement de la population, et en particulier celle des pays développés grâce à l'allongement de l'espérance de vie et à l'augmentation du taux de fertilité. Ainsi nous nous demanderons quelles conséquences le vieillissement de la population peut-il avoir sur la croissance économique ? Pour répondre à cette problématique, nous essayerons d'analyser et de mettre en relation les évolutions démographiques avec celles du financement du système de protection sociale, de l'épargne, des activités économiques et ainsi de la croissance économique globale.

Un des premiers impacts du vieillissement de la population concerne donc le financement du système de protections sociales et en particulier le financement des dépenses de la Sécurité Sociale effectuant une redistribution essentiellement horizontale. En effet ce système, ayant pour but de pallier les risques économiques et sociaux, se base sur la proportionnalité entre les cotisations sociales versées et les prestations reçues. Mais avec les évolutions démographique actuelle et futur, le rapport entre le nombre de retraités et le nombre d'actifs participant aux cotisations selon le modèle Bismarckien risque d'être trop élevé. Les cotisants ne pourraient ainsi peut-être plus subvenir à l'équilibre des prestations dans les régimes de retraite par répartition qui assurent une partie de la cohésion sociale. En revanche, la vieillesse ne touchera sûrement pas le système de retraite par capitalisation qui repose sur le principe d’individualisme et donc qui ne dépend pas d'équilibre particulier entre les catégories d'âges. Les dépenses de santé médicales devraient également augmenter si nous assistons à une augmentation de personnes âgées, mais si cette augmentation de personnes âgées est corrélée à une amélioration de l'état de santé, les dépenses pourraient, au contraire, se réduire. Finalement le financement des organismes de protection sociale devra probablement évolué afin de diminuer les dépenses de l’État dans ce secteur, qui ne cesseront n'augmenter, et ainsi rééquilibrer les recettes et dépenses au profit de la croissance économique.

«Le vieillissement de la population (…) devrait s'accompagner d'une évolution du taux d''épargne». On comprend donc que cette évolution démographique pourrait également mettre en jeu un deuxième mécanisme : le taux d'épargne. En effet selon la théorie du cycle de vie, inventé par Modigliani au début des années 1950, les individus adoptent un certain équilibre entre revenu et consommation au fil de leur existence ; ils sont souvent emprunteurs en début de cycle de vie, puis épargnants et enfin ils désépargnent au moment de la retraite. Ce cycle est d'ailleurs illustré avec le document 2 : en effet on observe sur le schéma «taux d'épargne avant et après transferts privés selon l'âge de la personne de référence en 2003» que le graphique suit la logique d'épargne de Modigliani avec -10% d'épargne pour les moins de 30 ans (cycle de début de vie) contre 25% pour les 50-59 (milieu de vie). On remarque ainsi que plus un individu vieillit, plus il prévoit une épargne dans une optique de réserve utilisable au moment de la retraite. Avec la situation actuelle et future de vieillissement de la population, les taux d'épargne devraient alors augmenter à court terme puis diminuer à long terme. En effet, s'il y a plus de personnes âgées, la propension des individus puisant dans leurs ressources dans leurs épargnes sera davantage supérieure

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