Analyse des grandes entrevues
Étude de cas : Analyse des grandes entrevues. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mohamed Arfa • 17 Février 2016 • Étude de cas • 3 295 Mots (14 Pages) • 1 044 Vues
DÉPARTEMENT DE SERVICE SOCIAL
Faculté des lettres et sciences humaines
Université de Sherbrooke
Analyse des grandes entrevues
par
Mohamed-Ali Arfa, BA. Psy.
Travail présenté à
MARIE BEAULIEU, Ph.D.
dans le cadre du cours
TRS – 717 Maltraitance envers les aînés
Sherbrooke
Octobre 2014
Question 3 : Comment voyez-vous la contribution de vos travaux de recherche sur le développement des connaissances et des pratiques, et sur l'élaboration des politiques sociales ?
CONVERGENCES
L’utilisation d’outils
Lors des entrevues, Lithwick et Nahmiash font mention de l’utilisation des outils dans le domaine du dépistage de la maltraitance envers les personnes aînées. Tout d’abord, Lithwick dit avoir contribué au développement des connaissances grâce à son outil de dépistage. En effet, ce dernier permet d’identifier autant les maltraitants que les maltraités. De plus, il est maintenant utilisé dans huit pays et a été traduit dans plusieurs langues. Quant à Nahmiash, elle soulève que son outil nous permet de mieux nous orienter en matière d’intervention, puisqu’il a été administré systématiquement à toutes les personnes âgées qui passaient au CSSS de Cavendish. L’objectif était d’assurer un dépistage afin de diminuer l’incidence et d’assurer un suivi populationnel.
Les lois et programmes
Un autre des points établis par la majorité des chercheuses est celui des lois et de leurs applications. Nous pouvons voir que les recherches de Shankardass et Lithwick ont contribué à l’avancement en matière de lois. Quant à Shankardass, elle fait partie d’un comité gouvernemental qui devra réviser la loi sur le « maintien et le bien-être de la qualité de vie des citoyens aînés et des parents ». Cette loi a été initiée par le ministère de la Justice sociale et de l’empowerment.
Quoique cela ait été dit implicitement, il est juste de dire que Lowenstein a aussi contribué aux lois. Elle statue qu’elle a mis de la pression sur les ministères, ainsi que sur le Président à l’époque, afin de monter des compagnes de sensibilisation, des projets pilotes (avec le ministère de l’aide sociale) et des programmes sociaux. Donc, c’est grâce à leurs recherches et leur notoriété dans le champ de la maltraitance que Shankardass et Lithwick ont contribué à l’élaboration et l’amélioration des nouvelles lois, ainsi qu’à la conscientisation de la question au sein des gouvernements.
L’interdisciplinarité
Lowenstein, Shankardass, Nahmiash et Charpentier ont comme point de convergence le concept de l’interdisciplinarité dans le domaine de la maltraitance envers les personnes aînées. Tout d’abord, grâce aux recherches de Lowenstein et son premier étudiant au doctorat, il y a maintenant un groupe interdisciplinaire dans tous les hôpitaux qui traitent les dossiers de violence et maltraitance. Aussi, son organisme non gouvernemental est né suite à une campagne de médiatisation sur la maltraitance, subventionnée et supportée par le Président. Ensuite, elle souligne l’importance d’avoir des comités interministériel, intergouvernemental et organisationnel lorsqu’il s’agit d’offrir de l’aide et des conseils juridiques par les travailleurs sociaux et les professionnels de la santé. En ce qui concerne l’interdisciplinarité et Shankardass, elle y contribue par le biais de la recherche auprès des petits organismes et ONG en Inde. Ainsi, c’est par la contribution de la population et les individus dans la société (association des aînés, p.ex.) qu’elle est en mesure de sensibiliser la société.
D’autre part, Nahmiash travaille en collaboration avec une multitude de professionnels (police, santé mentale, départements divers, etc.), afin de résoudre des problèmes dans des cas plus difficiles. Spécifiquement, cette équipe multidisciplinaire est située au CSSS de Cavendish. Selon la chercheuse, l’importance de l’interdisciplinarité vient du fait que la maltraitance envers les aînés est un sujet complexe et que chaque individu vit dans une dynamique différente.
Enfin, Charpentier exprime l’importance de travailler avec les personnes aînées, dans le but de les sensibiliser au phénomène. Elle étudie justement les relations des personnes en hébergement au niveau micro. Aussi, elle soulève l’importance de travailler avec les intervenants sociaux et les groupes communautaires afin de les outiller et de les informer.
DIVERGENCES
Approche utilisée
Parmi les points de divergences les plus apparents sont l’approche qui est utilisée dans la mise en œuvre et la contribution des chercheuses dans le domaine. Précisément, nous voyons que Lowenstein a une approche top-down, alors que Shankardass et Charpentier ont une approche bottom-up.
En effet, Lowenstein a contribué à l’élaboration des politiques sociales en créant des programmes annuels, ainsi qu’en mettant de la pression sur son gouvernement. Toutes ses actions ont permis de sensibiliser la population et les ministères concernés sur la question de la maltraitance envers les personnes aînées. À aucun moment, elle ne fait mention d’avoir collaboré avec les personnes aînées pour l’élaboration des programmes. Par ailleurs, Lithwick dit avoir contribué aux connaissances et aux politiques par le biais de son outil et ses recherches. Tout comme Lowenstein, elle semble avoir travaillé auprès des travailleurs sociaux et des professionnels de la santé, plutôt qu’avec les aînés en question. Enfin, il est juste de croire qu’elles passent par les gouvernements (programmes dans les hôpitaux, campagne médiatisée, plan d’action gouvernemental, etc.) et les intervenants pour faire de la sensibilisation.
À l’opposé, Shankardass et Charpentier font paraître qu’elles effectuent de la sensibilisation auprès des aînés. Même si elle contribue à la révision d’un
...