Politiques Culturelles De Malraux à Lang
Dissertations Gratuits : Politiques Culturelles De Malraux à Lang. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 4 Janvier 2014 • 367 Mots (2 Pages) • 1 395 Vues
Augustin Girard
des institutions culturelles publiques, car résolument adapté au monde contemporain, il améliore
la condition des professionnels de la culture, les réinsère dans la réalité et les sort en partie de la
marge où ils étaient confinés ; ce rapprochement est irréversible, et dès lors, on peut dire qu'il
constitue une rupture féconde.
Culture et audiovisuel
On ne peut pas terminer avec la période du ministère Lang sans dire qu'elle est concomitante
d'une forte dérive dans le combat entre l'action culturelle, qui est médiation d'hommes à
hommes d'une part, et la médiatisation audiovisuelle fondée sur des développements technologiques
et financiers d'autre part. On est obligé de rappeler qu'on assiste pendant cette période
à un fort développement de Γ anti-culture audiovisuelle, même si Jack Lang lui-même a cherché
à s'y opposer. C'est en effet la période pendant laquelle le Gouvernement a confié la
5e chaîne de télévision à Silvio Berlusconi, au groupe Hachette et à Robert Hersant, la 4e à Canal
Plus, la 6e à Radio-Luxembourg, et pendant laquelle les radios libres ont été autorisées à se fédérer
en réseaux commerciaux. Si l'on a bien parlé de libérer l'expression locale par le câble, et de
renforcer la production audiovisuelle française pour lutter contre les émissions des satellites
étrangers, on a surtout ouvert la porte à des logiques purement commerciales. Un des premiers
ministres de la période, Michel Rocard, a déclaré en 1993 : « L'audiovisuel ce n'est évidemment
rien d'autre que de la culture... Il est temps de renverser la vapeur et d'inscrire l'audiovisuel au
premier plan des préoccupations de la politique culturelle ». Ce renversement de vapeur, cette
rupture, pourtant la plus importante de toutes, n'a pas eu lieu.
Conclusions
Le rôle d'une administration rajeunie
Pour conclure sur ces quatre périodes de l'action culturelle, ce qui frappe finalement le
plus, c'est la continuité. À qui, à quoi la doit-on ? On peut faire l'hypothèse qu'on la doit autant à
trois ministres de grand calibre, l'un plus prophétique, l'autre plus politique et le troisième plus
populaire, solidaires de gouvernements très différents mais agissant dans une continuité, qu'aux
administrateurs rajeunis du ministère qui n'ont pas cessé
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