Les thérapies de conversion
Thèse : Les thérapies de conversion. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar tyoantoine • 6 Décembre 2021 • Thèse • 695 Mots (3 Pages) • 485 Vues
Les thérapies de conversion devraient toutes être interdites.
L'homosexualité a longtemps été considérée comme une maladie mentale par la profession médicale. Afin de soigner les personnes atteintes de cette « maladie », la thérapie de conversion a été inventée dans les années 60 aux États-Unis. Cette pratique se répandra ensuite progressivement en Europe. Mais qu'entend-on par thérapie de conversion ? Les thérapies de conversion sont un ensemble de pratiques qui visent à changer l'orientation sexuelle ou l'identité de genre d'une personne (en particulier d'être gai à hétérosexuel). Ces pratiques peuvent prendre plusieurs formes selon l'organisation qui les pratique. Pour moi, l'homosexualité est tout sauf une maladie. Cela a toujours existé (et parfois accepté), et je ne comprendrai jamais les gens qui empêcheraient quelqu'un d'aimer quelqu'un juste pour une question de genre. Et c'est pourquoi je pense que les thérapies de conversion devraient toutes être interdites, et je vais vous expliquer pourquoi.
D'abord, ils essaient de guérir une maladie qui n'en est pas une.
Sur la base des dernières recherches sur l'homosexualité, nous ne pouvons pas déterminer l'origine de l'homosexualité ou comment quelqu'un développe une orientation sexuelle particulière. Les scientifiques, notamment le chercheur Alfred Kinsey qui en 1948 a mené une étude sur un échantillon de 12 000 hommes blancs américains, conviennent que cela proviendrait certainement « de facteurs génétiques ou biologiques ». C'est ce que Bergler Edmund soutient en 1962 dans son livre « Homosexualité : maladie ou mode de vie ». Certains pensent aussi qu'elle serait la conséquence d'événements sociaux générés par l'éducation, l'enfance, le développement personnel...
Mais selon ces mêmes chercheurs, l'homosexualité n'est, en aucun cas, liée à des dysfonctionnements cérébraux, des problèmes sociaux, physiques ou émotionnels. Et voici toute la question. Par quels moyens guérir une maladie qui n'en est pas une ? C'est tout simplement impossible et c'est pourquoi réprimer l'homosexualité n'a pas de sens.
Deuxièmement, des pratiques dangereuses et mortelles sont faites pour changer leur orientation sexuelle.
On reproche aux pays non démocratiques et pauvres d'Afrique ou du Moyen-Orient comme l'Iran, le Yémen, l'Afghanistan ou le Pakistan de pratiquer la peine de mort contre les homosexuels, mais on oublie souvent des pays comme la Russie, l'Égypte ou la Tchétchénie qui peuvent recourir à la thérapie de conversion, en manière plus abusive, pour atteindre leurs objectifs. Ils recourent à diverses pratiques extrêmes comme la drogue, les électrochocs, la castration chimique, le viol, la lobotomie, la transplantation testiculaire ou l'exorcisme. Autant de pratiques laissant des séquelles psychologiques et physiques à vie. Aux Etats-Unis, une jeune femme lesbienne et catholique avait témoigné en août des dégâts causés par sa "thérapie de conversion". Quelques mois plus tard, elle a été retrouvée morte dans le Colorado. La piste du suicide est privilégiée. Cet exemple montre les immenses conséquences que ce type de thérapie peut engendrer et Jessica Parker et Eleanor Lawrie le dénoncent en 2021 sur BBC News ("Interdiction de la thérapie de conversion").
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