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L'Histoire de La médecine

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Par   •  11 Novembre 2014  •  1 699 Mots (7 Pages)  •  772 Vues

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Histoire de la médecine

Pendant des millénaires, la médecine s'est identifiée partout à des pratiques magiques et religieuses. Les techniques médicales se limitaient à la thérapeutique par les plantes et à quelques opérations chirurgicales simples telles que la trépanation et la réduction des fractures.

1. De la magie à la médecine

L'intérêt porté par les êtres humains à la maladie et à la santé est universel. Mais l'existence d'un domaine propre à la médecine, avec son personnel spécialisé, n'est pas la règle générale. Dans les sociétés traditionnelles (celles dont les structures sociales sont stables et rendues cohérentes par un ensemble organisé de croyances qui évoluent lentement), c'est le plus souvent un sorcier (→ magie), en rapport avec le monde des esprits, qui prend en charge la guérison des maladies les plus graves ; pour ce faire, il utilise des techniques qui, relevant plus ou moins de l'hypnotisme, agissent sur l'inconscient de la personne atteinte. De ce point de vue, le chamanisme, caractéristique de populations de Sibérie et de Mongolie, est particulièrement significatif ; mais on trouve des exemples similaires ailleurs, en Afrique subsaharienne notamment. Dans presque tous les cas, les soins courants sont assurés par la médecine naturelle (à base de plantes essentiellement, → phytothérapie), qui est cependant, elle aussi, orientée par les croyances que le groupe professe sur la nature.

La médecine, en tant que pratique autonome (ce qui ne signifie pas qu'elle soit radicalement séparée de la religion dominante), se développe dans ce qu'il est courant d'appeler les « sociétés ouvertes », c'est-à-dire des sociétés dont les structures sont soumises au changement et dans lesquelles la vie collective est rythmée par des débats et des conflits. Il s'agit, en général, de collectivités où le contact avec l'extérieur, notamment sous la forme du commerce, tend à se généraliser. Ainsi se crée un climat favorable à la recherche par la confrontation d'idées. Le sort de l'individu libre apparaît, au moins partiellement, comme la garantie de l'avenir commun. La médecine devient de plus en plus étrangère aux pratiques magiques. Du même coup, la santé apparaît comme un objet de recherche et un objectif à atteindre.

2. De l'Antiquité au Moyen Âge

En Mésopotamie, on sait par le code d'Hammourabi (1792-1750 environ avant J.-C.) qu'il existait déjà un embryon de législation médico-sociale. Dans l'Égypte pharaonique, des dispositions régissaient l'activité des médecins, dont les connaissances étaient relativement étendues.

En Chine, la médecine traditionnelle considérait que la maladie résulte d'une perturbation entre deux forces opposées, le yin et le yang. Pour restaurer cet équilibre, on préconisait le recours à l'acupuncture et à toutes sortes de traitements empiriques.

En Inde, la médecine et surtout la chirurgie étaient, selon les traités médicaux anciens, très développées : on pratiquait couramment certaines interventions de chirurgie plastique comme la réfection du nez.

2.1. Aux origines de la pratique médicale occidentale

C'est en Grèce, au ve siècle avant J.-C. qu'apparaît la première observation objective des phénomènes pathologiques. Dans la Grèce antique, une pratique médicale, née dans les sanctuaires d'Asclépios, les asclêpieia, se développe et se détache peu à peu de la religion, donnant naissance à plusieurs écoles qui utilisent des techniques de soin très élaborées (régimes, médicaments, etc.). Le nom d'Hippocrate (460-377 avant J.-C.) reste associé à la naissance de ce qui deviendra la médecine moderne (notamment grâce à une classification des maladies). Hippocrate rejette en effet toute référence au sacré, considérant que les maladies relèvent de causes naturelles ; il prône divers procédés d'examen tels que la palpation, la percussion ou l'observation des excrétions.

Plus lent, le développement de la médecine à Rome connaîtra des progrès significatifs grâce à la création, à la fin du règne d'Auguste(14 après J.-C.), d'une école de médecine. Le corps médical s'organise alors avec, d'une part, des médecins attachés aux familles riches ou à l'armée et, d'autre part, les médecins indépendants, ambulants ou exerçant dans un cabinet. Les Romains édictent certaines règles de santé publique et fondent, pour les vétérans et les infirmes de guerre, les premiers hôpitaux connus. L'apogée de la médecine romaine est atteint avec Galien (131-201), médecin grec qui fait d'importantes découvertes en anatomie et dont l'œuvre écrite représente une synthèse du savoir du monde antique.

2.2. La médecine au Moyen Âge, entre ombres et lumière

Les Arabes sont, avec les Byzantins, pratiquement les seuls à perpétuer la tradition médicale de l'Antiquité. Dans l'Occident chrétien, la chute de l'Empire romain (ve siècle) inaugure une longue période de stagnation durant laquelle la médecine est entre les mains des clercs, c'est-à-dire des prêtres et des savants religieux. La dissection à cette époque est interdite ; les grandes épidémies, qui causent des ravages considérables, sont attribuées à des forces maléfiques.

Cependant, un renouveau des études médicales s'amorce à partir du xie siècle avec la fondation de l'école de Salerne, en Italie du Sud. Puis, au xiiie siècle, l'école de Montpellier et les grandes universités européennes de Bologne, d'Oxford, de Paris et de Padoue prennent le relais : la médecine fait désormais l'objet d'un enseignement régulier au même titre que la théologie.

Si le Moyen Âge occidental n'est guère favorable à la recherche médicale, il ne la voit donc pas disparaître. Dès le xiiie siècle, le théologien et philosophe Albert le Grand interprète les traités d'Aristote sur les animaux, c'est-à-dire les êtres vivants, dont l'homme. Sans doute la médecine arabe, elle aussi inspirée d'Aristote, a-t-elle contribué à la permanence d'une réflexion sur la santé fondée sur une connaissance de la nature. Le médecin et philosophe iranien Avicenne (980-1037) exerça ainsi une influence considérable sur la pensée médiévale.

3. De la Renaissance au xviiie siècle : les fondements de la médecine moderne

Au xvie siècle, l'anatomie fait

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