Démarche clinique en psy
Dissertation : Démarche clinique en psy. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Paul Magron • 13 Décembre 2015 • Dissertation • 1 914 Mots (8 Pages) • 933 Vues
Démarche clinique
Présentation du service :
ESA 1 : l'unité ESA 1 (espace de soins aiguës) est une unité dite « fermée ». Elle est située dans l'enceinte du Centre Hospitalier des Pyrénées. Les bâtiments ont été livrés neufs en 2004, dans le cadre du plan directeur prévoyant la construction et la réhabilitation ds locaux accueillant des patients hospitalisés.
ESA 1 s'adresse aux patients adultes en phase aiguë de la maladie. Agir sur cette phase de crise signifie qu'il faudra proposer un cadre thérapeutique contenant et sécurisé à chaque patient grâce à une prise en charge individualisée et adaptée, en fonction du degré de dangerosité de celui-ci, pour lui même et pour autrui. Il y a une capacité d'accueil de 20 personnes avec deux chambres de d'isolement avec la présence d'un homme soignant par équipe car cela est rassurant et cela permet de canaliser les patients lors de conflits. L'équipe est composée de deux psychiatre, d'une psychologue, d'un médecin généraliste, d'un cadre de santé, d'IDE , d'aides soignants, d'agents de services hospitaliers, d'assistant socio-éducatifs, d'une diététicienne et 2 infirmières qui interviennent dans un cadre thérapeutique.
Les patients sont pris en charge 24H/24H par une équipe soignante. En journée il y a deux infirmières qui interviennent dans un cadre thérapeutique, 2 infirmiers qui travaillent en 12h, 2 aides soignants et 1 agent de service hospitalier.
Présentation du patient :
Mme V est née le 9 août 1960 à Halle en Belgique. Son père est décédé d'un cancer de la prostate à 64ans et sa mère est décédée à 60ans d'un cancer du poumon. Elle a 4 frères et 2 sœurs. Elle dit avoir été abusée sexuellement par son père depuis l'âge de 12ans, qu'il la battait ainsi que sa mère. Son père était alcoolique. L'une des sœurs aurait subit des attouchements et qu'elle est devenue alcoolique. Contexte d'inceste familial élargie, son oncle violenté sa fille. Difficulté scolaire à cause à cause de la violence familiale, des menaces constantes de son père a l'encontre de sa mère et de la fratrie. Cependant elle a obtenu un diplôme d'assistante sociale et elle n'avait pas de souci financier.
A l'âge de 19ans elle se marie pour la 1ere fois pour quitter le domicile familial et elle divorce 4ans plus tard. Elle dit faire du mannequinat pour vivre depuis l'age de 16ans. Obligation de mariage par sa famille. Après son divorce elle travaille dans un restaurant d'autoroute. Elle rencontre son deuxième compagnon de profession ingénieur qui est alcoolique. C'est avec lui qu'elle a son enfant Kevin âgé de 28 ans aujourd'hui. Elle le quitte quand ce dernier à 18 mois car elle subit des violences. Mme V se retrouve en foyer et perd la garde de son fils à cause des mensonges de « son père » auprès du juge. Lors d'un séjour en hôpital psychiatrie elle rencontre Jean-Pierre avec qui elle vivra 3 ans, c'était l'homme de sa vie. Il décède en 2006 d'un cancer de l'intestin. En 2008 Mme V a eu un cancer du poumon traité par chimiothérapie et par des opérations. Elle demande à être mise sous tutelle en 2006 pour régler ses dettes d'hôpital et éviter que son fils lui vide son compte en banque. Depuis 1999 elle touche l'équivalence de l'invalidité en Belgique. Elle vit en France depuis environ 3 ans chez son fils en alternant hôtel et foyer car elle a des difficultés relationnelles avec sa belle-fille. Mme V ne voit plus ses petits-enfants car son fils et sa belle-fille en ont perdus la garde. Ils ont été confiés aux soins de leur grand-mère maternelle. Rapatriement du compte bancaire de Mme V et tutelle auprès de N. Garot.
Présentation physique de la patiente : Mme V est grande, blonde avec les yeux bleus. Elle aime bien se maquiller et porter des bijoux. Elle sait parler le flamant et elle fume. Son IMC (indice de masse corporelle) est de 21,83kg/m² le 6 décembre 2015.
Histoire de la maladie :
Selon ses dires Mme V a été hospitalisée une dizaine de fois en Belgique pour IMV (intoxication médicamenteuse volontaire) depuis l'age de 16ans. Elle a eu une période d'alcoolisme et elle est abstinente depuis 7ans et elle a été boulimique. Là très vite son état physique s'est dégradé et ses propos sont devenues incohérents. Les gérants de l'hôtel l'ont orientée, avec son accord vers une hospitalisation sur la côte basque en décembre 2012. En 2013 elle entre aux Chênes pour délire de persécution avec des hallucinations auditives. Elle se sent épiée par d'anciens propriétaires qui selon ses dires la suivent, l'insultent et la menacent. Mme V aurait des idées suicidaires. Le 12 juillet 2014 elle est ré hospitalisée pour une décompensation anxio-dépressive sans élément psychotique, présente parfois labilité de l'humeur avec une intolérance à la frustration. Elle est retournée à l'improviste chez son fils et elle a développé un délire centré sur un de ses petits fils et sa belle-fille. Elle pense que son petit-fils est maltraité et que sa belle-fille est folle. Mme V est mise à la porte et elle se retrouve dans la rue. Mme V présente des idées suicidaires et d'auto-agressivité ainsi qu'une recrudescence anxieuse au moindre stress. Elle est diagnostiquée psychotique. Elle est allergique à la codéine et au valtran.
Elle est entrée à ESA 1 le 21 octobre 2015. Son mode d'hospitalisation est SPI (soins psychiatriques en cas de péril imminent sans tiers).
En cas de péril imminent pour la santé de la personne et d’impossibilité d'obtenir une demande de tiers à la date d'admission, le directeur peut prononcer l’admission en soins psychiatriques. Le certificat est établi par un médecin qui ne peut exercer dans l’établissement accueillant et doit indiquer les caractéristiques de la maladie et la nécessité de recevoir des soins.
Le directeur de l'établissement d'accueil informe, dans un délai de 24h sauf difficultés particulières, la famille de la personne qui fait l'objet de soins, ou la personne chargée de la protection juridique de l'intéressé-e ou, à défaut, toute personne justifiant de l'existence de relations avec la personne malade antérieures à l'admission en soins et lui donnant qualité pour agir dans l'intérêt de celle-ci.
A l'entrée Mme V se sent très persécutée, elle répète en boucle « ils vont venir me tuer à 20h ». Elle est en rupture de traitement, elle est prostrée, hallucinée mais compliante. Le jour suivant Mme V à des hallucinations auditives et visuelles. Elle fait des gestes dans le vide comme pour appréhender un objet invisible et elle demande si on entend des voix.
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