Stage En Psychiatry

Situation : dans la salle commune à tous les malades. Mme G 50 ans vient près de moi et me montre les pâtisseries que un membre de sa famille lui a ammené. Elle me dit que sa famille est très proche d’elle et qu’ils aiment lui faire plaisir et prendre soin d’elle. Nous nous asseyons et elle aborde le pourquoi de son hospitalisation. Elle me raconte comment elle a voulu mettre fin à ses jours et pourquoi. Je l’écoute attentivement sans l’interrompre avec une attention particulière.

Etonnement :

Mme G a été hospitalisée pour état dépressif majeur avec clinophilie, repli sur elle même, insomnies, ruminations anxieuses. Elle est passée 23 fois aux urgences psychiatriques et a fait 14 IMV (intoxication médicamenteuse massive) avec tentative de pendaison. Elle ne critique pas son geste.

Tout au long de cette conversation, elle m’a expliqué la façon dont elle s’était prise pour mettre fin à ses jours. Je n’ai pas ressenti de réelle émotion venant de sa part, même si à un moment elle m’a parlé de sa famille et de la douleur de celle ci face à cette situation. C’est sa maman et sa sœur qui l’ont retrouvée chez elle avant qu’elle ne se pende et qui ont appelés les secours.

En fait, elle m’a raconté son histoire comme si elle ne lui appartenait pas. J’étais réellement dans l’empathie d’entendre des mots tels que mort, suicide, plus de raison de vivre, et de m’imaginer qu’elle est la souffrance de cette patiente face à sa maladie.

Elle m’a remercié deux fois de l’avoir entendue.

Je lui ai simplement dit que si demain elle voulait de nouveau me faire part de son histoire je serais à sa disposition.

Mon questionnement a été le suivant : comment l’état dépressif peut elle empêcher de vivre une personne.

L'état dépressif est un trouble de l'humeur qui s'accompagne de tristesse et de souffrance morale. La dépression est d'intensité variable, depuis la démoralisation jusqu'au désespoir profond.

...