Solutions face au chômage

II. Les moyens pouvant être mis en œuvre

1) Augmenter l'âge moyen de la retraite

Ce moyen permettrait d’un côté d’augmenter le nombre d’actifs et de l’autre de baisser le nombre de retraités. Cette solution est celle qui est actuellement privilégiée dans la plupart des pays et a été mise en œuvre dans les réformes françaises de 1993 et 2003.

Les Français partiraient trop tôt en retraite, ce qui augmente le nombre de retraités et diminue la richesse qu'ils créeraient en poursuivant leur activité quelques années de plus. Il faudrait donc retarder l'âge légal de départ en retraite ce qui augmentera le nombre de cotisants.

Du fait d’un âge de la retraite fixe et d’une espérance de vie qui ne cesse d’augmenter, le rapport entre la période de cotisation et la période de retraites diminue dangereusement.

Le report de l'âge de la retraite pourrait être lié à l’augmentation de la durée de vie, de sorte que celle-ci se traduise à la fois par une augmentation de la période d’activité et de celle de retraite.

Quand tous les baby boomers partiront à la retraite, qu’il y aura a priori un besoin de main-d’oeuvre dans les entreprises d’autant plus important que la croissance sera soutenue. Les préretraites disparaîtront et les salariés de 60-65 ans qui le souhaitent pourront avoir un emploi.

2) Augmenter les taux de cotisations

Il serait possible de n’augmenter que les taux de cotisation salariés, ce qui ne pèserait pas sur le coût du travail, du moins directement. L’augmentation des taux de cotisation serait d’autant moins pénible à supporter pour les actifs que la progression des salaires serait forte. À terme, le Conseil d’Orientation des Retraites envisage que  l’augmentation des taux de cotisations pourrait passer par un redéploiement des cotisations chômage vers la retraite, si le taux de chômage baissait significativement.

3) Baisser le montant des pensions retraites

Cette solution a déjà été mise en œuvre, notamment par la réforme de 1993. Elle passe en particulier par une indexation des droits acquis et des pensions sur les prix et non plus sur les salaires nets, et par un calcul moins favorable du salaire servant de référence pour la retraite. Les pensions continueront d’augmenter car elles restent liées à la progression des revenus d’activité professionnelle, mais à un rythme moins soutenu que ces derniers.

4) Capitalisation

Pour des raisons historiques, le système de retraite français est aujourd'hui financé presque exclusivement en répartition. En pratique, nul n’envisage plus de remplacer la répartition par la capitalisation, mais plutôt de permettre aux futurs retraités de compléter leurs retraites en répartition par des formules d’épargne retraite.

La capitalisation ne peut, pas plus que la répartition, résoudre le problème du partage des richesses posé par l’accroissement du nombre de retraités rapporté au nombre d’actifs.

Contrairement à ce que l'on pense spontanément, la capitalisation ne consiste pas à épargner son propre argent pour sa retraite mais

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