Pose De PAC

I - INTRODUCTION :

A l’occasion de mon stage au Bloc opératoire, où les patients viennent pour subir une intervention, j’ai pris en charge Mme Fatima, une dame de 70 ans, admise au bloc pour une pose de PAC (Port A Cath ou chambre implantable) sous anesthésie local (AL). Mme Fatima ne parle, ni ne comprend le français et le shimaoré. Elle parle le malgache. Elle vient des services de médecine hospitalisation.

Cette situation se déroule dans la salle 2 (salle des interventions viscérales) où était présent la patiente Mme Fatima allongée sur la table d’opération en décubitus dorsal couvert par un grand champ de table, le chirurgien, les deux infirmiers de Bloc (IBODES), dont un était habillait avec le chirurgien pour l’intervention et moi, j’étais assis à la hauteur de la patiente afin qu’on se voit. Effet, avant je me trouvais en salle 3 (salle gynéco) et l’IBODE circulant était venu me chercher pour une traduction.

En rentrant dans la salle, le chirurgien me demande d’expliquer à la dame, ce qu’on va lui faire et qu’elle arrête de s’agiter si elle voulait qu’on lui pose son PAC. Je me suis rapproche de Mme Fatima, j’ai soulevé un peu le champ pour qu’elle puisse me voire et je me présente à elle commence à traduire ce que le médecin m’avait dit, mais je n’ai pas pu aller loin dans la traduction car je trouvais Mme Fatima très angoissée, n’écoutant pas mes dires mais au contraire, elle pose des questions répétitifs comme un personne égarée, du style « où suis-je, qu’est ce que vous me faites ?...).J’ai demandé donc au chirurgien de m’accorder un peu de temps pour m’entretenir avec la dame vue son état.

II - ANALYSE DE LA SITUATION DE SOIN

Dans cette situation, j’ai choisi comme concept l’angoisse en premier car c’est l’état que j’ai trouvé Mme Fatima lors de ma premier contacte avec elle. Ensuite, nous verrons le concept de l’information puisque son apport a permis d’apaiser peu à peu la patiente. Et enfin, nous terminerons par le concept de la confiance étant donné qu’après les informations reçues, elle était moins agitée et acceptait le soin.

Ici la définition de Freud de l’angoisse1 en psychanalyse me paraît convenir à la situation « c’est la réaction du sujet chaque fois qu’il se trouve dans une situation traumatique, c'est-à-dire soumis à un influx d’excitation, d’origine externe, interne, qu’il est incapable de maîtriser ». Ainsi, cette angoisse se caractérise par une agitation, des tremblements et des inquiétudes2.

En effet, Mme Fatima est très agitée, au début je n’arrive pas à entrer en communication avec elle. Elle ne m’écoute qu’à peine pour ce que j’ai à lui transmettre de la part du médecin, et déjà qu’elle demande « où suis-je ?, pourquoi je suis ici ?, où est ma fille ?... »,celà marque son inquiétude. Le Bloc est un milieu très spécial où chacun se fait une idée. Il est à la fois effrayant et angoissant, le patient ne sait pas ce qui lui attend. Etre endormi et ne pas avoir le contrôle de soi ou ne plus se réveiller, alors chez une personne âgée comme Mme Fatima, ce sentiment est encore très accentué même si elle a reçu une explication sur le type d’anesthésie qu’elle bénéficiera, elle n’est pas tranquille. Je sens sa main tremblotant dans la mienne. Pour vaincre un peu son angoisse, j’ai décidé de faire un genre de recueil de donné (elle venait d’où ?, combien d’enfant, elle avait ?...) dans le but de la faire parler et de ne pas trop se focalise sur son intervention.

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1Française HAMEL in FORMARIER. LJIjana 2009. Les Concepts en sciences infirmiers édition MALLET Conseil2ème trimestre 2009 P68-P69

2 Lynda Juall Carpenito-Moyet, Diagnostics infirmiers, TRADUCTION DE LA 12e EDITION P38

Ainsi, il me paraissait important de lui apporter les informations nécessaires afin de parvenir à dissiper son angoisse. Je définirai l’information3 ici par « Explication donnée à la personne soignée sur son état de santé, sur les acte diagnostiques et de soins dont elle peut bénéficier, ainsi que les conditions de sa prise en charge »(3). Et les textes de référence du droit du patient4 (loi du 4 mars 2002) : Art R4312-32 du CSP : « L’infirmier ou l’infirmière informe le patient ou son représentant légal, à leur demande, et de façon adaptée, intelligible et loyale, des moyens ou des techniques mis en œuvre. Il en est de même des soins à propos desquels il donne tous les conseils utiles à leur bon déroulement », de plus le paragraphe 3 de la charte de la personne hospitalisée dit : « l’information donnée au patient doit être accessible et loyale. La personne hospitalisée participe au choix thérapeutiques qui la concernent », nous renseigne sur les caractéristiques de cette information. Donc, j’ai expliqué avec des termes qu’elle comprend en malgache pourquoi le chirurgien veut lui pose une PAC, à quoi cela va servir, où est ce que on va le poser, comment, type d’anesthésie (AL) et son désagrément au début

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