Plan Gouvernemental Anti Drogue

Le 19 Septembre 2013, le premier plan gouvernemental contre les drogues et les conduites addictives a été adopté lors d'un comité interministériel présidé par le Premier ministre en présence de l'ensemble des ministres concernés. Le changement d'intitulé de ce plan, qui prend suite des plans gouvernementaux de lutte contre la drogue et la toxicomanie, traduit la volonté du gouvernement d'élargir la politique à l'ensemble des conduites addictives. Ces plans devaient faire reculer la consommation de drogues illicites et les consommations excessives d'alcool en France. Ils devaient également conduire des actions contre la culture illicite de cannabis et sa revente illégale sur Internet.

De nos jours, les comportements humains ont évolué pour répondre aux sollicitations de la société. Le monde des drogues n’a pas échappé à ces évolutions. Elles sont de plus en plus accessibles et attractives pour les jeunes. De plus la féminisation des consommations est un phénomène inquiétant, alors que le trafic de drogue, lui, s’enracine.

La situation économique à un grand impact sur la consommation, en effet la crise économique entrainant une vulnérabilité sociale due au chômage, favorise le développement des comportements additifs. Cependant les conditions sanitaires ne sont pas toujours des meilleures, de ce fait certains pays montrent une augmentation des contaminations au VIH chez les usagers.

Ces évolutions sont prises en comptes par les trafiquants, qui eux, exploitent de nouveau mode de consommation. Le trafic se fait par voie maritime, mais particulièrement par Internet, facilitant un accès rapide.

Cette réalité invite à repenser les équilibres de notre politique de lutte contre la drogue et les conduites addictives. Les dispositifs d’accompagnement et de soins ont largement évolués. Cependant en terme de prévention, il semble indispensable de mener une action forte et coordonnée.

Dans un premier temps nous développerons l’analyse des besoins et origine du plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les toxicomanies. Puis nous nous intéresserons aux objectifs et actions de celui-ci, tout en mettant en lien les différents acteurs.

Analyse des besoins, origine et raison d’être du plan gouvernemental

Nous sommes à l’ère des nouvelles technologies. Par conséquent, un monde où l’on accède plus facilement et plus vite à ce que l’on souhaite. Les études et les travaux récents montrent une évolution des modes de consommation des produits psychoactifs (drogues de synthèses, banalisation de la consommation de cannabis, augmentation des ivresses répétées).

L’univers de la drogue ne fait pas exception à cette règle : avec la hausse de l’accessibilité, le marché des psychotropes a connu une nouvelle évolution. Le plan national contre les drogues et la toxicomanie a dû être mis en place pour des raisons sociales (spirale de destruction du consommateur) et légales (la consommation et le trafic de psychotropes est prohibé)

D’un point de vue social, le développement des conduites addictives est une résultante d’interactions multiples et complexes entre expositions répétées aux drogues, problématiques individuelles, familiales et sociétales. Par exemple une vulnérabilité sociale (chômage) peut entrainer un comportement addictif, avec une augmentation des quantités et de la variété des substances consommées. Des risques comme la transmission de maladies telles que le VIH ou l’hépatite C sont très fréquentes chez les héroïnomanes.

De plus, certaines études récentes ont montré un rajeunissement de l’âge moyen d’initiation aux différentes substances psychoactives : 11 ans pour l’alcool, 12 ans pour le tabac, 14-15 ans pour le cannabis.

D’un point de vue légal onn dénote une stratégie des organisations criminelles transnationales :

- Mise en place des réseaux de transport et de distribution.

- Culture illicite de cannabis et détournements de médicaments psychotropes (par exemple, la méthadone, substituant de l’héroïne, fait l’objet de détournement et de commerce)

- Apparition d’une nouvelle économie souterraine

- De nombreuses manifestations d’alcoolisation massives précoces

Les objectifs de ce plan

Le plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les toxicomanies comprend trois grandes priorités :

- Fonder l’action publique sur l’observation, la recherche et l’évaluation

- Prendre en compte les populations les plus exposées pour réduire les risques et les dommages sanitaire et sociaux

- Renforcer la sécurité, la tranquillité et la santé publique au niveau national et international en luttant contre les trafics et contre toutes formes de délinquance liée aux consommations de substance psychoactive

De ces priorités en découlent des objectifs, en vue de prévenir la consommation et la réduire, que le gouvernement français cherche à atteindre tels que :

Prévenir, prendre en charge et réduire les risques :

• La prévention et la communication sont omniprésentes, il s’agit d’agir sur le comportement de la personne et de diminuer l’attractivité des substances psychoactives

• Mettre en place des plans de soins efficaces et adaptés

• Prévenir des risques sanitaires liés a la consommation de drogue

Intensifier la lutte contre les trafics :

• Il s’agit principalement de renforcer la surveillance vis a vis des multiples trafics et de mettre en place des actions de luttes contre la production de tout type de drogue

Mieux appliquer la loi :

• Protéger les populations et notamment les jeunes qui sont sensiblement exposés à la consommation d’alcool et de stupéfiants

• Mettre en place des actions contre la délinquance résultant de cette consommation ; et ainsi agir contre le détournement de certains traitements médicaux.

Fonder des politiques de lutte contre les drogues et les conduites addictives par la recherche et la formation :

• Approfondir les recherches cliniques en vue

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