Lieu de stage
Mémoire : Lieu de stage. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar titine25 • 4 Mai 2014 • 1 538 Mots (7 Pages) • 1 060 Vues
Analyse de pratique n°5
Lieu de stage :
J’ai effectué mon deuxième stage, au sein de l’EHPAD de …, au niveau 5 secteur G. Cette structure permet l’accueil des personnes âgées autonomes, en perte d’autonomie et grabataires. La structure peut accueillir jusqu’à 200 personnes.
1-Description de la situation :
Mr D, 88 ans est ancien prêtre. A sa retraite, il est allé à la maison de retraite de l’évéché à B. Suite à des troubles de la mémoire et une dégénérescence oculaire, Mr D a été placé à l’EHPAD de ... Cela fait 5ans qu’il est arrivé. Durant ses derniers mois, l’état général de Mr D s’est dégradé. Sa démence s’est accentuée, il est alité chaque jour et ne mange plus suffisamment. L’équipe décide de le faire hospitaliser pour altération de l’état général, douleurs diffuses et pneumopathie. Mr D est revenu dans notre service une semaine après son hospitalisation. Il est devenu grabataire, ne s’alimente plus, ne s’hydrate plus, et ne prend plus aucun traitement. Il est quand même encore perfusé en sous cutanée et reçoit 1ml de morphine avant la toilette de confort. Mr D ne communique plus et son état cutané se dégrade de jour en jour malgré les précautions mises en place.
De nombreux points d’appui apparaissent. Des escarres se forment et également des phlyctènes.
Pendant la toilette de confort que j’effectue tous les matins Mr D est bien éveillé, il nous suit du regard, il a également une bonne coloration des téguments. Il ne semble pas souffrir mais cela surement grâce à la morphine administrée auparavant.
Tous les mercredis un staff est réalisé. Il comprend la cadre de soins, le médecin du service, la psychologue, l’ergothérapeute, l’infirmière du service, les aides soignantes et nous les étudiantes. Cette réunion a pour but d'évaluer et de résoudre des problèmes et des prises en charge médicales. La dimension essentielle d'un "staff" est d´être une réunion décisionnelle.
Lors de ce staff, nous avons parlé du cas Mr D.
Le médecin nous a demandé ce que nous pensions, si on enlevait la perfusion d’hydratation ?
Cette question m’a vraiment interpellé, je me suis sentie désarmée. Je n’ai donné aucune réponse.
2-Questionnement :
Ce cas m’a frustré. Je n’ai pas su faire face à cette question pour laquelle il me semblait impossible de répondre.
Je me suis tous d’abord posé des questions d’un point de vue éthique.
Mr D n’a laissé aucune directive à ce sujet. De plus étant ancien prêtre, quelles étaient ses convictions ainsi que son point de vue par rapport à cela ?
Premièrement, nous, soignants qui sommes nous pour prendre cette décision ?
Deuxièmement, comment savoir ce qu’il souhaitait ?
Puis je me suis posée des questions d’un point de vue plus médical.
Je me suis demandée où s’arrête et où commence l’acharnement thérapeutique. Peut-on en parler ? Est ce que le maintient de la perfusion ne rentre pas dedans ?
Et puis contradictoirement, Mr D est encore réceptif lors de sa toilette, acquiesce lorsqu’on lui pose des questions fermées, est ce que cela n’indique pas le maintient de la perfusion ?
Je me suis interrogée sur le pour ou contre de l'hydratation artificielle ?
Quels seront les effets de l'hydratation sur le patient, améliorera-t-elle son bien-être ? Au contraire est-ce que la déshydratation a des avantages ?
Puis, pour finir je me suis posée des questions au niveau législatif.
Je me suis questionnée sur les lois qui existaient puis sur leur date de création, et bien sur ce qu’elles autorisaient et n’autorisaient pas.
3-L’analyse :
Pour commencer je vais répondre à la question de l’acharnement thérapeutique qui est une attitude qui consiste à "poursuivre une thérapeutique lourde à visée curative, qui n'aurait comme objet que de prolonger la vie sans tenir compte de sa qualité, alors qu'il n'existe aucun espoir raisonnable d'obtenir une amélioration de l'état du malade.
La mise en place d’une hydratation artificielle doit être déterminée selon l’avis de la personne, son pronostic, les bénéfices attendus et les inconvénients encourus. L’espérance de vie, la qualité de vie, les souhaits de la famille sont des facteurs décisionnels dans le choix de commencer cette thérapie. La condition de santé, l’âge, l’état mental doivent aussi compter dans la décision.
Dans le cas de Mr D beaucoup de facteurs iraient contre cette hydratation.
Cela du : - à son âge avancé,
- à un pronostic peu favorable,
- à sa démence,
- à l’altération de son état général,
- à une espérance de vie très courte,
- à une mauvaise qualité de vie.
Une vie qui s’exprimera par un état grabataire, accompagné de douleurs et
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