Les Risques Des Transfusions
Rapports de Stage : Les Risques Des Transfusions. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar emilibelule • 15 Novembre 2014 • 1 782 Mots (8 Pages) • 799 Vues
Les transfusions sanguines ne rencontrent pas de problèmes dans la majorité des cas. Mais le personnel soignant doit surveiller le malade transfusé afin de pouvoir intervenir le plus rapidement possible en cas de problèmes. Ces problèmes sont appelés des effets indésirables.
Gestes à réaliser devant une transfusion mal tolérée
Les signes possibles traduisant la mauvaise tolérance d’une transfusion sont : hyperthermie avec ou sans frissons, agitation, sensation de chaleur, douleurs lombaires ou surtout thoraciques, hypotension voire collapsus, plus rarement hypertension, nausées ou vomissements, diarrhée, bouffées de chaleur, dyspnée, pâleur, sensation de prurit ou d’urticaire, saignements (en particulier aux points d’injection), tachycardie.
L’observation d’un ou plusieurs de ces signes impose :
L'arrêt immédiat de la transfusion, l'appel du médecin de proximité
Le maintien d’une voie d’abord pour la perfusion d’un soluté
Un examen clinique incluant la prise de la température, de la pression artérielle, la mesure de la fréquence cardiaque, l’examen des urines
La saisie de l’unité en cours de transfusion, des tubes de sang disponibles et des contrôles effectués
La mise en place des mesures thérapeutiques immédiates (réanimation)
La transmission des unités de sang au laboratoire de bactériologie en cas de suspicion d’accident par contamination bactérienne, au laboratoire d’immuno-hématologie en cas de suspicion d’accident immuno-hémolytique (accompagnées de prélèvements du malade), en informant les correspondants de l’établissement de soins et de l'établissement de transfusion qui pourront coordonner leurs actions et en diligenter d’autres en fonction des observations cliniques (liste des analyses à faire)
L’ensemble des observations fera l’objet d’une déclaration dans les 48 heures au réseau d’hémovigilance sur une Fiche d'Evènement Indésirable Receveur (FEIR).
Effet Indésirable chez le receveur
Les effets indésirables survenant chez un receveur de produits sanguins labiles doivent faire l'objet d'une déclaration dans le cadre de l'hémovigilance. Ils peuvent avoir des manifestations différentes :
Frissons et sensation de malaise : Ce type de manifestations peut être observé en cas d'accidents immunologiques
Réactions allergiques : Cette réaction se produit dans moins de 1% des transfusions sanguines. Elle se manifeste par de l'urticaire ou d'autres réactions de la peau, qui sont traitées rapidement à l'aide de médicaments appropriés.
Fièvre : Cette fièvre peut se manifester avec ou sans frissons. Elle peut provenir d'une bactérie présente dans les produits sanguins labiles transfusés.
Détresse respiratoire : la détresse respiratoire est observée lors d'œdèmes aigus pulmonaires (OAP), elle apparait chez le patient à la suite d'une surcharge.
Allo-immunisation : La transfusion peut conduire à l'immunisation du patient envers les cellules du sang transfusé. Dans ce cas, aucune manifestation clinique n'est observée. Seules les analyses de la recherche d'anticorps irréguliers (RAI) peuvent permettre de détecter cet effet indésirable.
Purpura post-transfusionnel: ce syndrôme est rare et généralement observé en 9 jours environ après une transfusion de CGR ou de plaquettes. Un purpura ecchymotique et pétéchial brutal est observé avec une thrombopénie. Le diagostic est réalisé par une recherche d'allo-immunisation antiplaquettaire.
Fièvre et signes cutanés : ces symptômes peuvent être observés en cas de maladie du greffon contre l'hôte (GVH) à la suite d'une transfusion sanguine.
Le plasma transfusé est essentiellement responsable de syndrômes de détresse respiratoire aigüe (TRALI : TRansfusion Related Acute Lung Injury) et de manifestations allergiques.
Accidents immunologiques
Ces accidents immunologiques apparaissent lorsque les anticorps du patient réagissent avec les globules rouges de la transfusion sanguine, ou lorsque l'anticorps des produits sanguins labiles réagit avec les globules du patient. Afin d'éviter cela, des mesures de dépistage ont été mises en place tant sur les produits sanguins que chez le receveur comme les recherches d'anticorps irréguliers (RAI). Malheureusement, ces analyses ne suffisent pas à supprimer ce type d'accident même si elles ont conduit à une grande réduction des risques. En effet, ce test biologique ne détecte que les anticorps présents et en quantité suffisante pour être détectés; il n'est donc pas possible de détecter les anticorps trop anciens.
Son délai de survenue par rapport à l'épisode transfusionnel permet de distinguer trois formes cliniques :
1. Accident hémolytique immédiat :
L'hémolyse est, dans ce cas, intravasculaire. Le patient présente de la fièvre souvent accompagnée de frissons, de tremblements et d'une sensation de malaise. Les douleurs sont plus significatives quand elles sont le long du trajet veineux de l'injection ou lombaires mais elles peuvent être de localisation variable (thoraciques, abdominale ou des flancs). Dans les formes sévères, le plus souvent dû à une incompatibilité ABO, un collapsus cardiovasculaire (tachycardie, hypotension), apparait rapidement, pouvant conduire à une perte de conscience. On observe chez le patient des urines foncées avec oligo-anurie puis un subictère, voire un ictère des téguments et des muqueuses notamment conjonctivales.
2. Accident hémolytique subaigu :
Cet accident retardé survient au-delà de 24 heures. L'hémolyse survient en intratissulaire. Une allo-immunisation ancienne, non détectée lors de la RAI, peut en être la cause. La clinique est rarement grave avec apparition d'un ictère et l'observation d'une inefficacité transfusionnelle. Elle nécessite néanmoins une surveillance
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