Les Risques De Transplantation
Fiche de lecture : Les Risques De Transplantation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar 16Leslie • 11 Mars 2015 • Fiche de lecture • 1 160 Mots (5 Pages) • 595 Vues
Il faut d’abord savoir que les risques des transplantations peuvent être liés soit au receveur, soit au donneur. Par exemple, les nourrissons et les personnes âgées sont des receveurs à haut risque. De même, les donneurs porteurs de cicatrice d’infection sont également potentiellement à risque. Cependant, chaque étape de la greffe comporte des risques spécifiques : le processus amont mettant en oeuvre le prélèvement, la conservation, le transport et la transformation du greffon est soumis à une réglementation stricte ; la greffe elle-même pose encore d’importants problèmes de transmission d’infections et des problèmes immunologiques (rejet du greffon) ; enfin, après la greffe, les complications sont d’ordre immunologique et proviennent essentiellement de l’utilisation des médicaments immunosuppresseurs, les complications chirurgicales étant devenues mineures.
Le prélèvement, la conservation, le transport et la transformation des greffons font l’objet de règles de Bonnes Pratiques dans le cadre réglementaire européen d’une démarche qualité. La possibilité de conservation prolongée des tissus dans des banques permet d’envisager des techniques de sécurisation après prélèvement : l’inactivation des tissus chaque fois que cela est possible, la mise en quarantaine des tissus ou cellules provenant de donneurs vivants ou d’un prélèvement multi-organes (le "témoin" donneur vivant ou receveur d’organes est re-testé 4 mois plus tard et le greffon est "libéré" si les sérologies sont négatives).
Le rejet du greffon reste le risque majeur. Or, la compatibilité donneur-receveur, si elle est simple en ce qui concerne le groupe sanguin (système ABO), fait en revanche encore l’objet de nombreuses recherches en ce qui concerne le complexe majeur d’histocompatibilité (système HLA), principal mécanisme impliqué dans le succès ou l’échec des greffes. Lorsqu’une cellule est introduite dans un organisme, elle y est reconnue comme étrangère. L’organisme receveur produit alors des anticorps et des leucocytes (globules blancs qui reconnaissent les antigènes HLA du donneur et détruisent les cellules qui les portent). Ce phénomène naturel de rejet bénéfique lorsqu’il s’agit d’un microbe, est bien sûr extrêmement dommageable lorsqu’il s’agit d’un organe transplanté. Dans le cas des transplantations, la réaction immunologique du receveur dirigée contre les antigènes portés par le greffon est induite par les lymphocytes T CD4 et CD8 du receveur (les lymphocytes sont des cellules qui jouent un rôle déterminant dans les processus immunitaires de l’organisme), qui vont provoquer des lésions tissulaires caractéristiques et perturber les fonctionnements du greffon. Cette réaction prend d’abord la forme d’une multiplication des cellules T, dont la fonction est de reconnaître le greffon, puis d’un développement des lymphocytes T cytotoxiques, dont le rôle est de détruire les cellules du greffon étranger. Enfin, les lymphocytes T, au contact du greffon, sécrètent des cytokines (interféron y et TNF (Tumor Necrosis Factor) y) et des chimiokines, et rejettent le greffon. Ce rejet est dit "aigu". Ces crises interviennent en général dans le courant de la deuxième semaine ou dans les premiers mois suivant la greffe. Elles ont une incidence de 30 à 50 % et sont réversibles avec un traitement adapté. Une autre forme de rejet est le rejet dit "chronique", c’est-à-dire la dégradation progressive et totale de la fonction de l’organe transplanté. Le résultat de cette altération est la constitution de fibroses et de lésions vasculaires entraînant, à terme, la perte du greffon. Les mécanismes de rejet (en particulier ceux des réactions inflammatoires, chroniques et fibrosantes) sont encore mal connus.
La transmission d’infections et de tumeurs pose également un problème central en matière de transplantation à partir d’un donneur en état de mort encéphalique et les infections virales sont fréquentes et particulièrement redoutables. Dans le cas de greffes d’organes, les risques infectieux sont mineurs
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