Le mariage
Dissertation : Le mariage. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 8 Mai 2013 • Dissertation • 502 Mots (3 Pages) • 1 086 Vues
marie, on épouse également la famille de son conjoint et c’est particulièrement vrai pour les femmes qui vivront dans la famille de leur mari. Les morts et les « non nés » font partie intégrante de la communauté, lors de l’union d’un homme et d’une femme, ils ne sont pas oubliés. Quand il y a un problème au sein du couple, toute la communauté cherche à le régler. Les époux doivent obéir au conseil de famille et ne sont pas totalement décideurs de leurs actions.
Le mariage traditionnel africain se fait en différentes étapes, ce qui permet aux futurs époux de mieux se connaître avant l’union complète. Lors de la première étape du mariage, les familles se consultent et parlent de la dot à payer bien qu’elle ne soit pas systématique. Entre familles amies, il peut y avoir échange de jeune fille. La dot nsua est versée aux parents de la jeune fille et selle définitivement le mariage.
Il peut se passer beaucoup de temps avant que le mariage soit définitif. Le premier but du mariage étant la procréation, si le couple n’a pas d’enfant, le mariage peut être annulé. Chez certaines ethnies, les relations sexuelles son autorisées et même encouragées avant le mariage, mais ce n’est pas une généralité. Le jour de la cérémonie yèlè, la jeune épouse est présentée à toute la famille et aux amis. Elle sert la nourriture à son beau-père pour manifester son appartenance à sa nouvelle famille.
En Afrique de l’ouest, les castes sont présentes. Bien qu’elles soient moins rigides que les castes indiennes, les mariages entre les différentes castes sont interdits, surtout dans les campagnes.
Le mariage en Afrique noire aujourd’hui est considéré comme le centre autour duquel tourne toute la vie de la communauté. Là se rencontrent les vivants, les morts et les «non-encore-nés». Ces trois catégories de personnes forment une seule communauté en trois dimensions, dont chacune est essentielle et constitutive. Un mariage ne se situant pas dans ce contexte communautaire, n’en mériterait pas le nom. La dimension communautaire est une des plus importantes caractéristiques du mariage africain. On peut en ajouter d’autres, comme le caractère dynamique qui veut que le mariage ne soit pas ponctuel, mais se constitue par étapes. Mentionnons aussi la fécondité comme une des raisons principales d’être du mariage. Toute démarche matrimoniale baigne dans un climat religieux, car l’Afrique noire traditionnelle ne connaît pas de dichotomie entre le sacré et le profane. Pour qu’il y ait mariage, il faut que tous les éléments énumérés ci-dessus soient intégralement réunis. Si tel n’est pas le cas, bien qu’un mariage ait eu lieu «matériellement », pour l’Africain il est considéré comme nul. Cela ne signifie pas qu’une alliance conclue selon la tradition ne connaisse pas de difficultés, mais ce sera plus difficile de l’annuler. Il faut savoir en effet que dans certaines communautés ethniques, le mariage perdure au-delà de la mort. Si des conflits surgissent dans le foyer, ce ne sont pas seulement les époux qui peuvent les résoudre, mais toute la communauté doit s’y impliquer
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