LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Le Rire

Analyse sectorielle : Le Rire. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  2 Janvier 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 362 Mots (6 Pages)  •  918 Vues

Page 1 sur 6

LE RIRE

Dès notre plus jeune âge, on rirait jusqu’à 300 fois par jour, sans raison, par pur plaisir. À l’âge adulte, ce serait moins de 20 fois par jour1,2. Même si tous les chercheurs ne s’entendent pas sur ces données, il semble bien que l’école, le travail et les conventions sociales nous incitent peu à peu à devenir plus sérieux et à perdre notre capacité de rire spontanément. Dommage, car il est désormais démontré que l’humour et le rire sont excellents pour la santé, et constituent, entre autres, un bon antidote contre le stress3.

Les effets physiologiques

Le rire permet d’oxygéner l’organisme, de réduire les tensions musculaires, de masser les côtes en plus de faire travailler le diaphragme. Cela favorise entre autres l’élimination des résidus présents dans les poumons et augmente la capacité respiratoire. Il semble que le fait de rire - que ce soit drôle ou non - pourrait contribuer à soigner toutes sortes de problèmes (voir Applications thérapeutiques).

Cependant, il ne faudrait pas croire, comme le laissent sous-entendre plusieurs sites Web consacrés à l’humour, que la rigolade est un remède miracle pour à peu près tous les maux. Ainsi, en 1986, un chercheur a démontré que, pour entraîner une augmentation du rythme cardiaque équivalant celle que procurent 3 minutes d’aviron sur un appareil d’exercice, il suffisait de rire intensément pendant seulement 20 secondes4. Cette nouvelle a, depuis, été reprise à toutes les sauces des centaines de fois. Rire est fort probablement très bon pour la santé cardiovasculaire... Mais de là à conclure que 20 secondes de rire équivalent 3 minutes d’aviron, il y a un pas que les scientifiques refusent de franchir5.

Les effets psychologiques

Déjà au début du XXe siècle, Freud affirmait que l’humour permet à l’humain de démontrer son refus de se laisser abattre par la souffrance, d’affirmer l’invincibilité de son moi et de faire triompher le principe du plaisir - tout cela en demeurant sain d’esprit6! À partir d'une synthèse d'études réalisée en 1996, le professeur Rod Martin, un spécialiste du rire de l’Université Western Ontario au Canada, a conclu que d’envisager la vie avec humour ou la prendre « avec un grain de sel » aurait des conséquences bénéfiques mesurables sur la santé psychologique et émotive1.

Les gens qui ont un plus grand sens de l’humour sont moins ébranlés par les expériences stressantes. Ils ont plus tendance à les considérer comme des défis stimulants que comme des épreuves pénibles. En outre, ils ont en général une plus grande estime de soi et sont plus réalistes dans leur appréciation d’eux-mêmes. De nature optimiste, ils ont une vie sociale plus remplie. Mais, l’auteur fait remarquer qu’il est difficile de déterminer avec précision si ces états favorables résultent du sens de l’humour ou si ce ne sont pas plutôt ces états qui permettent d’aborder la vie avec humour.

Rod Martin souligne aussi que l’humour peut également être utilisé de façon malsaine. Il peut servir d’échappatoire ou de mécanisme de défense inconscient pour fuir ses problèmes ou éviter de les affronter de façon constructive, ou encore pour dénigrer les autres.

Dans une autre synthèse d’études, publiée en 2001, le professeur Martin rend compte des théories les plus documentées qui pourraient expliquer les effets bénéfiques du rire et de l’humour7.

En générant des émotions positives puissantes, le rire et l’humour entraîneraient des effets analgésiques et un renforcement de l’immunité.

Voir la vie avec une attitude humoristique permettrait de réduire le stress et donc d’améliorer indirectement la santé.

Les individus ayant un plus grand sens de l’humour seraient mieux adaptés socialement et plus « séduisants », ce qui augmenterait leurs chances d’être en santé — ce n’est pas une blague.

Ce n’est pas parce qu’on rit que c’est drôle

Il ne faut pas croire que nous rions uniquement lorsque c’est drôle. Au contraire, cela ne serait le cas que 1 fois sur 10, selon le neurobiologiste Robert Provine8. Cet auteur de plusieurs livres étudie les mécanismes du rire depuis de nombreuses années. Ses observations l’ont amené à conclure que le rire exerce avant tout

...

Télécharger au format  txt (8.7 Kb)   pdf (103.4 Kb)   docx (11.8 Kb)  
Voir 5 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com