Le Lavage Des Mains
Rapports de Stage : Le Lavage Des Mains. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Pablo972 • 9 Mars 2015 • 1 518 Mots (7 Pages) • 1 471 Vues
I Le choix d’une situation observée d’hygiène des mains d’un professionnel sur le lieu de stage
J’ai pris la décision d’analyser un lavage simple des mains, réalisé par une aide-soignante, avant la toilette complète d’une patiente au lavabo. En effet, parmi mes objectifs de stage, il me paraît essentiel d’approfondir mes bases théoriques en hygiène, en rapport avec la compétence 3 « Accompagner une personne dans la réalisation de ses soins quotidiens ». Avant de débuter ce travail, j’ai vérifié les protocoles donnés par le Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales (CLIN), ainsi que règles d’hygiène suivies dans le service. La patiente ne présentait aucun risque infectieux, mais avait un pansement au pied droit en raison d’une amputation du troisième orteil, réalisée deux semaines avant. Enfin, elle avait des difficultés à la marche, une quasi cécité et des troubles auditifs.
II Description complète du procédé réalisé par le professionnel de santé
Afin de réaliser une description complète et précise du lavage simple des mains que j’ai observé et analysé, j’ai utilisé un support que nous avions élaboré en groupe à l’école, avant de partir en stage. Je n’ai pas eu à le modifier puisqu’il était tout à fait adapté à la situation.
Tout d’abord, l’aide-soignante a vérifié qu’elle avait à disposition tout le matériel nécessaire dans la salle de soins : un point d’eau du réseau, une poubelle avec une ouverture non manuelle, un savon liquide avec la date d’ouverture notée sur le flacon, et un distributeur d’essuie-mains papiers à usage unique approvisionné. Elle a également vérifié la propreté visuelle du lavabo.
D’autre part, l’état de ses mains était conforme au protocole d’hygiène en vigueur. Ses ongles étaient courts, dénués de vernis, et visuellement propres. Elle portait une tenue hospitalière adaptée au secteur d’activité, à savoir un pantalon et un haut à manches courtes, sans aucune tâche. Ses cheveux étaient attachés. Ses mains et ses avant-bras étaient dégagés, sans bijoux et sans plaie. Le professionnel a ensuite ouvert le robinet, laissant l’eau tiède couler à débit moyen, et sans mettre sa tenue ni ses mains en contact avec le lavabo. Puis, elle a mouillé abondamment ses mains, ses poignets et ses avant-bras avec l’eau du réseau, en gardant ses mains et ses avant-bras plus haut que ses coudes. Suite à cela, elle a déposé du savon liquide dans le creux de sa main.
Elle a commencé par bien faire mousser par des mouvements de rotation et de frottement entre les deux mains, paume contre paume. Puis elle a réalisé une friction dans les espaces interdigitaux en insistant. De plus, elle a frotté la paume de sa main gauche sur le dos de sa main droite, tout en réalisant une friction interdigitale dorsale. Et elle a réalisé le même geste en frottant la paume de sa main droite sur le dos de sa main gauche. Elle a ensuite placé le dos des doigts de sa main gauche dans la paume de la main opposée, en faisant un mouvement d’aller-retour latéral. Et vice versa. Par la suite, elle a réalisé une friction circulaire de son pouce gauche dans la paume de la main droite, pour enfin réaliser le même geste avec son pouce droit. Puis, elle a frictionné les sillons de sa main droite et les ongles de sa main gauche par rotation des doigts de la main gauche sur la paume de la main droite, et de même pour l’autre main. Enfin, elle a lavé son poignet gauche par rotation de sa main droite, en allant dans le sens main-poignet-coude. Puis elle a lavé son poignet droit par rotation de sa main gauche, en conservant le même sens. Au cours de ces étapes, l’aide-soignante a gardé ses mains au dessus de ses coudes. De plus, j’avais enregistré le temps de savonnage à 30 secondes.
Suite à cela, elle a rincé abondamment ses mains, puis ses poignets, et enfin ses avant-bras, tout en gardant ses mains au dessus de ses coudes, et sans entrer en contact avec le robinet ni avec le lavabo. J’ai noté le temps de rinçage à 20 secondes. Puis, elle a pris un essuie-main à usage unique pour fermer le robinet, et l’a jeté dans la poubelle. Elle a ensuite pris trois autres feuilles de papier à usage unique et a séché ses mains, puis ses poignets et enfin ses avant-bras, et ce par tamponnement et sans repasser en arrière sur une zone déjà séchée. Pour finir, elle a jeté ces trois essuie-mains à usage unique dans la poubelle appropriée qui était à proximité d’elle, à gauche du lavabo. J’ai enregistré un temps de séchage de 10 secondes. Suite à ce lavage simple, ses mains étaient visuellement propres, et non souillées.
Remarque : Il est important de noter que l’aide-soignante était allée manger dans la salle de repos avant ce lavage simple des mains, qui était alors indispensable et nécessaire puisque ses mains étaient non propres. Suite à cela, elle a réalisé deux minutes après sur mains propres et sèches les mêmes étapes précédemment décrites, mais cette fois-ci avec une solution hydro-alcoolique (SHA), jusqu’à ce que ses mains soient totalement sèches.
III Analyse de cette pratique par la mobilisation de mes connaissances en hygiène et en infectiologie
L’hygiène des mains est la mesure essentielle à appliquer pour prévenir la transmission de germes et le développement des infections dues aux soins en milieu hospitalier. Ce geste d’antisepsie vise à réduire la présence de flore microbienne transitoire sur les mains. Cette flore est composée de micro-organismes contractés par contact des personnes ou de leurs sécrétions, des objets contaminés, voire par l’air ambiant. Cette flore s’implante difficilement dans la peau, mais s’élimine facilement au lavage. Dans cette situation, selon mes connaissances théoriques et selon les protocoles préconisés par le CLIN, le professionnel a été capable de pratiquer l’hygiène de manière appropriée et au moment opportun. En effet, le lavage simple des mains doit être effectué lorsque les mains sont visiblement sales, avant tout contact avec un patient, et avant d’assister une personne hospitalisée dans la réalisation de ses actes quotidiens (toilette). De plus, elle a respecté et exécuté toutes les étapes d’un lavage simple des mains, et ce dans le bon ordre. Le fait de maintenir les mains au-dessus des coudes permet que l’écoulement de l’eau n’amène pas les impuretés des avant-bras sur les mains. De plus, la fermeture du robinet avec un essuie-mains à usage unique, et le non contact manuel avec la poubelle et avec le lavabo, empêchent la recontamination des mains par de nouveaux germes. D’autre
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