La socialisation peut avoir pour cause la transmission d'un héritage culturel

La socialisation peut avoir pour cause la transmission d'un héritage culturel:

Une inégalité est un défaut d'égalité. En sociologie, c'est une différence ( physique, sociale, économique, symbolique ou culturelle) qui se traduit par un avantage ou un désavantage dans les relations sociales.

En matière de scolarisation, c'est l'héritage culturel lié à l'origine sociale qui explique un grand nombre de variations observées dans les parcours scolaires.

« Au sein de la génération qui a aujourd'hui de 30 à 34 ans, un enfant de cadre a eu 21% de chances d'accéder à une grande école contre moins de 11 % pour l'enfant d'ouvrier; le premier a 23,3% de risques de finir son parcours sans baccalauréat et le second 82,7 % » explique Louis Chauvel en 2001.

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Un enfant issu d'un milieu socio-culturel élevé où l'on consacre du temps et de l'argent à l'éducation, où la mère, enseignante, et le père, polytechnicien, par exemple, l'accompagnent dans son parcours scolaire aura à la base plus de chance de réussir sa scolarité qu'un enfant issu des banlieues, où les parents sont au chômage, et où la langue et le système scolaire français ne sont pas maîtrisés.

Le déterminisme social est la transmission des capitaux d'une génération à l'autre. Par exemple la transmission du capital culturel c'est-à-dire que les fils d'ouvrier réussissent moins bien à l'école que les enfants de cadres. Le déterminisme social caractérise aussi la reproduction sociale, c'est-à-dire la tendance à perpétuer les inégalités sociales et les façons d'agir et de penser de génération en génération.

La socialisation fait que la transmission des valeurs et des normes est un devoir, de ce fait l'individu n'a pas d'autre choix que de subir cet héritage culturel: on parle d'inculcation (éducation). La socialisation participe donc à la reproduction sociale. L'école est un facteur principal de reproduction sociale puisqu'il y a des différences entre les élèves issus de milieux aisés et ceux issus de milieux modestes.

Il existe des sous cultures, cela montre que la transmission d'une culture d'une génération à l'autre se fait en fonction du milieu social d'appartenance ou du milieu social de référence.

Lors de sa socialisation, l’enfant hériterait d’un capital culturel plus ou moins fort transmis par ses parents. Dans la transmission du capital culturel, celui qui donne ne se sépare pas pour autant de ce qu'il donne. De plus, le capital transmis ne se retrouve pas forcement de la même manière chez celui qui le reçoit, notamment parce qu'il « s'ajoute » où il y a déjà un héritage culturel et qu'il s'intègre donc à celui ci. Cette transmission de capital n'est pas immédiate, elle demande du temps et aussi de l'envie de l'acquérir de la part de l'héritier, puisque c'est pour lui un effort, parfois long.

L'école peut permettre de changer de position sociale, mais elle permet aussi de participer à la reproduction sociale. Celle ci s'observe par la réussite scolaire différente en fonction de l'origine sociale et une tendance à l'hérédité sociale. C'est le cas par exemple des enfants d'ouvriers qui étaient 45,7 % à devenir eux même ouvriers en 1993. Le proverbe « Tel père, tel fils » , repris en 1982 par Claude Thélot comme titre pour l'un de ses livres, signifie bien qu'il existe des déterminismes sociaux et que les individus n'auront pas le même avenir en fonction de leur origine sociale.

Selon Pierre Bourdieu:

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Dans leur livre Les héritiers,de 1964, Jean Clause Passeron et Pierre Bourdieu expliquent que l'école a un rôle très important dans la reproduction sociale et les inégalités car selon eux, l'école valorise les capitaux détenus par les dominants. Leur thèse exposée est que l'école reproduit les inégalités sociales par des méthodes d'enseignement qui privilégient une forme de culture propre aux classes dominantes. L'école permet de développer le « capital culturel » que leurs parents leur ont transmis. Elle consacre également la culture dominante (= modèle culturel qui s’impose à l’ensemble d’une société) comme seule culture légitime (= type de connaissances et de savoirs qui apparait légitime aux yeux de tous, les individus d'une même société). Pierre Bourdieu et Jean Claude Passeron voient là une légitimation des inégalités. Dans son étude sur les inégalités à l'école, Bourdieu montre que certains types de savoirs sont mieux valorisés que d'autres par l'institution scolaire. Les inégalités scolaires des enfants des classes dominantes s'expliquent par leur héritage culturel, comme par exemple le langage ou la manière de raisonner, que l'école valorise.

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